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News

TOP10 global des pays transformateurs

25/02/2019 - François-Xavier Branthôme - 2019 Season - Read in English
Une prééminence de plus en plus contestée

Les fondements de l’industrie mondiale de transformation de la tomate ont été profondément remaniés au cours des trente dernières années. Parmi ceux-ci, la prééminence des grandes filières est probablement l’une des caractéristiques les plus affectées par ces changements : si la composition de ce groupe n’a que peu varié au fil des campagnes, son poids dans l’activité globale a évolué de façon suffisamment spectaculaire pour que l’ensemble abandonne en dix ans la presque totalité de l’influence acquise durant les vingt années précédentes.

De 1989 à 2019, une quinzaine de pays ont constitué ce TOP10 des pays transformateurs ; autour d’un noyau constitué en 2019 (intentions de transformation février) de la Californie, de l’Italie, de la Chine, de l’Espagne, de la Turquie, de l’Iran, du Portugal, du Brésil, du Chili et de l’Ukraine, ont gravité de façon plus ou moins durable la Tunisie, les états US du Midwest, le Canada, l’Argentine et la Grèce.

Les quantités transformées chaque année par le groupe des dix plus grands pays transformateurs sont passées de 18,4 millions de tonnes métriques (mT) en 1989 à 28,98 millions mT en 2018 ; elles devraient s’élever à 31,1 millions mT cette année. Elles ont été beaucoup plus importantes dans le passé : le TOP10 a ainsi transformé 35,8 millions mT en 2015 et jusqu’à 38,3 millions mT lors de la campagne record de 2009. Cette dernière a marqué l’apogée de la prépondérance du TOP10 sur la transformation mondiale, au terme d’une progression qui a vu le poids des pays leaders passer de 83% de l’activité totale mondiale en 1989 à près de 89% en 2009 ; au cours des neuf années qui ont suivi (dix, si l’on considère les perspectives d’activité de 2019), l’importance du TOP10 dans le concert mondial a rapidement et nettement décru et les quantités prévues pour la récolte 2019 devraient confirmer cette tendance en ramenant le TOP10 au niveau qu’il occupait en 1989 (environ 83% de l’activité globale).
 

Cette perte d’influence, d’autant plus sensible qu’elle est survenue dans un contexte de ralentissement marqué de l’activité au niveau global, témoigne indirectement d’une érosion de la demande, dont il est possible d’« apprécier » l’impact en observant le ralentissement progressif des quantités exportées à l’échelle mondiale et au niveau du TOP10 en particulier. Sans rentrer dans le détail, il apparaît que le rôle de pourvoyeur principal des approvisionnements mondiaux dévolu au TOP10 est de plus en plus remis en question non par l’émergence significative de quelque pays concurrent clairement identifié mais d’une part par la montée de nouvelles exigences technologiques en deuxième transformation – moins consommatrices de matière première « tomate » que celles qui ont porté la croissance de la filière jusqu’au début des années 2000, et d’autre part par la croissance d’une concurrence diffuse, essentiellement fondée sur le déploiement d’activités de transformation et d’approvisionnement locales en remplacement des flux d’importation lointains.

Ces deux mécanismes font partie, avec d’autres de moindre impact, des moteurs du tassement de la demande à laquelle sont confrontés les leaders de la transformation mondiale. Ils ont eu pour effet une divergence nette de rythme de croissance entre les quantités traitées par l’ensemble du TO10 et celles transformées par le reste du monde. Sur la période de trente ans considérée, la transformation mondiale a progressé au rythme annuel moyen de 1,75% ; cette cadence confortable masque en fait des composantes très contrastées selon que l’on observe le développement de l’activité avant ou après 2009, au sein ou en dehors du TOP10.
Entre 1989 et 2009, les quantités transformées par les pays leaders de la filière mondiale ont progressé à un rythme tout juste inférieur à 3,9% par an en moyenne, ce qui correspond grossièrement à une élévation annuelle des quantités transformées d’environ 1 million mT sur la période 1989-2009 ; durant ces vingt années, les tonnages traités dans le reste du monde ont augmenté eux aussi, mais à raison seulement de 70 000 mT par an environ, soit un rythme annuel moyen de 1,65%. Cette cadence de progression s’est ensuite accélérée, les tonnages mobilisés dans le reste du monde augmentant de plus de 100 000 mT par an, à un rythme proche de 1,9% par an entre 2009 et 2019 ; inversement, le niveau d’activité industrielle du TOP10 a décliné dans le même temps de plus de 2% par an en moyenne, de sorte que le rapport de forces entre les différentes composantes de la filière mondiale – si les perspectives de transformation 2019 se vérifient – est sans doute moins tranché qu’il y a dix ans.
 
 
Le niveau d’activité du TOP10 a régressé au cours des dix dernières campagnes, tandis qu’il a augmenté dans le reste du monde.

Au bilan, de nouvelles dynamiques ont émergé ces dernières années qui ont légèrement réduit l’écart entre les pays leaders et le reste de la filière mondiale de transformation. Cet amenuisement de l’importance quantitative du groupe leader, indépendamment des pays qui le composent, n’est manifestement pas un épiphénomène ou un effet conjoncturel passager, et il a un effet marqué en termes d’échanges mondiaux : l’affaiblissement des positions du TOP10 se traduit par un rétrécissement marqué du marché servi, un aspect qui sera développé dans notre dossier consacré à l’architecture des échanges mondiaux, à paraître dans notre numéro spécial qui sera remis gratuitement aux participants de la Conférence Tomato News de mai, à Avignon.

Quelques données complémentaires:
 
Source : chiffres WPTC
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