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France : l'Interprofession de la tomate d'industrie fête ses 60 ans

14/12/2017 - François-Xavier Branthôme - Read in English
SONITO: « Deux fois trente ans, et des plans pour l'avenir »

Le 30 novembre dernier, la Sonito (SOciété Nationale Interprofessionnelle de la TOmate) a fêté ses 60 ans. Et surtout réaffirmé son ambition de dynamiser l'ensemble de la filière.

L’événement a été l’occasion pour les dirigeants actuels de la Sonito (son président André Bernard, son directeur Pascal Lenne et l’ingénieur Robert Giovinazzo) de faire le point sur le parcours accompli depuis l’époque où les usines ne fonctionnaient qu’avec les excédents du marché de frais : premières contractualisations entre producteurs et industriels (Accord Interprofessionnel d’avril 1961), construction de la performance agricole avec l’amélioration des rendements, de la précocité, des résistances aux bio-agresseurs, adaptation des variétés aux attentes des industriels, aménagement des pratiques de culture (buttes, densité de plantation, fumure, irrigation, etc.), introduction des aides à la récolte – les prémices de la mécanisation intégrale, en collaboration étroite avec les experts des différentes thématiques abordées : Institut National de Recherche Agronomique (INRA), Centre national du Machinisme Agricole du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (CEMAGREF), Société du Canal de Provence (SCP), Centre Technique de la Conservation des Produits Agricoles (CTCPA), etc.

La Sonito a accompagné l’évolution de la filière française, confrontée à de nouveaux contextes sociaux et économiques, en intégrant les développements de la mécanisation à l’ensemble du cycle cultural (de la préparation des parcelles à la récolte), en travaillant à l’amélioration de l’irrigation et à l’adoption des dispositifs de goutte à goutte, en collaborant avec l’INRA à une étude européenne réputée, « Qualitom », qui a contribué fortement à l’amélioration des systèmes de culture. Parmi de nombreux autres, ce projet a contribué à la reconnaissance à l’échelle mondiale des compétences et savoir-faire de la Sonito, au travers de participations dans plusieurs projets européens et interventions dans les congrès mondiaux. 

Les missions de la Sonito ont également apporté de grandes avancées en matière de création variétale, avec des résultats alliant rendement agronomique et matière sèche sur des variétés (Cantou, Pistou, Caladou et Terradou) qui ont fait longtemps eu les faveurs des producteurs et des industriels français.

L’histoire de la Sonito et de la filière française a été aussi marquée par le bond en avant accompli en termes de précocité avec l’adoption d’une solution aujourd’hui rencontrée dans tous les grands pays producteurs – le plant mini-motte, associé à la mécanisation automatique des opérations de plantation, qui a permis d’allonger la période de récolte et donc de transformation ; ces dernières années, le travail d’amélioration et d’adaptation variétale (terroirs, contraintes climatiques, résistances (TSWV, Bactéries, et maladies fongiques) s’est poursuivi, dans un contexte de plus en plus marqué par l’agro-écologie et par les contraintes imposées par une règlementation de plus en plus draconienne.

 
De gauche à droite : Pascal Lenne, André Bernard et Robert Giovinazzo, respectivement directeur, président et responsable technique de la Sonito.
Comme l’explique son responsable technique, « la filière française et la Sonito tendent vers un autre système de culture pour les années à venir ». L’objectif de la démarche de Recherche et Développement de la SONITO est un engagement vers les évolutions majeures que constituent la génétique, avec des variétés toujours plus performantes et notamment qui intègrent de plus en plus de résistances, voire de tolérances comme celle récente sur le mildiou ; les futurs systèmes de culture, fondés sur la réduction des intrants permis par le recours croissant aux paillages (biodégradables, engrais verts couchés, etc.), l’utilisation de capteurs pour la gestion de l’eau, des fertilisants, voire même pour l’analyse du risque de maladies ; et, dans la relation avec les industriels, par ces mêmes systèmes de cultures et capteurs, pour une qualité encore plus poussée et dédiée de la tomate qui entre usine.

« Pour la SONITO, notre objectif est de faire revenir la filière à 50 % de la consommation française tout en conservant une production de qualité et une bonne rémunération pour les producteurs », explique le président Bernard. Après plusieurs années de difficultés au début des années 2000, liées au contexte économique mondial et à la concurrence des produits étrangers, la filière française a su reconquérir des volumes et revenir à un niveau qui, tout en restant pour l’instant modeste en regard de l’activité de ses voisins, permet à la tomate d’industrie française de continuer à exister. Durant cette période, l’interprofession a su être « présente à tous les niveaux des prises de décisions pour garantir le maintien et le développement de la filière au bénéfice de l’ensemble des acteurs », souligne le directeur de la Sonito Pascal Lenne. Lors des réformes de la PAC (2001, 2007 et 2011), « la Sonito s’est pleinement investie et a pu, entre autres, obtenir la sauvegarde et le maintien des aides spécifiques à la production de la tomate, tout en œuvrant aux côtés des acteurs locaux pour la mobilisation des investissements nécessaires à la modernisation de l’outil et à l’implantation de nouvelles structures de transformation ».

Ainsi, en 2017, la filière française a transformé près de 200 000 tonnes (métriques, mT) de tomates ; en 2016, les organisations de producteurs avaient livré près de 186 000 mT aux usines françaises. Après avoir culminé à plus de 370 000 mT à l’approche des années 2000 et plongé à moins de 100 000 mT en 2007, la tomate d’industrie française semble trouver une nouvelle stabilité, voire une nouvelle croissance. Les quantités transformées en 2017 ont été supérieures de 7% à celles de la campagne 2016, mais aussi et surtout de 10% au niveau moyen d’activité des trois années précédentes.
 

Pour autant, l’augmentation des volumes n'est pas une fin en soi pour la Sonito. « Aujourd'hui, la production française couvre environ un sixième de la consommation du pays (estimée à 1,1 – 1,2 millions de tonnes d’équivalent tomate fraîche, ndlr). L'objectif est d'arriver à la moitié », avance André Bernard. En d’autres termes, il s’agit de tripler la production actuelle, y compris celle de tomate biologique (7% du total français) pour arriver à produire et transformer environ 600 000 mT de tomate. L’objectif est ambitieux mais semble, d’un point de vue pratique et selon les vues du président Bernard, accessible : les surfaces et les savoir-faire existent, le marché est demandeur. Mais les responsables de la Sonito font également observer qu’ « il faut des unités de transformation, et celles qui existent en France sont quasiment au maximum. Il faut aussi une contractualisation à long terme avec des distributeurs ».

En attendant d’atteindre cet objectif, la France recourt massivement aux importations de dérivés de tomate pour répondre à la demande domestique. Sur les trois derniers exercices (2014/2015, 2015/2016 et 2016/2017), la balance commerciale française des concentrés de tomate a affiché un déficit moyen de plus de 89 000 mT, dont plus de 60% en concentrés de plus de 12 Brix (20029031, 39, 91 et 99) et plus de 40% conditionnés au format industriel (20029011, 31 et 91) (destinés à la reprise en seconde transformation). Sur la même période, la balance « conserves » a été négative de plus de 115 000 mT sur chacun des exercices, et le déficit moyen de la balance a été supérieur à 161 000 mT sur le secteur des sauces.
Après une légère embellie, le déficit s’est creusé pour chacun des trois secteurs sur les cinq derniers exercices. La dépense française nette en dérivés de tomate, qui avait atteint près de 402 millions d’Euros en 2013/2014, a légèrement diminué au cours des dernières années, en grande partie en raison de la détérioration des cours mondiaux des produits de tomate ; elle s’est cependant élevée à plus de 366 millions d’Euros sur le dernier exercice (2016/217). Les sauces représentent de loin le principal poste de dépenses, avec 54% (203 millions d’Euros) du montant moyen sur les trois derniers exercices (367 millions d’Euros).
L’Italie figure au premier rang des fournisseurs de dérivés de tomate à la France (461 000 mT d’équivalent tomate fraîche sous forme de dérivés industriels en 2016/2017). Une large part des achats français proviennent également d’Espagne (380 000 mT d’équivalent matière première l’an dernier). Ces deux pays assurent à eux seuls 75% des approvisionnements extérieurs du marché français, que complètent les produits en provenance d’Allemagne (99 000 mT l’an dernier), du Portugal (75 000 mT), des Pays-Bas (57 000 mT), de Belgique (27 000 mT) et d’autres origines (19 000 mT).
La filière française n’exporte que peu de produits : la balance commerciale des dérivés de tomate est positive vis-à-vis de l’Algérie, de la Suisse, de la Hongrie, du Mexique, etc. sur des tonnages qui ne dépassent pas quelques milliers de tonnes.
 

Pour relever le volume d’activité de la transformation française au niveau préconisé par les dirigeants de la filière, il faut aussi - la Sonito s'y emploie déjà - travailler sur les méthodes de production pour livrer le meilleur produit possible. « La qualité, c'est notre valeur ajoutée. Il faut faire savoir au consommateur qu'il achète un produit sain, contrôlé, avec le moins d'impact possible sur l'environnement, ce qui n'est pas forcément le cas des [dérivés de] tomates importées », poursuit André Bernard. Sur ce plan, l'interprofession va travailler avec le label "Fruits et légumes de France", afin d’obtenir qu'il soit apposé sur les emballages.

Créé en octobre 2015, ce logo a pour vocation de mieux identifier les produits cultivés en France auprès des consommateurs, afin de décliner en image la mention d’origine du produit, obligatoire en rayon. Fort de son visuel en harmonie avec les autres logos "Produits de France" initiés par d’autres filières agricoles en France, le logo "Fruits et légumes de France" est désormais reconnu par les consommateurs, ce qui fait sa force. 
L’utilisation de cette signature interprofessionnelle est réservée aux opérateurs qui adhèrent au règlement technique d’usage des logos correspondants.

Sources: Vaucluse Agricole, francebleu.fr, laprovence.com, Brantomate Consulting, fruitsetlegumesdefrance.interfel.com, IHS

Quelques données complémentaires
Principaux chiffres de la tomate transformée en France
 

Evolution de la couverture des besoins domestiques par la filière de transformation nationale
En 1985, la France transformait 400.000 tonnes de tomates, sur les 800.000 consommées à l’échelle nationale. En 2016/2017, la production française (183 000 mT) a couvert environ 14% des besoins nationaux.

Evolution et composition de la balance commerciale « concentrés de tomate »
 

Evolution de la balance commerciale « conserves de tomate »
 

Evolution de la balance commerciale « ketchup et sauces tomate »
 

Evolution et composition de la dépense française en dérivés de tomate d’origine étrangère
 

Sonito : en latin, une des formes de conjugaison de plusieurs verbes signifiant « faire entendre », « résonner » ; ou forme de déclinaison du mot « sonitus », que l’on peut traduire par « retentissement ».
 
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