Les importations 2021/2022 ont été supérieures de 15% à celles de la période qui a précédé la pandémie Covid.
Importations de concentrés des pays du TOP20 en 2021/2022 (Juillet / Juin)
Les importations des vingt plus grands pays importateurs de concentrés (HS codes 200290) ont progressé de façon significative en 2021/2022, avec une variation annuelle de 3,7% (+55 800 mT) par rapport à l’exercice 2020/2021 et une hausse de 7,2% (+105 400 mT) par rapport aux trois exercices commerciaux précédents (de 2018/2019 à 2020/2021) ; l’intensification des flux est d’autant plus remarquable que cette dernière période de trois ans a été fortement marquée par les conséquences de la pandémie Covid, qui avait déjà nettement amplifié la demande : au final, les quantités appelées par l’ensemble des pays du TOP20 des pays importateurs ont atteint le niveau historique de 1,572 million mT, un résultat supérieur de près de 15% (environ 202 000 mT) à celui de la période pré-Covid (2016/2017 – 2018/2019, 1.370 million mT).
L’accélération des approvisionnements observée l’an dernier a été beaucoup plus prononcée au niveau des pays du TOP20 qu’à l’échelle mondiale : avec un peu plus de 2,588 millions mT mobilisées, les importations globales n’ont en effet progressé que d’un peu mois de 1% par rapport à l’exercice 2020/2021, de 4,7% par rapport à la moyenne des trois exercices précédents mais surtout de 10% seulement comparées aux performances mondiales des trois années commerciales (période 2016/2017 – 2018/2019 ) qui ont précédé la pandémie (2.36 million mT).
Les importations des vingt pays les plus dépendants – ceux dont la consommation domestique dépend uniquement des approvisionnements extérieurs, à l’exclusion donc des pays également transformateurs comme l’Espagne, les USA ou le Brésil, ont augmenté de manière significative au cours du dernier exercice.
Ainsi, au cours des récents exercices, les importations ont progressé plus vite sur l'ensemble des pays du TOP20 que sur les pays du reste du monde. Une conséquence mécanique immédiate du renforcement de ses achats extérieurs est l’augmentation du « poids » du TOP20 dans le paysage global des échanges de concentrés. Même si des changements dans la composition du TOP20 ou dans le contexte du secteur des concentrés peuvent légèrement modifier l’importance de sa contribution à la demande annuelle mondiale, l’évolution récente des quantités mobilisées fait apparaître de manière évidente une dépendance accrue aux approvisionnements extérieurs. Alors que les volumes de concentrés importés par le TOP20 (1,257 million mT) représentaient environ 56% des flux annuels mondiaux en 2014/2015, ils ont représenté, avec 1.57 million mT, près de 61% de l’activité globale l’an dernier et la tendance qui se dégage des derniers exercices est clairement haussière.
Par rapport à la période pré-Covid (2016/2017 – 2018/2019) prise comme référence, les augmentations les plus marquantes (compte tenu à la fois de l’activité habituelle et du pourcentage de hausse) sont à mettre au crédit de l’Autriche (en progression de près de 16 500 mT et plus de 58%), du Royaume-Uni (+36 600 mT, +23%), de la Pologne (+26 200 mT, +31%), de la France (+19 800 mT, +18%), de la Thaïlande (+7 200 mT, +38%), du Kazakhstan (+6 600 mT, +31%). Seule la performance sud-coréenne affiche un léger retrait.
Sur cette portion essentielle du marché mondial que représente le TOP20 des pays importateurs de concentrés, le taux moyen de croissance annuelle (CAGR) sur les cinq derniers exercices a été de 3,2% tandis qu’il n’a atteint que 2% à l’échelle mondiale et seulement 0,3% pour l’ensemble des quatre-vingt-dix autres pays qui ne font pas partie du TOP20.
Quelques données complémentaires
La liste des pays qui composent le TOP20 évolue, en fonction des dynamiques nationales et de la disponibilité des statistiques. Autour d’un noyau historique composé de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de la France, du Japon, des Pays-Bas, etc., le groupe accueille désormais l’Arabie Saoudite et la Côte d’Ivoire, alors que la Russie, le Costa Rica ou le Ghana n’y figurent plus.
Distribution des importations globales moyennes des trois derniers exercices : les vingt pays les plus dépendants des importations – autrement dit ceux dont la consommation domestique dépend uniquement des approvisionnements extérieurs – ont drainé plus de 60% des mouvements mondiaux de concentrés de tomate.
Les cinq premiers pays du groupe (Allemagne, Royaume-Uni, Japon, Pays-Bas et France) cumulent à eux seuls plus du tiers des importations annuelles mondiales.
Sources: Trade Data Monitor
