Press release
, François-Xavier Branthôme
-
Piacenza : La lutte biologique contre l'araignée rouge est lancée
L'expérimentation de la lutte biologique contre la propagation de l'araignée rouge, l'acarien qui menace la production de tomate d’industrie, a commencé. Suite à l'apparition des premières colonies de tétranyques de la campagne tomate 2019, l'OI Pomodoro d'Italie du Nord – dans une action conjointe avec les partenaires institutionnels des Services phytosanitaires de la région d'Émilie-Romagne et le Consortium phytosanitaire de Piacenza - a achevé la dissémination des premiers phytoséiides (des acariens prédateurs de l'araignée rouge) sur certaines parcelles de la province de Piacenza, l'une des zones les plus à risque.
Phase de dissémination des phytoséiides
« C’est un projet d’expérimentation de contrôle biologique - explique le président de OI Tiberio Rabboni - que notre organisation a vivement souhaité et cofinancé avec d’autres partenaires, dans le but d’ouvrir une démarche alternative à la lutte chimique contre les tétranyques rouges, qui n’a pour l’instant pas donné de résultats probants dans le contrôle de l’infestation. Le but est de vérifier la durabilité économique et l'efficacité de l'utilisation de prédateurs naturels, tels que les phytoséiides, dans la lutte contre l’araignée rouge. Le défi consiste à comprendre si cette méthodologie, actuellement utilisée avec succès dans les cultures sous serre, peut produire les même résultats dans une application en plein champ ».
Dans le même temps, parallèlement aux essais réalisés sur des parcelles expérimentales, les tests de lutte intégrée sur le tétranyque effectués par le Consortium phytosanitaire de Piacenza se poursuivent, pour comparer l'efficacité de la lutte fondée sur les produits phytopharmaceutiques, avec le soutien spécialisé du Dr Emanuele Mazzoni de l'Université catholique de Sacré Cœur de Piacenza.
Cette expérimentation de la lutte biologique, lancée en juin dans la région de Piacenza, n’est que la dernière étape d’un processus plus vaste de lutte contre le tétranyque. En 2018, l'OI avait rapidement activé un groupe de travail avec la région Émilie-Romagne, l'Université catholique du Sacré-Cœur de Piacenza et le Consortium phytosanitaire de Piacenza pour une approche territoriale partagée.
Le groupe avait réalisé une première étude pour comprendre la dynamique de la propagation de l'araignée, en dépit de l'application de principes actifs acaricides. Après avoir identifié une stratégie de lutte possible partagée entre la filière agro-industrielle et les institutions, le groupe avait organisé des réunions publiques d'information et de sensibilisation avant les opérations de plantation aux champs, afin d'aider les agriculteurs avec des indications utiles pour la mise en œuvre des mesures de lutte contre l'araignée.
Tétranyque rouge sur une feuille de plant de tomate
Un vadémécum avait également été distribué par l’OI pour aider les producteurs à ne pas sous-estimer le problème et à limiter les dommages causés par les araignées, pour garantir un résultat commercial satisfaisant tant pour l’agriculteur que pour l’entreprise de transformation.
En avril dernier, dans le cadre des plans de développement rural de la région Émilie-Romagne, l'OI a participé à la présentation d'un projet, mené par le Consorzio Agrario Terrepadane, visant à approfondir l'étude de la dynamique et à identifier les méthodes de lutte les plus efficaces contre le tétranyque rouge.
Source : OI Pomodoro Nord
6584