Press release
, François-Xavier Branthôme
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Moins de restauration hors foyer, plus de ventes en commerces de proximité
Le rapport Ismea sur l’activité commerciale italienne publié en décembre 2020 montre que les ventes au détail de dérivés de tomates du dernier exercice commercial - de septembre 2019 à août 2020 – ont été très satisfaisantes. En effet, après plusieurs années marquées par « un déclin inexorable des quantités achetées », l’année dernière a enregistré une augmentation de 7% sur un an.
L’exercice 2019/2020 a été caractérisé par une « remise à zéro des stocks » des formats de détail disponibles dans les entreprises, du fait de l’accroissement de la consommation domestique enregistrée pendant la période du confinement ainsi qu’au cours des mois qui ont suivi.
Le scénario a été radicalement différent pour le canal Horeca (restauration publique et privée) qui absorbe habituellement environ un tiers de la production de dérivés de tomates : les ventes sur ce secteur se sont littéralement effondrées durant les quelques mois de la première crise sanitaire, en raison de la fermeture des structures de consommation hors-foyer aussi bien en Italie qu’à l’étranger. Les effets négatifs de ces mesures de restriction se font encore sentir aujourd’hui.
Les ventes de détail
La crise sanitaire liée à la CoVid a eu un impact considérable sur les ventes au détail de dérivés de tomates en Italie et sur les échanges avec l’étranger. Selon les données les plus récentes du dernier exercice commercial (septembre 2019-août 2020), les mesures de confinement, les restrictions des déplacements et la mise en place du télétravail ont entraîné une augmentation sensible des achats de détail et la chute de la consommation hors-foyer.
Les hausses considérables des ventes au détail de dérivés de tomates enregistrées durant cette période ont interrompu les dynamiques de baisse observées au cours des dernières décennies : les achats ont ainsi augmenté de 7% en quantité sur un an et de 5,4% par rapport à la moyenne des trois exercices précédents, tandis que les dépenses – portées par l’augmentation des prix - ont augmenté d’environ 11% sur un an et de 10% par rapport à la moyenne des trois exercices précédents.
Concernant la hausse des prix moyens (+ 3,6 % sur une base annuelle), il convient de préciser que plusieurs facteurs ont contribué à cette augmentation, parmi lesquels le recours moins fréquent aux promotions et offres de toutes sortes, ainsi que le déplacement de parts significatives des ventes des centres commerciaux de la grande distribution (Super et Hyper) vers les commerces de proximité caractérisés par des prix moyens plus élevés.
Dérivés de tomate : achats de détails pour l’exercice commercial 2019/202
L’étude ISMEA confirme cette année les tendances observées sur les derniers exercices en matière de produits les plus populaires : la purée de tomate (passata) reste le produit le plus acheté avec une part de marché de 54% en volume et 36% en valeur. Les sauces prêtes UHT occupent la deuxième place avec 28% des dépenses totales et 10% des volumes, devant les pulpes de tomates (21% des volumes achetés et 19% des dépenses), les tomates pelées avec 11% des volumes et 8% des dépenses et enfin le concentré de tomates et les conserves de tomates-cerise avec une part en valeur de 3% chacun.
Part des ventes au détail en valeur pour l’exercice commercial 2019/2020
Part des ventes au détail en quantité pour l’exercice commercial 2019/2020
Les variations observées pour chaque type de produit montrent que les hausses ont concerné tous les segments, de sorte que l’on n’observe pas de différences substantielles par rapport aux parts de marchés détenues par les différents produits au cours de l’exercice précédent. Il faut cependant remarquer que des hausses supérieures à la moyenne ont été enregistrées pour les deux produits les plus populaires, à savoir les passata (+8,2% en quantité) et les sauces prêtes à l’emploi (+7%).
La popularité des purées (passata) est allée croissante ces dernières années, en raison de la grande polyvalence et de la simplicité d’utilisation de ces produits, utilisables aussi bien pour la préparation de sauces rapides que pour l’assaisonnement des pizzas. Dans le cas des sauces prêtes, par contre, l’élément clé du succès est certainement le « contenu de service », une caractéristique gagnante dans une période où beaucoup d’Italiens se sont vus contraints de manger deux fois par jour à la maison.
En termes de prix moyens, les hausses les plus marquantes sur un an ont été observées sur le secteur des purées (passata) (+5,7%), des pulpes (+5,1%), des tomates pelées et des conserves de tomates-cerise (+4,4%). Parallèlement, la comparaison des résultats de l’exercice 2019/2020 avec le résultat moyen des trois exercices précédents met en évidence une baisse notable en quantité sur le secteur des tomates pelées (- 3,3%) et de fortes progression sur ceux des sauces prêtes (+10,7%) et des purées (+7,6%).
Dérivés de tomates - variations des ventes au détail (dépense, quantité et prix moyen) de l’exercice 2019/2020 par rapport aux années précédentes (var. %)
Pour sa part, le secteur des conserves de tomate certifiées biologiques représente environ 5% des ventes totales de détail des « dérivés rouges » en Italie et concerne principalement les purées (passata), les pulpes, les sauces et, dans une moindre mesure, les tomates pelées. Le segment des dérivés biologiques de tomate a cependant fait montre d’un grand dynamisme ces dernières années. L’exercice commercial 2019/2020 a ainsi enregistré une hausse de 11,3% des achats en quantité par rapport à la moyenne des trois années précédentes et de 5,5% du prix moyen de détail. La comparaison avec l’exercice précédent fait apparaître une augmentation des achats de 7,2% en quantité et une relative stabilité des prix moyens (+0,9% sur un an) qui contraste avec un renchérissement d’ensemble des prix des « dérivés rouges » de 3,6%.
L’analyse des données mensuelles des achats permet enfin de mettre en évidence l’effet que le confinement a eu sur le rythme des ventes au détail de dérivés de tomates. Il apparait en particulier qu’entre mars et mai 2020 les ventes se sont sensiblement élevées (+22% en quantité) par rapport à la même période de l’année 2019 alors même que le prix moyen du secteur enregistrait une hausse de quelque centimes d’euro (+3,6%). Cette conjonction de dynamiques a entraîné une augmentation des dépenses de 26%.
Dérivés de tomates - évolution des achats des ménages (1000 kg) et prix de détail moyen (€/kg).
Source: ISMEA
Plus de détails dans les documents annexes:
