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News

Italie : principales dynamiques de la campagne 2021 (1)

07/02/2022 - François-Xavier Branthôme - Read in English
Rapport Ismea 2021

L'Italie est le deuxième producteur mondial de tomates fraîches destinées à la transformation. En 2021, plus de six millions de tonnes de tomates ont été produites et transformées, correspondant à 16% de la production mondiale et 52% de la production européenne.
Le chiffre d'affaires industriel du secteur s'élève à environ 3,7 milliards d'euros, dont 1,9 milliard à l'export. L'Italie confirme également sa position de premier producteur mondial de dérivés de tomates destinées directement au consommateur final ; enfin, 60% des quantités transformées en Italie sont dédiées à l’exportation.
Ce sont quelques-unes des données qui mettent en évidence le rôle de leader de l'Italie au niveau mondial et donc l'importance de ce secteur au sein du secteur agroalimentaire national.


En 2021, en Italie, selon les données communiquées par les Organisations Interprofessionnelles de la Tomate d’Industrie, notamment celle des Bassin Nord et Centre-Sud, 6 063 000 tonnes métriques (mT) de tomates fraîches ont été livrées à l'industrie, une quantité en augmentation de 17% par rapport à 2020. Dans un contexte international stable en termes d'approvisionnement, ces données renforcent la position de l'Italie en tant que leader mondial de la production de dérivés de tomates destinés directement aux consommateurs.
La hausse des quantités récoltées en 2021 en Italie est liée à l’accroissement des surfaces dédiées à la culture de la tomate d’industrie et à l'amélioration du rendement moyen. Dans les deux zones de production (Nord et Centre-Sud), la campagne 2021 a été très satisfaisante, tant en termes de quantités récoltées que pour l'excellente qualité de la tomate fraîche qui s'est traduite par des rendements également satisfaisants en transformation.

Cette augmentation de la production agricole a été bien accueillie par les entreprises agroalimentaires car elle leur a permis de reconstituer les stocks totalement épuisés par la crise sanitaire Covid 19. En fait, les experts du secteur sont unanimes pour souligner l’importance d’une campagne positive comme l’a été celle de 2021, après deux campagnes difficiles, caractérisées par une pénurie de matière première tomate, et une accélération brutale de la consommation de dérivés déclenchée par le confinement et les mesures de restriction anti-Covid.
Pour autant, la campagne 2021 n’a pas été facile et plusieurs épisodes ont perturbé son déroulement. A la mi-juillet, les inondations et la grêle ont provoqué des dégâts sur les cultures et sur les fruits en développement. Ces incidents météorologiques exceptionnels ont été suivis par des températures très élevées, durant les dix derniers jours de juillet et au début du mois d'août, qui ont entraîné de nouveaux dommages. Pendant la récolte, les problèmes logistiques dus à la crise du transport routier se sont ajoutés aux problèmes climatiques, qui ont ralenti et gêné l’acheminement du produit frais vers les sites de transformation, parfois situés à plusieurs centaines de kilomètres.

La partie agricole
En 2021, le niveau de l'offre mondiale a progressé de 1% par rapport à la campagne précédente, principalement grâce à la reprise de la production italienne mais aussi à celle de l'Espagne et du Portugal qui ont compensé la baisse enregistrée par la Chine, la Californie et la Turquie.

Au niveau national, les surfaces dédiées à la tomate d’industrie ont augmenté en 2021 de 8,5% par rapport à celles de la campagne précédente mais aussi de 12% par rapport à la moyenne des trois saisons précédentes (2018-2020). Sur les dix dernières années, seules les surfaces mobilisées en 2015 ont été supérieures à celles de 2021. Dans le détail, les surfaces consacrées à la tomate d’industrie ont progressé de 4,2% par rapport à 2020 dans le nord de l'Italie, tandis qu’elles ont augmenté de 14% par rapport à 2020 et de 19% par rapport à la moyenne de la période (2018-2020) dans le centre-sud de l'Italie.

La campagne italienne de transformation s'est achevée sur une hausse d’ensemble de la production de 17% par rapport à 2020, pour une surface plantée de 71 190 hectares, en hausse de 8%. Environ 3,1 millions de tonnes de tomate ont été livrées dans les sites de transformation du nord de l'Italie, soit une augmentation de 12,5% par rapport à l'année précédente ; dans le centre-sud de l'Italie, 3 millions de tonnes environ ont été livrées à l'industrie, soit une hausse de 22,5% par rapport à 2020.

En 2021, le rendement moyen italien s'est établi à 85 tonnes métriques de tomates par hectare, en hausse par rapport à 2020 (8%) mais aussi par rapport à la moyenne des trois années précédentes (11%). Les rendements ont été particulièrement élevés, tant au Nord qui inscrit un nouveau record à 80 mT/ha, que dans le Centre-Sud où le seuil des 91 mT/ha a été dépassé, un résultat qui représente la meilleure performance des dix dernières années, juste derrière les 93,4 mT/ha enregistrées en 2017. Les rendements sont toujours plus élevés dans le Centre-Sud que dans le Nord, pour des raisons pédoclimatiques et variétales (tomate longue majoritairement cultivée dans le Centre-Sud, variétés rondes dans le Nord).

Le marché italien des matières premières est caractérisé par des prix définis dans le cadre des accords interprofessionnels et donc le prix est déterminé dans chacune des deux zones de production, pour chacun des types de produits (fruit rond, fruit long et tomate cerise). La comparaison des prix 2021 avec ceux des années précédentes montre une stabilité substantielle des prix de référence.

Ventes au détail
L'urgence sanitaire liée à la propagation du coronavirus SARS CoV 2 a eu un impact exceptionnel sur les ventes au détail de dérivés de tomate en Italie et sur le commerce extérieur de ces produits. Les mesures de confinement à domicile, les restrictions de déplacement et l'adoption du télétravail dans la mesure du possible ont entraîné un pic sans précédent des achats au détail et un effondrement de la consommation hors foyer entre mars et juin 2020.
En effet, les ventes de détail de dérivés de tomate ont enregistré de fortes hausses sur l’exercice commercial 2019/2020, interrompant la dynamique négative observée depuis quelques années. Ainsi, sur les douze mois écoulés entre novembre 2019 et octobre 2020, les achats ont augmenté de 7,6% par rapport à la période correspondante précédente, tandis que les dépenses, en raison de l'augmentation des prix, ont augmenté d'environ 11,5% sur un an.

Les données mensuelles sur les ventes de détail donnent une image précise des effets du confinement mis en place entre février et mai 2020.
Les données de février 2020 mettent en évidence les premières « razzias » dans les rayons des grandes surfaces et les signes annonciateurs du confinement national avec une hausse des achats de 3% en rythme annuel.
En mars, la proclamation de l'état d'urgence nationale et le début du confinement ont entraîné une montée en flèche des achats de dérivés de tomate de 45% en volume sur une base annuelle, provoquant de nombreux cas de ruptures de stock et conférant de facto à la tomate en conserve le statut de « denrée stratégique » pour les familles italiennes. Les dérivés de tomates font partie des produits alimentaires que les Italiens ont choisis comme produit à emmagasiner dans leurs réserves pour faire face au confinement.
Dans les mois suivants, la réduction de l'offre a ralenti les ventes qui ont malgré tout enregistré des hausses importantes sur un an, avec une progression de 24% en avril et de 11% en mai.
Il a fallu attendre août pour que les achats de « produits rouges » ralentissent, avec une réduction de 5% par rapport à août 2019. Cependant, une nouvelle phase de hausse des achats s'est amorcée en septembre (+1,5%) qui s’est poursuivie en octobre (+8,6%) et novembre (+5,3%).

L’exercice commercial 2020/21 a été marqué par un retour à des rythmes de vente normaux, et donc une diminution d'environ 8% en volumes sur un an, tandis que la baisse des dépenses a été atténuée par la hausse des prix moyens (+ 5,7%).
Les achats 2020/21 marquent également un recul par rapport au chiffre moyen des achats sur les trois dernières années (-3,2%) même si les dépenses ont augmenté de 5,1% en raison de la hausse des prix de 8,7%.

En Italie, les types de dérivés de tomates les plus vendus dans les circuits de détail sont les purées (passata) et les pulpes qui concentrent les trois quarts des quantités et 55% de la dépense totale. Viennent ensuite les sauces prêtes (10% des volumes et environ 30% des dépenses) et les tomates pelées (10% des achats et 8% des dépenses). Le panier est complété par des conserves de tomate cerise, du concentré de tomates et des sauces fraîches.
 

La tendance de fond qui anime actuellement le marché italien des dérivés de tomates consiste en une réduction progressive des ventes en raison de la diminution du nombre de repas pris à domicile et du remplacement des « produits rouges » par d'autres types de condiments.
La diminution des quantités vendues est compensée par une augmentation de la dépense qui s’appuie d'une part sur une augmentation progressive des tarifs moyens de toutes les références de produits rouges et, d'autre part, sur un phénomène identifié depuis plusieurs années qui voit le remplacement progressif des produits de base (tomates pelées et pulpes) par des produits à plus haute teneur en services (purées et sauces prêtes à l’emploi).
L'année 2020 a marqué une rupture dans cette tendance à moyen et long terme, dans la mesure où le confinement domestique forcé lié à la pandémie a entraîné un boom des ventes de détail de certains produits alimentaires parmi lesquels les conserves de tomates ont joué un rôle important. En revanche, une fois l'effet du confinement passé, les ventes de ce type de produits retrouvent leur niveau habituel inscrit dans les habitudes d’achat des exercices passés et suivent une tendance hésitante entre une contraction des volumes et une élévation de la dépense liée à la hausse des prix de vente au détail.

Les variations des ventes observées en 2021 sur une base annuelle pour chaque type de produit sont résumées dans le tableau ci-dessous. Le tassement a concerné toutes les références et on n'observe donc pas de différences substantielles par rapport aux parts détenues par les différents produits au cours de l’exercice précédent.
Sur une base annuelle, des baisses supérieures à la moyenne ont été enregistrées pour les deux produits à moindre contenu en services, à savoir les pulpes (-11% en quantité) et les tomates pelées (-15%). Les purées ont enregistré une baisse des achats de 7%. Cette catégorie de produits a connu une popularité croissante ces dernières années et un succès fondé sur leur grande polyvalence et leur facilité d'utilisation, qui en fait par exemple des éléments de base pour la préparation de sauces rapides ou pour une garniture de pizza.
Dans le cas des sauces prêtes à l'emploi, cependant, l'élément clé du succès est certainement le contenu en services, un élément déterminant dans une période où de nombreux Italiens ont dû manger deux fois par jour à la maison. En 2021, les ventes de sauces prêtes à l'emploi se sont maintenues à des niveaux similaires à ceux de 2020 et les sauces fraîches – même si ce segment de produits ne représente encore qu’une niche du marché – ont même augmenté leurs ventes de 13% sur une base annuelle.
En prix moyen, les plus fortes hausses annuelles ont concerné les purées (+6,1%), les pulpes (+4,6%) et les tomates pelées (+5,3%).
En revanche, la comparaison des chiffres de ventes de l’exercice commercial 2020/21 avec la moyenne des trois années précédentes montre que les produits les plus dynamiques ont été les sauces cuisinées (+ 5,9% en quantité), les sauces fraîches (+18%) et les conserves de tomate cerise (+5,3%) tandis que les achats de tomates pelées et de pulpes ont diminué ( respectivement -15% et -7% en quantité).

Il importe également de mentionner les dérivés de tomates certifiées biologiques qui représentent environ 5% du total des ventes au détail en Italie et sont principalement représentées par les purées, les pulpes, les sauces et dans une moindre mesure les tomates pelées. Ces dernières années, ce segment a fait preuve d'un grand dynamisme : l’exercice 2020/2021 a en effet vu les achats de cette catégorie augmenter de 2,9% par rapport à la moyenne des trois exercices précédents.
La comparaison avec le dernier exercice indique une baisse mécanique des achats (-2,6%) dans la mesure où il n’a pas été possible de maintenir le rythme enregistré pendant l’année où la pandémie a commencé.

Source : Ismea


Pour accéder au rapport complet, cliquez ici

La première partie de ce dossier est accessible dans les articles connexes ci-dessous
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