Co.Pad.Or : plusieurs offres de reprise
Ferrara Foods : pas de campagne en 2017
Co.Pad.Or: Démission du président et du vice-président
Selon les sources locales, plusieurs offres auraient été déposées en vue du rachat de Co.Pad.Or, preuve de l’intérêt suscité au sein de la filière par les atouts dont dispose l’entreprise de Collecchio. En grande difficulté financière en raison d’une dette importante et d’un défaut de soutien des banques, l’entreprise est actuellement gérée par deux administrateurs judiciaires, Donatella Bertozzi et Franco Frijio.
Le 10 mars dernier, le conseil d’administration de Copador a résolu de poursuivre dans la voie de la recherche d’un repreneur et de maintenir la production, une décision qui a provoqué une scission et entraîné la démission de plusieurs responsables, parmi lesquels le président Paul Montesissa et le vice-président Giuseppe Baldini. Thierry Babbini a été nommé président du groupe.
Selon la presse italienne, la dette au 31 décembre 2015 s’élevait à 100,8 millions d’Euros, en forte hausse par rapport aux 86 millions estimés en décembre 2014. Le montant de la dette reste inférieur à la valeur totale des actifs, évaluée à plus de 122,6 millions d’Euros, mais dépasse désormais largement la valeur de la production. En 2015, le chiffre d’affaires du consortium est tombé à moins de 64 millions d’Euros, en net repli par rapport aux 68,5 millions d’Euros atteints l’année précédente et aux 71,3 millions de 2013. Outre les banques, de nombreux membres du consortium figurent parmi les créanciers.
Actuellement, les deux propositions de rachat en présence prévoient la réalisation de la campagne 2017, mais aucun autre détail n’a filtré, concernant notamment le maintien de la structure ou la taille du groupe.
Dans le dossier « Ferrara Foods », la presse locale a révélé mi-mars que les efforts engagés par les Organisations locales de Producteurs (OP) n’avaient pas permis d’assurer l’ouverture de l’usine pour la saison 2017.
L’entreprise n’a pas été en mesure de fournir dans les délais impartis un plan de restructuration de la dette, indispensable pour engager les négociations d’approvisionnement en tomates entre producteurs et industriels. Aucune garantie solide n’a pu être donnée par Ferrara Foods aux OP, de sorte que le risque financier de la campagne 2017 aurait dû être entièrement assumé par les producteurs. Malgré le soutien total du ministère de l’Agriculture d’Émilie-Romagne, la situation n’a pas pu être sauvée.
«
À présent, il nous faudra engager une procédure judiciaire pour éviter la liquidation de l’entreprise et préparer la récolte 2018, car cette culture est capitale pour les producteurs locaux », ont brièvement commenté les OP.