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Italie Centre-Sud : un accord « in extremis »

21/06/2017 - François-Xavier Branthôme - 2017 Season - Read in English

Le 9 juin dernier, une date excessivement tardive mais qui intervient un an jour pour jour après la conclusion des négociations 2016, la filière de transformation du Centre-Sud de l’Italie a enfin trouvé un accord pour le prix de référence de la tomate d’industrie de la campagne 2017.

Selon les sources industrielles locales, l’accord 2017 ne modifie pratiquement pas les termes de celui de l’année dernière : les modalités et grilles d’agréage, les modalités de paiement, les pénalités et, surtout, les prix, restent inchangés : 87 Euros/mT pour les tomates destinées à la production de concentrés, 97 Euros/mT pour les fruits destinés à la production de conserves (tomates pelées, entières, non entières, cubetées, etc.). C’est le sens des propos de Giovanni De Angelis, directeur de l’ANICAV, qui a souligné la reconduction des termes normatifs des contrats 2016 et l’absence de modification des prix de la matière première, compromis entre les attentes d’augmentation des producteurs et les exigences de baisse dictées aux transformateurs par le contexte industriel et commercial international. Le prix moyen était de 95 et 105 EUR/mT en 2015.

Pour le président de la CIA (Confederazione Italiana Agricoltori, Foggia) Michele Ferrandino, le maintien d’une distinction claire entre tomates rondes et tomates longues, matérialisé par un écart sensible de prix, constitue déjà en soi un succès, qui entérine les grandes différences dans la conduite des cultures et dans les exigences de qualité des matières premières livrées à l’usine.

« Les différentes parties ont su faire prévaloir le sens des responsabilités – a déclaré le président de l’ANICAV, Antonio Ferraioli - qui, après des mois de discussions, ont décidé de mettre de côté leurs exigences propres pour privilégier l’objectif principal commun de refondation d’une gouvernance nouvelle de la filière, capable d’assurer une planification claire des surfaces mises en culture, une programmation attentive des quantités à livrer aux usines de transformation et, par-dessus tout, le respect des règles communes ».
Pour sa part, Giovanni De Angelis, a expliqué que l’ANICAV a accepté d’abandonner ses exigences en matière de réduction de prix « telles qu’elles ont été décidées dans le bassin nord de l’Italie et dans les autres grands pays où travaillent les transformateurs concurrents », afin de relancer le dialogue et de promouvoir une nouvelle culture de filière.

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