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News

OI Pomodoro Nord Italie : accord cadre conclu pour 2021

26/02/2021 - François-Xavier Branthôme - 2021 Season - Read in English

Accord pour la tomate d’industrie à 92 Euros/mT

Selon le communiqué de presse publié par l’OI Nord le 25 février au matin, les organisations de producteurs de tomates et les représentants des industries de transformation, après d'intenses négociations, sont parvenus, dans la soirée du 24 février, à un accord cadre pour la fourniture de matières premières aux usines de transformation des régions du nord de l'Italie en 2021.

Président Rabboni: «La programmation a été renforcée et les tâches de l'Interprofession confirmées "
S’exprimant au sujet de la conclusion de cet accord, le président de l'Organisation Interprofessionnelle de la Tomates d’Industrielles du nord de l'Italie, Tiberio Rabboni, a publié la déclaration suivante :

« Je tiens à féliciter chaleureusement les parties. Le nouveau contrat-cadre pour la région est mis en place avant la fin du mois de février, en d'autres termes à temps pour évaluer les besoins, avant les prises de décisions concernant les semis et le repiquage. Pour beaucoup d’autres cultures et activités agricoles italiennes, ce n’est pas le cas. Les prix sont toujours fluctuants et la rentabilité réelle n’est véritablement établie qu’à la fin de la campagne. Deuxièmement, comme cela a déjà été le cas en 2020, la production est programmée sur la base des besoins industriels réels et des disponibilités agricoles. Une programmation quantitative, mais aussi temporelle pour allonger et optimiser la durée de la campagne.
Produire ce qu’il faut, dans les délais impartis, accroît la rentabilité économique de chacun et de tous et permet à la filière d’augmenter sa compétitivité. De sorte que les mécanismes du nouveau contrat promeuvent et récompensent la qualité vérifiable, le plus important levier stratégique de la compétitivité italienne dans le monde. La signature de ce contrat ouvre la campagne 2021 de tomates dans le nord de l'Italie. De nombreuses inconnues se profilent à l'horizon: anomalies climatiques, maladies des plantes, Covid, concurrence européenne et mondiale, marchés et consommation. Cependant, la situation est bien engagée. Le contrat-cadre est l'expression d'une cohésion de la filière, une ressource qui peut faire la différence face aux imprévus et aux difficultés ».

Dépôt des contrats auprès de l'OI avant le 17 mars 2021
Les quantités ont été définies en appliquant, cette année encore, l’instrument des précontrats, qui permettent d’apprécier directement l'équilibre entre l'offre et la demande. La programmation temporelle repose sur une évaluation de la capacité de transformation et donne des indications pour une planification adéquate des opérations de repiquage.
Le but est de permettre aux partenaires d’atteindre conjointement leur objectif : les agriculteurs livrent toute la tomate issue des cultures et l’industrie transforme ce qu’elle a décidé.

Il a également été question de la programmation qualitative, autrement dit de la nécessité de procéder à des choix équilibrés de variétés, qui tiennent compte non seulement des performances agricoles, mais aussi de l’aptitude à la transformation en fonction des différents types de dérivés industriels.

«L'OI, étant entendu qu'elle n'intervient en aucune manière dans la définition du prix de référence - conclut Rabboni - a fourni les supports indispensables pour la collecte et le traitement, le contrôle et la gestion active des mécanismes de planification de la production. Au cours de l'année dernière, l’OI Nord a également proposé des projections et des analyses futures, à partir desquelles les opérateurs étaient en mesure de faire des choix et de prendre des décisions. La collecte et le traitement des contrats par l’OI suivront, puis, en tant que tierce partie neutre, la vérification du respect des engagements pris ».

92 Euros par tonne : les producteurs insatisfaits
«Un effort plus important aurait pu être consenti compte tenu des performances excellentes [réalisées] sur les ventes de pulpe et de purée de tomate en 2020, qui consacrent la reprise de la consommation interne au travers des canaux du commerce de détail à grande échelle ». C'est ainsi que le président des producteurs de tomate d’industrie de Confagricoltura Emilia Romagna, Giovanni Lambertini, commente la longue et complexe négociation, entre les OP (organisations de producteurs) et l’industrie, sur le prix des tomates pour la campagne 2021 en Italie du Nord, qui s'est clôturée à 92 euros la tonne (hors frais de service).

C'est un mécontentement mesuré qu’exprime Confagricoltura Emilia Romagna, qui souligne néanmoins l'amélioration de l'échelle qualitative liée au repositionnement du seuil de "base 100" à 4,85 degré brix (fixée à 4,90 en 2020) et l’augmentation effective du prix de 1,25%. «Il y a certes de meilleures conditions que l'an dernier mais dans l'ensemble - observe Lambertini - l'accord déçoit les agriculteurs et le prix est en deçà des attentes. Il n’a pas été tenu compte de l’augmentation des coûts de production - moyens techniques (intrants phytosanitaires), équipements, polices d’assurance et certifications diverses, une dépense qui a atteint des niveaux records au cours de l’année écoulée, ni des problèmes opérationnels croissants causés par des anomalies climatiques souvent exceptionnelles. En outre, nos demandes visant à alléger les pénalisations, beaucoup trop élevées, pour les prétendus défauts mineurs du produit n’ont pas été satisfaites ».

De l'avis de Confagricoltura Emilia Romagna, la majoration de prix accordée à la récolte "tardive" semble également insuffisante dans un contexte de durée de récolte de 60 à 65 jours, qui représente 0,75 Euro/tonne par jour pour les produits livrés du 12 au 19 septembre, puis 1 Euro/tonne par jour pour les produits livrés à partir du 20 septembre jusqu’au plafond de 15 Euros maximum par tonne. « Cela est regrettable parce que la contrepartie économique supplémentaire aurait pu encourager la culture dans une période délicate en raison de l’état phénologique des cultures mais aussi « dédommager » ceux qui sont obligés, à l’approche de l’automne, de récolter dans des conditions météorologiques défavorables ».
Le représentant de Confagricoltura s’est également dit préoccupé par « le manque de garanties sur la capacité réelle de transformation du bassin Nord, avec un risque sérieux de répéter les erreurs commises lors de la campagne précédente lorsque la coïncidence des maturités rendait difficile la récolte « simultanée » des différentes parcelles, reportant de fait la charge économique [en cas de non récolte] sur le producteur seul ».

« En début d'année, les OP se sont engagés à fournir 28,5 millions de quintaux (2,85 millions mT) de produit, en signant les précontrats correspondants, mais cette quantité est rapidement apparue comme excessive. C'est pourquoi nous avons demandé des garanties spécifiques sur la capacité réelle de transformation de l'industrie », rappelle Lambertini qui, dans une note d'octobre dernier, avait exhorté à ne pas dépasser le seuil de production de 25 à 26 millions de quintaux (2,5 à 2,6 millions mT) et rappelé les limites qu’imposaient à la campagne à venir la cessation d’activité des entreprises Columbus à Parme et des établissement Opoe de Plaisance).

Selon les sources professionnelles, le prix payé en 2021 (sur la base du prix de référence de 92 Euros) représentera environ 95 Euros par tonne du fait des différents changements également intervenus à plusieurs niveaux dans les termes des contrats (4 Euros de hausse sur le prix de référence ; 1 Euro environ lié au décalage de la référence de 4,9 Brix à 4,85 Brix ; 1 Euro pour les services (traçabilité, certifications, etc.) ; déclenchement plus précoce des primes de tardivité (12 septembre en 2021 au lieu du 19 septembre en 2020 ; etc.). Au total, les opérateurs précisent que, toutes conditions égales par ailleurs, la tonne de tomate passe de 88 Euros (val. 2020) à 95 Euros en 2021, soit environ 8% de plus.

Source: OI Pomodoro Nord Italia, piacenzasera.it, ansa.it, professional sources

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