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News

Campagne 2018 : une situation hydrique préoccupante

08/02/2018 - François-Xavier Branthôme - 2018 Season - Read in English
« La pire sécheresse du siècle dans le bassin méditerranéen »

Au moment même où plusieurs grandes métropoles mondiales s’interrogent sur leur gestion de l’eau et où Cape Town s’inquiète de devenir – dans le courant du printemps 2018 – la première d’entre elles à organiser un rationnement drastique de l’eau, l’agriculture californienne s’efforce de tirer les leçons d’une grave crise hydrique dont elle espère être sortie, et les filières européennes préparent déjà la traversée d’un été qu’elles prévoient difficile.

En Europe, les transformateurs expriment déjà, début janvier, leurs inquiétudes à propos du possible impact d’une raréfaction de l’eau sur les quantités à transformer, sur la qualité de la récolte et sur le fonctionnement même des installations industrielles. Partout, les acteurs réfléchissent à la nécessité et aux effets d’une politique contraignante de la gestion de cette ressource indispensable.
En Italie du Centre-Sud, la situation est extrême, avec un déficit pluviométrique de plus de 50% par rapport à une année normale. Le faible niveau de remplissage des barrages et donc la disponibilité potentiellement réduite de l’eau inquiète la filière. 
En Italie du Nord, notamment en Emilie-Romagne, la situation est également préoccupante : à mi-décembre, les barrages totalisaient un peu plus de 1 million de mètres cubes d'eau, contre près de 2 millions-et-demi l'an dernier sur la même période.

En Espagne, la faible disponibilité en eau d’irrigation est une source majeure d’inquiétude en Andalousie, et à un moindre degré en Estrémadure. Selon l’Agence de la météorologie nationale AEMET, les précipitations ont été quasiment nulles dans la région de Séville en septembre et octobre (moins de 20% de la pluviométrie normale) et celles de novembre ont laissé un déficit de 68% par rapport à la normale. « Cet automne a été le plus sec du siècle, et les précipitations en 2017 ont été inférieures de 59% à la normale », explique un quotidien sévillan. Parmi d’autres raisons, cette situation a amené la filière espagnole à envisager une réduction drastique de son activité de campagne.

La sécheresse qui sévit au Portugal s'est aggravée en octobre. Elle affecte les trois grands bassins hydriques du pays (Douro, Tejo et Guadiana) et tout le territoire du Portugal continental, dont 75,2% se trouve en situation de sécheresse extrême et 24,8% en situation de sécheresse sévère. Le mois d'octobre a été le plus chaud des quatre-vingt-sept dernières années, avec une température moyenne supérieure de trois degrés environ à la normale.
Selon les opérateurs locaux, « le niveau de pluviométrie au cours des douze derniers mois a été de 30 à 40% de la normale et le mois de janvier n’a reçu que 50% des précipitations normales du mois. À défaut de pluies significatives d’ici la fin du mois de février, les surfaces plantées seront réduites. La faiblesse des disponibilités en eau devrait se traduire par une baisse des quantités. »
 
Pourcentage des précipitations normales en Europe du Sud de septembre à décembre 2017.

Dans son rapport concernant l’hiver 2017/2018, le météorologiste Éric Leister (Accuweather) explique que « les régions méditerranéennes du Sud de l’Europe ne bénéficieront pas des pluies qui pourraient atténuer la grave crise de sécheresse qui frappe depuis plusieurs mois le Portugal, l'Espagne, l'Italie et les Balkans. […] L'Italie est divisée en deux scénarios extrêmes : celui du centre-Sud, avec une sécheresse persistante, et celui du Nord, qui pourra subir des vagues de froid très intenses, mais seulement dans la deuxième partie de la saison. »

La grande préoccupation reste cependant la « pire sécheresse du siècle » dans la région méditerranéenne : « Cela ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de précipitations dans ces régions pendant les mois d'hiver ; mais elles seront généralement inférieures à la normale, ce qui aggravera la sécheresse persistante durant l'été 2018, dans un scénario extrêmement préoccupant », ajoute l'expert météorologue américain Alan Reppert.
 

En Afrique du Sud, la sécheresse qui sévit dans la région du Western Cape a conduit les industriels à réviser leur prévision de récolte à la baisse (-11%). « Nous passons actuellement par la pire sécheresse depuis près d’un siècle. Notre barrage réservoir d’eau […] s’est rempli à 41% en début octobre. Normalement, il est à 100% plein en octobre. Notre saison des pluies dure plus ou moins de mai à septembre, pendant notre saison d’hiver, et les allocations hydriques sont décidées en octobre selon la situation du barrage. Plutôt que d’obtenir une allocation de 340 m² comme ils en auraient besoin cette année, les producteurs n’obtiendront qu’un peu moins des deux tiers (7 000 à 8 000 cu ft (200-255 m3)). » La situation est extrêmement difficile pour les producteurs, y compris pour ceux qui utilisent des sondes et irriguent au goutte à goutte : les allocations d’irrigation ont été fixées cette année à 1 700 cu ft (48 m3) par hectare, pour des besoins généralement estimées aux alentours de 5 500 cu ft (156 m3) par hectare de culture de tomate.
Dans ce contexte, « Pioneer Foods a décidé qu’ils ne peuvent pas ouvrir l’usine prévue dans notre région », ce qui représente un manque à gagner pour l’économie locale de près de 4,5 millions EUR. « Le site de transformation de concentrés de Coega à Port Elizabeth cherche à redémarrer cette année. Malgré une certaine pénurie de ressources hydriques, la société espère produire 20 000 tonnes cette année, avec une cible de 40 000 tonnes l’année prochaine. [Il semble que cela ne pose pas de problème particulier pour] l’usine Pioneer à Messina dans la zone la plus au nord, qui est une région pluvieuse en été. »
 
L’année retenue pour les résultats ci-dessus débute en novembre et se termine en octobre. La raison en est que le mois d’octobre marque plus ou moins la fin de la saison des pluies, et représente le dernier mois d’enregistrement d’une éventuelle hausse des niveaux d’eau dans les barrages.

Pourcentage des précipitations normales en Californie, en décembre 2017

En Californie, les transformateurs signalent la situation suivante : 
« Les précipitations sont inférieures à la normale pour cette période de l'année. Actuellement, dans la région Nord de la Californie, les précipitations sont à 67% de la normale jusqu'à ce jour et d'environ 35% du total saisonnier. Dans la partie centrale de la Californie, les précipitations sont à 39% de la normale jusqu'à ce jour et d'environ 19% du total saisonnier. Dans le Sud de la Californie, les précipitations sont à 38% de la normale jusqu'à ce jour et d'environ 20% du total saisonnier.
Il est important de noter que la majeure partie des précipitations californiennes est enregistrée en janvier, février et mars.
L'accumulation des neiges dans les montagnes de la Sierra Nevada est en cours d'amélioration, car plusieurs orages récents ont amené plus de neige que de pluie dans la Central Valley.
Les réserves d'eau dans les principaux réservoirs correspondent aux niveaux suivants : Barrage de Shasta : 73% de la capacité avec un flux entrant de 7 873 cu ft par seconde (CFS) et un flux sortant de 3 847 CFS. Barrage d'Orville : 39% de la capacité avec un flux entrant de 5 509 CFS et un flux sortant de 1 892 CFS. Barrage de New Melones : 82% de la capacité.
Les agences hydriques de l'État ont annoncé une allocation de 10% jusqu'à présent. Ce taux pourrait changer si les précipitations et la fonte des neiges améliorent la situation. L'agence hydrique fédérale ne prévoit d'annoncer son allocation d'eau qu'en mars.
Les producteurs de tomates disposent d'autres sources d'eau qui ont été mises au point pendant la sécheresse récente. Leur utilisation des nappes phréatiques a été fortement réduite pendant la saison 2017, ce qui a permis aux nappes de se recharger. Il devrait y avoir suffisamment d'eau pour satisfaire les besoins de la récolte 2018 de tomates
».

Les situations hydriques des différentes autres grandes régions de production et de transformation sont présentées ci-après.
 
Pourcentage des précipitations normales en Afrique du Nord, de septembre à décembre 2017.
 
Pourcentage des précipitations normales au Moyen Orient, de septembre à décembre 2017.
 
Pourcentage des précipitations normales en Amérique du Sud, de septembre à décembre 2017
 
Pourcentage des précipitations normales dans les pays de l’ex-URSS et au Xinjiang, de septembre à décembre 2017.

Sources : AMITOM, CTGA, NOAA, meteoweb.eu, diariodesevilla, US Drought Monitor, news24, Tomato News, autres.

Quelques données complémentaires
 La progression de l’état de sécheresse en Californie, du 25 janvier 2011 au 16 janvier 2018
 
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Editor : TOMATO NEWS SAS -  MAISON DE L'AGRICULTURE - TSA 48449 - 84912 AVIGNON Cedex 9 - FRANCE
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