Les ventes US de sauces toujours en baisse
Le Canada fait partie des pays qui, bien que dotés d’une filière de transformation performante et expérimentée, ne subviennent qu’à une partie de leurs besoins nationaux : au-delà des quantités annuelles traitées, de l’ordre de 435 000 tonnes métriques de tomate fraîche sur les sept dernières campagnes, le pays importe des volumes non négligeables de dérivés de tomate pour répondre à une demande nationale annuelle estimée aux alentours de 1,1 à 1,2 millions mT. La majeure partie des approvisionnements extérieurs (72% des importations de concentrés, 70% de celles de conserves et 96% de celles de sauces, en moyenne sur les cinq dernières années) provient des États-Unis.
Les concentrés de tomate représentent, en volumes et en valeur, le plus petit des trois postes d’importation de dérivés de tomate au Canada : avec une moyenne annuelle d’importations de 60 000 mT de produits finis sur les trois derniers exercices, en hausse notable par rapport aux années précédentes, les achats extérieurs de concentrés ne mobilisent qu’une part mineure (19% en moyenne) de la dépense canadienne totale du secteur. La hausse des achats extérieurs a accompagné la baisse des quantités transformées enregistrée depuis une quinzaine d’année, plus particulièrement depuis 2009/2010 (voir les informations complémentaires en fin d’article).
Pour le secteur des conserves, la proximité avec les USA explique la position dominante des produits US sur le marché canadien, quoique fortement concurrencés par les dérivés d’origine italienne : les quantités sont un peu plus importantes que sur le secteur des concentrés et, sur les 71 000 mT de produits finis approvisionnées en moyenne sur les trois derniers exercices, 70% provenaient des États-Unis et 29% d’Italie. Très loin derrière ces deux leaders, la Turquie, troisième fournisseur de ce marché, a fourni sur la même période une moyenne de 280 mT de conserves de tomates par an.
Bien qu’ils aient très fortement diminué au cours des six derniers exercices, les achats extérieurs de ketchup et de sauces tomate (129 000 mT en 2020/2021) restent de loin le premier poste de dépense pour les approvisionnements du marché canadien en dérivés de tomate.
Sur ce secteur aussi la proximité avec la très influente filière de transformation US se fait sentir, de sorte que les importations canadiennes des dernières années ont été presqu’exclusivement (96%) constituées de produits US, les flux en provenance d’Italie (2%) et d’autres origines (Philippines et Mexique, moins de 0,6%) étant cantonnés à des rôles très secondaires.
Il importe cependant de remarquer en 2020/2021 le développement subit des entrées de sauces en provenance d’Italie qui, pour modestes (7 700 mT) qu’elles restent en regard des quantités arrivant des USA (117 000 mT), n’en ont pas moins progressé de près de 220% par rapport aux trois exercices précédents tandis que dans le même temps les dérivés US, plus directement impactés par le recul chronique observé depuis 2015, enregistraient une nouvelle baisse sensible (-23%).
En 2020/2021, les approvisionnements canadiens en dérivés de tomate ont justifié une dépense d’environ 288 millions USD, en hausse de 4% par rapport à la dépense moyenne des trois exercices précédents : les « factures » concentrés (58 millions USD) et conserves (63 millions USD) ont respectivement augmenté de 19% et 17% tandis que la dépense pour les importations de sauces (168 millions USD) a diminué de 3%.
Quelques données complémentaires
Evolution et composition des importations canadiennes de concentrés, par catégorie
2002900019: Tomato paste, prepared/preserved, in container >= 1.4 kg
2002900020: Tomato purée, prepared or preserved otherwise than by vinegar or acetic acid
2002900090: Tomatoes, nes, prepared/preserved, o/t vinegar/acetic acid
2002900011: Tomato paste, prepared/preserved, in container < 1.4 kg
2002900021: Tomato purée, prepared/preserved, in container < 1.4 kg
2002900029: Tomato purée, prepared/preserved, in container >= 1.4 kg
Evolution et origines des importations canadiennes de concentrés
Evolution et origines des importations canadiennes de sauces
Evolution des quantités transformées par la filière canadienne
Evolution des importations mensuelles canadiennes de concentrés, de conserves et de sauces : sur les six derniers exercices commerciaux, les importations de concentrés ont progressé au rythme annuel (CAGR) de 3,9% et celles de conserves au rythme de 8% environ ; dans le même temps, les importations de sauces ont régressé au rythme de -8,5% environ.
Sources: Trade Data Monitor
6086_d, 6321, 6963, 6965, 6971, 7147