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Californie : les maladies demeurent une priorité

16/02/2018 - François-Xavier Branthôme - 2018 Season - Read in English
Les producteurs californiens de tomates espèrent rebondir cette année

La conjonction des fortes pluies de l'hiver dernier et des fortes chaleurs estivales qui ont suivi « ont de nouveau démontré qu'en dépit de nos meilleures intentions et des soins apportés aux préparatifs, Dame Nature fait ce qu'elle veut », a dit Mike Montna, le PDG de la CTGA (Association californienne des producteurs de tomates), pendant l'Assemblée générale annuelle de la structure le 24 janvier 2018 à Modesto. Pour le Président du Conseil de la CTGA, Bruce Rominger, 2017 a été « une année où il n'a pas été facile d'être un producteur. [...] Nous avons affronté de nombreuses maladies, et nos rendements de récoltes ont généralement baissé en moyenne dans l’État. [...] Le producteur de tomates californien moyen a perdu de l'argent cette année passée. Il nous faut changer ça. »

Lors du Congrès annuel de la CTGA, les pressions phytosanitaires ont été au centre des débats, notamment le TSWV (maladie bronzée de la tomate) et la flétrissure Fusarium race 3. Bob Gilbertson, un professeur de pathologie végétale à l'Université de Californie à Davis, a décrit une souche de TSWV qui est apparue pour la première fois en 2016, sur des tomates pour le marché du frais dans le comté de Fresno, puis s'est étendue aux variétés de transformation et à d'autres pays l'année dernière.  
Gilbertson a dit que des variétés de tomates bénéficiant d'un gène de résistance appelé SW-5 sont cultivées depuis environ cinq ans. « C'est donc à peu près le moment où nous voyons généralement apparaître des souches qui brisent les résistances – et c'est justement ce que nous constatons actuellement, » a dit Gilbertson. « Le moment est venu de nous lancer dans la mise en œuvre d'autres méthodes pour gérer le problème, et de chercher à protéger le gène de résistance afin de ne pas voir une incidence plus élevée apparaître dans les cultures dans les prochaines années. »
Il a dit que la lutte contre le virus nécessitera un bon programme de gestion intégrée des nuisibles, dans le court terme, pour cibler les thrips qui transmettent le virus. « Cela nécessite des mesures sanitaires plus rigoureuses entre les campagnes, après la récolte, pour labourer et enfouir les adventices et autres hôtes alternatifs qui permettent au virus de perdurer, » a précisé Gilbertson.
Le laiteron et la laitue scariole sont les deux plantes sur lesquelles les producteurs devraient se concentrer, a-t-il ajouté, en complément d'une rotation des insecticides. Gilbertson a dit que le programme doit être appliqué à l'échelle de la région entière. « Si un producteur ne l'applique pas, alors les thrips vont se propager aux autres parcelles, » a-t-il dit, en soulignant que des études complémentaires sont nécessaires pour trouver des solutions plus long-terme. « Nous sommes toujours intéressés par cette recherche, mais le problème est que nous ne disposons pas de beaucoup de bonnes sources de résistances en ce moment, qui pourraient nous servir à protéger le gène SW-5, » a encore dit Gilbertson. « C'est de loin le meilleur gène que nous ayons. »

Les chercheurs veulent également conserver une longueur d'avance sur le Fusarium race 3, pour tenter de prévenir de nouvelles mutations. « Nous travaillons dur pour maîtriser cette race 3, car elle est devenue une maladie aux conséquences bien plus significatives pour la filière de la tomate qu'elle n'était il y a une vingtaine d'années », a dit Scott Stoddard, du programme de formation décentralisée de l'Université de Californie à Merced. 
« Les semenciers ont bien réagi », a dit Stoddard. « Il y a cinq ans, nous n'avions pour ainsi dire aucune variété résistante, mais à présent, nous disposons de plus de deux douzaines de variétés avec la résistance F3. »
Bien que certaines des variétés aux plus forts rendements soient actuellement résistantes F3, le principal problème est que le volume disponible de ces semences n'est pas encore suffisant pour satisfaire les besoins, a dit Cassandra Swett, une pathologiste des végétaux à l'Université de Californie à Davis.  Avec l’augmentation de la demande dans tout l’État, la filière accélère son approvisionnement de semences, mais il faudra encore plusieurs années avant que la quantité de semences de cultivars de qualité avec la résistance F3 soit suffisante pour l'ensemble de la Californie. 

Le nettoyage des équipements utilisés pour la récolte est fortement recommandé entre chaque changement de parcelle afin de prévenir la propagation, a précisé Cassandra Swett. La rotation des cultures pourrait aussi aider à réduire l'inoculum si le champ est touché par la flétrissure Fusarium, bien que cette solution risque d'être piégée. « Nous apprenons actuellement que toutes les rotations de culture ne se valent pas – et certaines semblent héberger le champignon presque aussi bien que la tomate, mais de manière asymptomatique, et pourraient même accroître la charge d'inoculum, même en l'absence de tomates », a dit Swett. « Particulièrement la première année après la plantation de tomates, la rotation avec des cultures qui ne permettent pas à l'inoculum de se développer présente le potentiel de fortement diminuer la période sans tomate et le risque de voir émerger de nouvelles races de ces pathogènes. » Cassandra Swett a rajouté que la recherche se concentre à présent sur l'identification de ces cultures et sur la période de survie du champignon dans le sol.

Un nouveau départ en 2018 ? 
Les producteurs californiens sont en train de se remettre de la dernière campagne, qui a été difficile, et les transformateurs prévoient de commander un peu plus de matière première que l'année dernière. 
Peu de temps après le congrès, les industriels ont annoncé qu'ils espèrent augmenter un peu la production en 2018. Environ 12 millions de tonnes courtes (sT, 11,89 millions mT) de tomates seront cultivées sous contrat cette année, selon le Ministère américain de l'Agriculture, en hausse de près de 4% par rapport au volume contracté l'année dernière. Les transformateurs estiment que ces 12 millions sT seront cultivées sur 240 000 acres (97 000 hectares), avec un rendement moyen de 50 sT par acre (112 mT/ha). Les résultats définitifs pour la production 2017 seront publiés la semaine prochaine. 
 
En plus de ces questions phytosanitaires, des enjeux commerciaux préoccupent également les producteurs de tomates. Dans ses commentaires, Mike Montna a dit que les débouchés à l'étranger seront essentiels pour la croissance espérée pendant la prochaine décennie. Environ 7% à 8% des exportations se font en direction du Mexique et du Canada, partenaires des USA dans le cadre de l'ALENA, qui est en cours de renégociation. « Nous ne voulons pas voir disparaître l'ALENA », a dit Rominger. « Le Mexique et le Canada sont de gros utilisateurs de nos dérivés de tomates. »
Rominger a précisé que les acteurs du secteur vont se concentrer sur les aspects de la filière qu'ils sont en mesure de maîtriser. Il a dit : « En tant que producteurs, nous sommes en train d'étudier tout ce qui ne s'est pas passé comme prévu, pour voir ce qui peut être amélioré. Évidemment, nous ne pouvons pas contrôler les conditions climatiques, mais nous pouvons agir sur l'irrigation, les engrais et les intrants phytosanitaires – ce sont des éléments que nous étudions constamment, et nous redoublons d'efforts pour veiller à produire une récolte profitable cette campagne. »

Sources : AgAlert, dailydemocrat.com, CTGA

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