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News

Afrique : une adéquation difficile entre agriculture et industrie

25/05/2020 - François-Xavier Branthôme - Read in English
Nigeria : toujours en quête d’autosuffisance

Le gouvernement nigérian affiche depuis quelques années sa volonté de s’affranchir des importations de concentrés de tomate et d’impulser le développement de l’industrie locale de transformation. Les mesures prises dans ce sens n’ont pour autant pas permis un essor décisif de la filière.

Le marché nigérian de la tomate et de ses produits dérivés est parmi l’un des plus importants en Afrique. Ingrédient majeur de nombreux plats typiques, la tomate fraîche constitue un élément incontournable de la cuisine nationale.
Toutefois, du fait de la croissance démographique et de l’urbanisation, la demande a rapidement et largement dépassé l’offre nationale, rendant indispensable les importations de concentrés, en provenance notamment de Chine, d’Italie et des USA. Les statistiques officielles font état de volumes importés ayant atteint plus de 160 000 tonnes en 2013, mais réduites de façon spectaculaire depuis cette date (86 000 mT annuelles sur la période 2017-2019, 80 000 mT en 2019). (Voir aussi notre dossier sur les importations africaines, en lien à la fin de cet article.)

Soucieux de parvenir à l’autosuffisance alimentaire, le gouvernement nigérian a limité les importations de concentrés de tomate, notamment en provenance de Chine, avec un programme qui a fait passer les droits de douane sur le concentré de 5 à 50% et introduit un prélèvement de 1 500 nairas (NGN) sur chaque tonne de marchandise entrant sur le territoire. Les entreprises nigérianes de transformation ont pu bénéficier de dispenses fiscales et de droits nuls sur certains équipements importés dans le cadre des investissements dans la filière tomate. Une enveloppe budgétaire de 250 milliards NGN (environ 640 millions USD) a également été libérée à l’intention des producteurs de tomates. 

Ces décisions n’ont cependant pas permis de résoudre le problème structurel majeur de la filière industrielle, qui souffre d’une pénurie chronique de matière première. Les principales raisons en sont la faiblesse des rendements agricoles, conséquence de pratiques agricoles inadaptées et d’un accès plus que limité à des variétés à haut rendement adaptées aux contraintes de la transformation et résistantes aux maladies et aux attaques parasitaires. Selon un rapport récent, les surfaces de culture ont plus que doublé sur la période 2006-2016 (de 265 000 hectares (ha) à près de 668 300 ha), mais les rendements moyens ont stagné aux alentours de 5,5 tonnes/hectare.
Au-delà même des rendements, la filière industrielle est déficiente en termes de gestion post-récolte : en 2017, la récolte nationale a été amputée de près de 700 000 tonnes de tomate, soit environ 45% de son potentiel annuel. Les causes les plus souvent citées sont la persistance de variétés « à double fin » dans un marché insuffisamment évolué, l’éloignement entre les zones de production et les régions de « consommation/transformation », les carences des infrastructures routières et de transports, le prix du produit lui-même… Ces insuffisances sont telles qu’elles constituent le principal frein au développement des usines implantées sur le sol nigérian.

De fait, les aléas de fonctionnement de l’usine Dangote sont devenus symboliques des défaillances du secteur. Le groupe a lancé, en mars 2016, la plus grande usine de transformation de tomates du continent africain, dont la construction aurait coûté environ 20 millions USD. Le site de transformation, implanté à Kadawa dans l’État de Kano et doté d’une capacité journalière de 1 200 tonnes de tomates et d’une capacité annuelle de 400 000 tonnes, était censé remplacer les importations chinoises de concentrés. Deux mois après son lancement, l’usine a dû suspendre ses activités, les approvisionnements ayant été fortement perturbés par la destruction d’une grande partie des cultures par Tuta absoluta. Le redémarrage des installations, initialement prévu pour février 2017, a finalement été reporté en mars 2019. La reprise a été de courte durée, puisque l’activité est de nouveau suspendue depuis septembre dernier, faute de volumes adéquats de matière première.
En quatre ans, l’usine n’a jamais utilisé plus de 20% de son potentiel.

Le Kenya prévoit de construire un site de transformation de tomates
De nombreux projets de construction ou de développement d’usines de transformation de tomates ont vu le jour ces dernières années, dans plusieurs pays d’Afrique. Pour l’instant, à l’image du site Dangote au Nigéria, rares sont ceux qui ont abouti ou ont été en mesure de se pérenniser.
Le dernier en date émane des autorités politiques kenyanes et concerne la construction d’un site de transformation dans la région de Kirinyaga, à une centaine de kilomètres au nord-est de Nairobi. 
 

Le comté de Kirinyaga est sur le point d’installer une usine de transformation de tomates pour une valeur de 100 millions KES (moins de 870 000 EUR ou 940 000 USD) afin d’augmenter les revenus des producteurs de la région.

La gouverneure Mme Anne Waiguru a dit que cette usine sera construite près du village de Kangai, où les tomates sont cultivées à grande échelle. Elle a annoncé début mai que le financement était disponible et que les travaux de construction étaient sur le point de démarrer.
« La production agricole est gaspillée lorsque la filière est saturée, et c’est pourquoi nous voulons que cette usine soit construite afin de résoudre ce problème. Les tomates seront transformées en jus, qui sera ensuite vendu un des prix raisonnables pour garantir un bénéfice pour les producteurs », a-t-elle ajouté.

La gouverneure a dit que son comté figure parmi les principales zones de culture de tomates à l’échelle nationale, et le projet permettrait aux producteurs d’augmenter leurs revenus. Elle a rajouté que cette initiative faisait suite aux doléances exprimées par les producteurs agricoles qui cherchent une solution pour minimiser leurs pertes après récolte.

Dernières nouvelles 
La tomate «Ebola» refait surface à Kano

Le 14 mai 2020, le président de l'État de Kano de la Tomato Out Growers Association of Nigeria (TOGAN), Sani Danladi, a révélé que Tuta absoluta, l'un des ravageurs les plus dévastateurs en culture de tomates, avait refait surface dans l'État, et détruit plusieurs exploitations.
Selon le ministère fédéral de l'Agriculture et du Développement rural, six États producteurs de tomates (Kano, Jigawa, Katsina, Gombe, Plateau et FCT) ont été touchés par le ravageur en 2017.

Selon M. Danladi, les producteurs font également face à un retard de croissance généralisé des tomates en raison de la chaleur excessive enregistrée. "C'est presque chaque année, tant que la température dépasse 38 degrés (° C ou 100 ° F). Les tomates survivent à peine pendant cette période », a-t-il déclaré.
Il a noté que les producteurs de tomates de Kano avaient également beaucoup perdu au début de la pandémie de coronavirus. «En ce qui concerne ce COVID-19, nous avons vraiment perdu beaucoup depuis le début, même si Kano est la seule région touchée. […] Nous avons transplanté environ 2500 hectares dans le cadre du programme Anchor Borrowers (ABP) pour cette transplantation tardive, mais, malheureusement, moins de 10% ont survécu ». 

Le Nigeria veut régler le problème des pertes de récoltes
45% environ des tomates récoltées dans le pays le plus peuplé d’Afrique sont perdues.
De fait, bien qu’il soit le deuxième producteur d’Afrique, le Nigéria dépend toujours des importations pour la moitié environ de la consommation domestique de tomates. Pourtant, Tomato Jos, une entreprise agro-industrielle créée il y a six ans, vient d’obtenir le soutien des investisseurs pour apporter une solution à ce problème. La presse locale a révélé le 20 mai dernier que la société, qui opère à Kaduna, dans le nord du Nigéria, a levé 4,2 millions de dollars et prévoit de passer à la transformation et à la distribution de produits dérivés de tomates pour combler les carences locales en matière d’offre et de demande.
Les projets de l’entreprise incluent une usine de transformation d’une capacité cible de 24 tonnes métriques de concentré de tomate par jour. Mira Metha, fondatrice de Tomato Jos, a déclaré que les cinq premières années de l'entreprise ont été consacrées à la mise en place d’une collaboration avec les petits producteurs partenaires pour améliorer la production et mettre en place «une base vraiment solide» pour l'approvisionnement.

Source : agenceecofin.com, businessdailyafrica.com

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