Le chiffre d’affaires a bondi de 14% par rapport aux trois exercices précédents
La valeur totale des exportations portugaises de dérivés de tomate en 2020/2021 a été supérieure de 15% à celle de la période pré-Covid. L’essentiel de l’activité extérieure portugaise porte sur les concentrés et poudres de tomates, et les produits (concentrés, conserves et sauces) sont majoritairement destinés aux pays de l’UE27 et au Royaume-Uni.
La valeur totale des exportations portugaises de dérivés de tomate a progressé en 2020/2021 de 18 millions d’Euros (+7%) par rapport à celle de l’exercice précédent (248 millions d’Euros, en 2019/2020) ainsi que de 14% (32 millions d’Euros) par rapport au résultat moyen des trois exercices précédents mais surtout de 15% (35 millions d’Euros) par rapport à la performance moyenne des trois années qui ont précédé la pandémie Covid.
L’essentiel de l’activité extérieure portugaise porte sur les concentrés et poudres de tomates (83% des revenus), les exportations de sauces et de conserves ne représentant respectivement que 12% et 6% de la valeur totale des produits livrés hors frontières.
Le Japon mis à part, les principaux pays clients des exportations portugaises de purées concentrées sont européens et, à l’exception du Royaume-Uni, ils appartiennent tous à l’UE ; il s’agit de l’Allemagne, des Pays-Bas, de l’Espagne, de l’Italie, de la France, de la Belgique, de la Pologne, de la Suède, de la Finlande, du Danemark, etc. Sur les cinq derniers exercices, ces dix pays membres de l’UE ont drainé 48% de l’ensemble des exportations portugaises de concentrés de tomate ; sur la même période, la Japon a représenté 11% des débouchés portugais, et le Royaume-Uni 25%.
Parmi les régions importantes pour les ventes extérieures portugaises de concentrés de tomate, l’UE orientale (Pologne, Lituanie, République Tchèque) affiche les rythmes de croissance les plus dynamiques sur les vingt dernières années mais également sur des périodes plus courtes de dix et cinq ans ; les rythmes annuels de croissance (CAGR) des exportations à destination de cette région sont au minimum de l’ordre de 10%, et les exercices récents ont porté les quantités mobilisées aux environs de 12 000 à 14 000 tonnes métriques de produits finis.
Ces volumes restent cependant très inférieurs à ceux livrés dans les trois principales régions clientes des produits portugais, quoique les rythmes de développement soient moins rapides dans ces dernières : avec un peu plus de 32 000 de concentrés portugais importés en moyenne sur les trois derniers exercices, le marché extrême-oriental (Japon) a progressé à raison de 5% par an en moyenne sur les deux dernières décennies, et la crise sanitaire a eu un effet « booster » sur les flux de produits, supérieurs de 9% en 2020/2021 à leur niveau d’avant-Covid.
Pour leur part, les dynamiques d’exportation des concentrés portugais n’ont été que marginalement affectées dans les régions concernées par le Brexit, le principal effet résidant dans l’important « transfert » de tonnages de la région « Union Européenne » à la région « Europe non communautaire » ; avec près de 71 000 mT livrées sur ce dernier marché, la performance portugaise de l’exercice 2020/21 n’a progressé que de 0,6% par rapport à la période d’avant Covid (2016/17 – 2018/19) ; elle est resté pratiquement identique à celle des trois exercices précédents (2017/18, 2018/19 et 2019/20) et a été supérieure de 3,5% au résultat de l’exercice 2019/20. Il semble donc que la pandémie n’a pas eu d’effet particulier sur les ventes de concentrés au Royaume-Uni ; inversement, les flux destinés aux pays de l’UE occidentale déjà mentionnés ont enregistré une brusque poussée : les 139 000 mT de concentrés livrées en 2020/21 en Allemagne, aux Pays-Bas, en France, etc. ont été supérieures de 19% au niveau d’activité (environ 116 000 mT) enregistré avant la pandémie mais également de 7% au résultat de 2019/2020 (environ 130 000 mT), ce qui semble indiquer pour l’instant un certain maintien des dynamiques impulsées durant la crise sanitaire.
Les quatre régions suivantes (par ordre d’importance dans l’activité extérieure portugaise) ont enregistré un ralentissement relativement homogène de leurs achats, suffisamment sensible pour être signalé : sans rentrer dans le détail, l’ensemble des livraisons de concentrés portugais au Moyen-Orient, en Eurasie, en Afrique méridionale et en Asie Pacifique (environ 14 600 mT au total ) a reculé en 2020/21 de près de 42% par rapport aux quantités mobilisées en 2019/20 (24 900 mT) et de 46% par rapport au niveau d’activité pré-Covid (26 800 mT).
Les performances de la filière portugaise sur le secteur des conserves de tomates (pelées, non pelées, entières, non entières) ont une nouvelle fois marqué le pas en 2020/21, après un précédent repli au cours de l’exercice 2019/20 et au terme d’une période de cinq ans qui n’a enregistré aucune progression notable. Sur les dix derniers exercices, deux régions – l’UE27 et l’Europe non communautaire (telle que définie après le Brexit) – se sont partagés 95% des exportations portugaises de conserves, dans une dynamique qui a vu l’émergence progressive de l’UE occidentale (Allemagne, France, Pays-Bas, Belgique, etc.) comme client stratégique du Portugal sur ce secteur.
Déjà voisines de 35 000 mT par an sur les quatre exercices précédents, les ventes extérieures portugaises de conserves n’ont pas été impactées (ni positivement, ni négativement) par la pandémie Covid et ont reconduit des volumes similaires (+0,8%) l’an dernier.
Le même schéma géographique et la même prépondérance des pays membres (ou ex-membres) de l’UE se répètent avec les exportations portugaises de sauces et ketchup, dont la dynamique hésitante des derniers exercices a clairement été bousculée par la pandémie et a laissé la place à une hausse brutale qui a porté les quantités mobilisées à des niveaux record (44 000 mT en 2020/21) jamais atteints auparavant.
La clientèle des sauces portugaises à base de tomate est avant tout britannique (54% des quantités sur la période pré-Covid, 68% en 2020/21) et communautaire (allemande, française, espagnole et irlandaise). Toutefois, ce dernier exercice ne laissera pas un bon souvenir aux opérateurs portugais, puisque les quantités livrées au sein de l’UE ont été inférieures de 21% à celles de la période pré-Covid (2016/17 – 2018/19) et de 23% à celles de l’exercice précédent (2019/20).
Au bilan, l’exercice commercial 2020/21 a prolongé et nettement confirmé les résultats financiers enregistrés sur l’exercice précédent, avec une valeur totale des produits exportés (estim. 266 millions d’Euros) nettement « boostée » par la crise sanitaire et supérieure de 15% à celle générée par l’activité de la période d’avant Covid.
Quelques données complémentaires
Evolution comparée des exportations portugaises de concentrés sur les derniers exercices commerciaux. Le résultat des douze derniers mois (val. décembre) a été inférieur de 27 600 mT (presque 10%) à celui de la même période de l’exercice précédent, et de 9 100 mT (3%) à la performance moyenne des trois années précédentes.
Evolution et composition des exportations portugaises de purées concentrées de tomate : les ventes extérieures portugaises de concentrés mobilisent essentiellement des produits en formats collectifs et industriels d’une teneur en matière sèche comprise entre 12 et 30%
20029031, avec une teneur en matière sèche >= 12% mais <= 30%, en emballage immédiat d'un poids net > 1 kg
and 20029091, avec une teneur en matière sèche > 30%, en emballage immédiat d'un poids net > 1 kg
Les ventes extérieures portugaises ont de longue date été majoritairement tournées vers les pays de l’UE et vers le Royaume-Uni (classé « Europe non communautaire » sur l’ensemble de la période présentée dans le graphique suivant).
Sources: Trade Data Monitor