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News

Consommation : 2021 dans le sillage de 2020

25/03/2022 - François-Xavier Branthôme - Consumption , 2022 WPTC congress - Read in English
37 millions de tonnes métriques consommées, pour l’instant les effets de la pandémie perdurent

Comme souvent après un exercice exceptionnel, les performances tendent à se rapprocher de leurs niveaux antérieurs et les résultats annuels, bénéficiant durant un temps d’un « effet d’aspiration », consolident une partie du « gain » réalisé durant la période de crise.
L’exercice commercial 2020/2021 n’a pas dérogé à la règle, avec une quantité consommée à l’échelle globale estimée aux environs de 37 millions de tonnes métriques (mT, équivalent tomate fraîche), à proximité très immédiate du résultat de l’exercice précédent. L’écart entre les deux derniers bilans est presque insignifiant, et l’on retiendra surtout qu’en restant supérieur de 10% environ à la moyenne des trois exercices qui ont précédé le début de la pandémie (2016/2017, 2017/2018, 2018/2019), l’exercice 2020/2021 confirme pour l’instant une certaine durabilité des changements intervenus dans les habitudes d’achat des consommateurs finaux.

Les composantes de la consommation
La transformation en 2020

La campagne de transformation 2020/2021 s’est effectuée dans un contexte extrêmement tendu à plusieurs points de vue. Des conditions climatiques souvent adverses ont perturbé un déroulement de saison également compliqué par les incertitudes et les dérèglements liés aux premiers mois de la pandémie Covid ; de plus, la préparation et la conduite de la récolte se sont effectuées dans un contexte de stocks fortement amoindris par deux campagnes successives en « adéquation faible » (37 et 38 millions mT transformées sur les saisons 2019 et 2020) avec les niveaux estimés de consommation mondiale, et cette conjoncture a fait lourdement peser sur la saison 2020 le poids du double impératif de la satisfaction de la demande globale courante et de l’indispensable reconstitution des stocks nationaux.
En définitive, la campagne 2020 a donné lieu à la transformation de 38,4 millions de tonnes de tomate fraîche, un volume susceptible de répondre à la demande mondiale mais, une fois encore, apparemment insuffisant pour faire baisser la tension observée depuis quelques années sur les approvisionnements mondiaux.

Les échanges mondiaux en 2020/2021
Parallèlement à ces aléas de production, les termes de la consommation mondiale ont continué à être directement affectés par une dynamique de fond, observable depuis plusieurs années sur les échanges, qui conjugue une sollicitation croissante des produits « basse concentration » et une stagnation des segments de produits de « moyenne » et « haute » concentration (voir nos articles connexes ci-dessous) : alors que les quantités (exprimées en équivalent tomate fraîche) mobilisées dans les mouvements mondiaux de sauces & ketchup et de conserves de tomates (pelées, non pelées, entières, cubetées, etc.) ont respectivement progressé aux rythmes annuels moyens (CAGR) de 4% et 2,5% au cours de la décennie écoulée, les volumes de matière première impliqués dans les échanges du principal secteur d’activité de notre filière – les purées concentrées – ne se sont développés sur la même période qu’au rythme modeste de 1,7% par an pour l’ensemble de l’activité globale, et seulement 0,8% par an pour la part du marché global assurée par les dix principaux pays exportateurs du secteur.
Dans le détail, cette composante essentielle de la demande que représentent les « concentrés » n’a enregistré de croissance que sur les catégories de dérivés faiblement mobilisateurs en termes de matière première (produits « basse » concentration), de sorte que la progression – lorsqu’elle a eu lieu – ne s’est traduite que par une augmentation faible des volumes réellement échangés et consommés. Il en résulte en définitive que le développement des échanges et, par analogie, de la demande, est porté depuis plusieurs années, outre la progression mécanique liée à la croissance démographique, par les secteurs les moins mobilisateurs en terme de matière première et donc de production agricole (voir les données complémentaires en fin d’article).

Consommation globale en 2020/2021
Comme nous l’avons déjà mentionné dans une analyse récente des échanges mondiaux (voir nos articles connexes ci-dessous), les volumes mobilisés l’an dernier semblent avoir capitalisé une part importante du gain réalisé durant la crise de la pandémie Covid. Cependant, si la comparaison avec les exercices de la période 2016/2019 (abstraction donc faite de l’exercice record de 2019/2020) fait apparaître une progression de près de 5%, les 3,46 millions de tonnes de concentrés (produits finis, estimation) échangées l’an dernier placent aussi 2020/2021 dans la droite ligne de progression des exercices commerciaux « d’avant Covid ». En d’autres termes, la performance de 2020/2021 ne sort pour l’instant pas du cadre de la « croissance de fond » évoquée lors de la Conference Online organisée par Tomato News en novembre 2020.

De fait, l’analyse des données connues ou estimées de production, d’échanges et de stocks, indique que la consommation globale de dérivés de tomate a, dans son ensemble, raisonnablement progressé au cours des derniers exercices, même si les variations réelles d’une année sur l’autre sont très probablement moins prononcées aux niveaux global et régional que ne le montrent les résultats « calculés » de la présente étude réalisée pour le WPTC : en définitive, les quantités consommées en 2020/2021 se sont élevées aux alentours de 37 millions de tonnes (*) « équivalent tomate fraîche », soit une variation très peu significative par rapport à l’exercice précédent, mais une hausse remarquable (+10%) par rapport à la période « pré-Covid ».
Sur l’ensemble de la décennie écoulée, le niveau de consommation globale a progressé des environs de 30 millions mT équivalent frais en 2010/2011 à 37 millions mT en 2020/2021, à un rythme annuel moyen (CAGR) de l’ordre de 2%.

A l’exception de quelques modifications mineures de classement à l’intérieur de groupes de régions affichant des performances similaires (Afrique Occidentale, Afrique Méditerranéenne, Amérique du Sud et Extrême-Orient, entre 2,4 et 2,2 millions mT équivalent frais), la similitude des résultats des deux derniers exercices s’accompagne d’une reconduction logique de la hiérarchie régionale des quantités consommées ; le seul changement notable découle de la sortie du Royaume-Uni de la région Union Européenne et de son entrée dans la région Europe non communautaire, qui entraîne une légère diminution de la consommation de la première et une progression sensible de la seconde dans le classement global par quantités. 
L’Amérique du Nord reste donc le principal pôle de consommation à l’échelle mondiale (8 millions mT équivalent frais), devant l’Union Européenne Occidentale (5,9 millions mT), dans un classement qui confirme une nouvelle fois l’émergence de régions comme le Moyen-Orient (3,9 millions mT) et l’Eurasie (3,3 millions mT) et leur place de plus en plus large dans le paysage mondial ; l’ensemble des autres régions assume moins de la moitié (44%) de la consommation mondiale estimée.

Consommation individuelle
L’exercice précédent (2019/2020) a singulièrement rehaussé le niveau global moyen de la consommation individuelle, avec certaines disparités que nous avons déjà commentées entre les différentes régions ; la consommation per capita est ainsi passée de façon rapide de 4,5 kg/an en 2018/2019 à 4,9 kg/an en 2019/2020, une augmentation spectaculaire que l’exercice 2020/2021 a intégralement confirmé en maintenant le niveau global moyen aux alentours de 4,9 kg/an. Cette accélération et le résultat relativement élevé par rapport aux années précédentes explique sans doute en partie l’état de tension actuel des stocks et la pression qui s’exerce sur les segments industriels et agricoles de la production.

La hiérarchie régionale des consommations individuelles s’écarte résolument du classement régional par quantités totales, mais n’apporte pas non plus de changement fondamental aux résultats des précédentes études. Les régions occidentales et méditerranéennes affichent les consommations per capita les plus élevées au monde et contrastent fortement avec les régions d’Asie, du reste de l’Afrique et d’Amérique du Sud où la tomate transformée n’occupe traditionnellement qu’une place plus marginale en cuisine.
Il semble que les régions qui affichent les plus hauts niveaux de consommation individuelle ont également – et logiquement - été celles où l’accélération de la consommation durant la crise sanitaire Covid, avec son cortège de limitations des ventes dans les grandes surfaces, a été la plus marquée ; des pics en 2019/2020 avec des échos en 2020/2021 ont ainsi marqué les rythmes de consommation per capita dans les régions Australie-Nlle Zélande, Amérique du Nord, Europe non communautaire, Moyen-Orient, UE orientale, Afrique Méditerranéenne et Eurasie, tandis que la crise a été sans effet apparent ou mesurable dans les régions Amérique du Sud, Afrique Occidentale, Amérique Centrale, Extrême-Orient, etc. (voir les données complémentaires en fin d’article). 
Ces observations opposent clairement les marchés matures aux marchés jeunes ou émergents et posent la question de la réserve de croissance. La crise sanitaire récente et les réponses contrastées apportées par les consommateurs des différentes parties du monde ont clairement fait la démonstration de la nécessité d’un socle culturel et historique de consommation comme indispensable base d’éventuels développements commerciaux.

Il convient enfin de mentionner le cas particulier de l’UE occidentale, où l’effet « booster » avéré de la pandémie sur la consommation a été gommé par le transfert du Royaume-Uni vers l’Europe non communautaire. Ce changement, acté en 2020/2021 suite au Brexit, a hissé la consommation per capita de l’Europe non communautaire de moins de 11kg/an à plus de 17 kg/an et l’a propulsé au troisième rang mondial, en lieu et place de l’Union Européenne Occidentale dont le résultat per capité a ainsi reculé de plus de 18kg/an à 16 kg/an et s’est trouvée ainsi reléguée au quatrième rang mondial.
Voir aussi la carte mondiale des consommations régionales per capita en fin d’article

Moteurs de croissance
Le sursaut enregistré à l’échelle globale au cours des deux derniers exercices a rehaussé à plus de 2% par an le rythme moyen de croissance annuelle de la consommation globale de dérivés de tomate enregistré sur la décennie écoulée ; pour mémoire, le même ratio avoisinait 1,5% sur la période qui a précédé le déclenchement de la crise sanitaire Covid en 2020. 
Comme l’ont déjà montré les éditions précédentes de l’étude de consommation, la croissance mondiale s’appuie naturellement sur le développement démographique, mais surtout elle est soutenue par la progression de la consommation individuelle. Outre une progression annuelle de la composante « population mondiale » de l’ordre de 0,9% sur les dix derniers exercices, les dernières données disponibles mettent en évidence un développement de la composante « consommation per capita » à un rythme proche de 1,2% par an, légèrement plus dynamique qu’avant la pandémie.
Ce résultat d’ensemble masque d’importantes disparités entre les différentes régions, qui opposent les marchés où la croissance soutenue (CAGR au-delà de 7,5%, en Chine, en Afrique Orientale, en Eurasie) est essentiellement portée par un intérêt individuel grandissant pour les dérivés de tomate à ceux où les progressions moins spectaculaires (CAGR entre 2% et 4%) sont portées par une conjugaison de composantes démographiques ou individuelles moins contrastées (Amérique Centrale, Moyen-Orient, Afrique Méditerranéenne, Péninsule Indienne). L’Afrique Occidentale occupe ici une position particulière qu’elle doit surtout au dynamisme de son développement démographique.
Autour de la charnière définie par le rythme global de croissance de la consommation per capita (2,1% par an) se positionnent un certain nombre de marchés matures parmi lesquels s’alignent l’UE (Occidentale et Orientale) et l’Extrême-Orient, avec des ratios moyens de progression situés entre 1.3% et 2,5%, ainsi que Amérique du Nord et l’Europe non communautaire, deux régions où la faiblesse des composantes démographiques et de consommation entretient une croissance molle ; au-delà se situent des marchés où le déclin de la consommation individuelle l’emporte sur la croissance de la population et entraîne une diminution des quantités consommées (Afrique Méridionale, Australie-Nlle Zélande et Amérique du Sud).
Régions classées par ordre décroissant du taux annuel moyen de croissance (CAGR) de la consommation régionale totale

En conclusion, la consommation globale de dérivés de tomate a affiché un niveau satisfaisant en 2020/2021 ; les résultats de ce dernier exercice ont prolongé ceux de l’année 2019/2020 et confirmé une nette élévation du niveau global de consommation individuelle. Toutefois, une part non négligeable de la bonne tenue des performances 2020/2021 s’appuie sur une hausse conjoncturelle, et donc potentiellement passagère, apparue dans le sillage de la pandémie Covid. Les 37 millions de tonnes apparemment consommées l’an dernier ne présument en rien du déroulement de l’exercice en cours, pour lequel les incertitudes concernent aussi bien la capacité de la filière à maintenir un haut niveau de consommation qu’à répondre de façon efficiente mais en même temps raisonnée à une demande pour l’instant impossible à prévoir.
Il faudra donc attendre le bilan de l’année commerciale 2021/2022 en cours – et probablement les suivants – pour savoir si les exercices réalisés pendant la pandémie ont effectivement rehaussé le niveau moyen de la dynamique globale ou s’ils n’ont été qu’une parenthèse marquante mais sans effet durable dans les habitudes de consommation à l’échelle globale.
 
PerCap Consumption World Map

Quelques données complémentaires
(*) Les différences observables dans les niveaux estimés de la consommation mondiale et de certains résultats régionaux entre les deux dernières études sont imputables à l’utilisation de coefficients de transformation révisés entre nos deux dernières publications. Les profils généraux de progression n’ont pas été affectés par cette révision ; seul le niveau général du profil de consommation mondiale a été modifié, et ramené à des valeurs légèrement inférieures à celles des études précédentes.

Evolution des exportations mondiales de dérivés de tomate, estimations exprimées en équivalent tomate fraîche.
 
 

Evolution des composantes régionales de la consommation globale de dérivés de tomate au cours des dix derniers exercices commerciaux.
 
 

Distribution régionale de la consommation globale de dérivés de tomate en 2020/2021.
 
 

La pandémie Covid a eu un effet booster sur la consommation per capita de certaines régions, notamment celles qui affichaient déjà des niveaux individuels très élevés avant même la crise sanitaire, et cet effet semble avoir perduré dans plusieurs d’entre elles.

Sources: WPTC, TDM

Diaporama de la présentation de François-Xavier Branthôme pendant le congrès du WPTC:
2020 21 Consumption Study FXBranthome
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