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News

France : la multiperformance avec le Projet TOMMATES

28/09/2023 - Press release , François-Xavier Branthôme - Read in English
« TOMMATES » est le nouvel acronyme pour « Techniques, Outils et Méthanisation pour la Multiperformance Agricole des Territoires et des Systèmes ». Le lancement officiel du projet TOMMATES, lauréat en mai 2023 du plan d’investissement France 2030, a eu lieu le mardi 12 septembre, à l’usine du Panier Provençal, à Tarascon.
 
La multiperformance consiste, pour une exploitation donnée, en l’exigence d’être performante à la fois sur un plan économique, environnemental, technique, social. Plusieurs questions sous-tendent cette définition : quelles combinaisons techniques peuvent améliorer les systèmes de production agricoles ? Quels sont les gains générés pour les agriculteurs ? Quel est le meilleur compromis entre la rentabilité, la biodiversité, l’atténuation du changement climatique ? 
 
En 1985, la production annuelle française s’élevait à 400 000 tonnes de tomate fraîche, alors qu’elle n’atteint plus aujourd’hui qu’environ 150 000 tonnes. La filière française industrielle de la tomate ne couvre de fait qu’un peu plus de 10% des besoins nationaux, de sorte que le marché français est très dépendant des importations. Sur les cinq dernières années les principaux fournisseurs du marché français, en moyenne, ont été l’Italie (59% des achats français de concentrés, 64% des achats de conserves et 32% des sauces), l’Espagne (26% des concentrés, 26% des conserves et 46% des sauces) et, dans une moindre mesure, le Portugal, la Tunisie, la Turquie, le Maroc, la Grèce, etc.
 
Le Président de la Chambre d’Agriculture Régionale, M. André Bernard, qui est également le président de la SONITO (la Société Nationale Interprofessionnelle de la Tomate) insiste sur la nécessité de relancer cette filière, dans un contexte élargi : « Nous devons absolument re-booster cette filière, la faire avancer. Notre objectif : passer d’ici 2030 à 25% du taux de couverture de la consommation (10% aujourd’hui) en équivalent tomates fraîches, ce qui signifie transformer 350 000 tonnes au lieu de 190 000 tonnes actuellement. »
Devant une assemblée réunie sur le site de transformation du Panier Provençal, propriété depuis 2019 du Groupe CAPL (Coopérative Agricole Provence Languedoc) et l’une des plus grandes usines de transformation de tomates en jus, concentré, sauces ou purée de France, André Bernard précise : « Avec ce Projet TOMMATES, nous tendons vers de nouveaux modèles de production avec la création d’îlots de 1 000 à 1 500 hectares qui concilieront les nombreuses attentes auxquelles l’agriculture doit répondre. Pour ce faire, il faudrait construire deux usines supplémentaires de 80 000 tonnes de production par an chacune. Mais avec les contraintes actuelles sur le prix des matières premières, l’explosion du prix de l’énergie, il nous faut réfléchir à un autre modèle d’agriculture davantage globale et durable. Au lieu d’évoluer seule dans son coin, notre filière s’est déjà adossée à celle du riz, du blé et de légumineuses de Lyon à la Camargue en passant par les rives de la Vallée du Rhône. Notre idée est de développer la culture de la tomate de plein champ avec d’autres productions. » 
 
Le projet TOMMATES est né de plusieurs constats :
La production de tomates d’industrie destinées à la transformation a fortement diminuée ces trente dernières années pour atteindre aujourd’hui seulement 10% de nos besoins nationaux ;
Des études ont par ailleurs montré que le développement et la consolidation des filières alimentaires passaient par la diversification de la production régionale et que pour accélérer la transition du système, il fallait notamment s’engager dans la transition agroécologique, faciliter l’émergence de groupes de producteurs et structurer les filières avec optimisation de la logistique de proximité ;
En parallèle, la région Provence–Alpes-Côte d’Azur s’est engagée à augmenter significativement la production d’énergie renouvelable à partir de la biomasse ;
Dans le même temps, les nouvelles réglementations agricoles incitent fortement les agriculteurs à mettre en place des couverts végétaux, pour mieux préserver la biodiversité des sols agricole et la faune tout en optimisant la ressource en eau.
 
C’est pourquoi vingt structures se sont regroupées pour initier le projet TOMMATES, porté par la Chambre Régionale d’Agriculture de Provence Alpes Côte d’Azur, et co-piloté par la Région Sud Provence Alpes Côte d’Azur, qui se veut être un Démonstrateur Territorial répondant aux enjeux des transitions alimentaire, climatique et sociétale. 
 
L’idée est de définir et mettre en place des îlots agricoles sur le sillon rhodanien où seront couplées les productions de tomate d’industrie, de légumineuses alimentaires (en plein essor actuellement pour fournir des protéines végétales aux consommateurs de plus en plus nombreux), et de cultures intermédiaires qui iraient alimenter un méthaniseur, tout en conservant les cultures locales dans les rotations culturales (les semences dans la Drôme, les légumes dans le Vaucluse et le riz en Camargue).
 
Les bénéfices de ce modèle sont multiples. Il permet une rotation des cultures et donc une réduction des adventices, tout en contribuant à la neutralité carbone. En effet, la couverture des sols via des cultures intermédiaires permet de capter du carbone, dont une partie sera stockée dans le sol via le système racinaire. De plus, ces cultures intermédiaires seront pourvoyeuses de biodiversité, en servant de refuge à la petite faune de la plaine (perdrix, faisan, lièvre...) et en nourrissant les abeilles grâce à des cultures mellifères.
 
Par ailleurs, l’épandage du digestat issu de la méthanisation permettra de ramener du carbone dans le sol, de le fertiliser et les amender, et même de ramener du carbone supplémentaire en méthanisant également les biodéchets du territoire. Car ce modèle s’inscrira dans une vraie démarche territoriale, avec le traitement des biodéchets du territoire et la production d’un gaz renouvelable produit localement, avec au final un bénéfice indéniable au niveau national : l’augmentation de notre indépendance énergétique, sujet hautement d’actualité.
 
Si on rajoute que le gaz produit permettra non seulement d’assurer un revenu complémentaire aux agriculteurs via sa revente, mais également d’alimenter en énergie les sites de transformation de la tomate industrie et les habitants du territoire, ainsi que les tracteurs des agriculteurs, la boucle de l’économie circulaire est bouclée avec une vraie démarche d’écologie industrielle et territoriale et des projets alliant souveraineté alimentaire, fertilisante et énergétique.
Ce modèle agricole sera conçu, testé, validé et déployé avec les agriculteurs et toutes les parties prenantes afin de mettre en place des solutions agroécologiques et de transition énergétique issues des systèmes agricoles multiperformants, en s’appuyant sur des outils d’aide à la décision existant qui seront adaptés au projet TOMMATES.
 
Le projet s'articule autour d'une surface agricole d'environ 1 200 ha, avec des rotations culturales adaptées au territoire et un site de méthanisation implanté à proximité. Avec sept projets de ce type, dont une grosse moitié pourrait se situer dans les trois principaux départements de production de tomate, la production française de tomate d'industrie pourrait être doublée.
 
La filière de la tomate d’industrie travaille d’ores et déjà d’arrache-pied pour faire valoir ses atouts auprès de la Commission des Affaires Economiques du Sénat qui a déjà pris connaissance de ce projet qui entre désormais en phase de maturation. Une proposition de loi pourrait voir le jour afin de soutenir la compétitivité de la filière.
Pragmatique et déterminé, André Bernard a conclu « Nous devons nous adapter au changement climatique en optimisant l’usage de la ressource en eau, en limitant les intrants, en respectant l’environnement et en renforçant notre souveraineté alimentaire et énergétique. »
 
Sources: SONITO, pleinchamp.com, echodumardi.com
 
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