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Saison 2022 : la hausse des coûts se poursuit

17/02/2022 - François-Xavier Branthôme - 2022 Season - Read in English
Le diesel agricole a augmenté de 50 %, la filière oléicole fait face à une augmentation globale de 12 % des coûts de production et la tomate d’industrie doit supporter une augmentation vertigineuse des dépenses à tous les niveaux de la production : la flambée des prix provoque un effet boule de neige sur les dépenses des ménages et les coûts des entreprises. La Coldiretti parle d'une «véritable tempête» qui affecte tous le secteur agricole.

Italie : des carburants aux matières premières, le poids de l'inflation pèse sur l'agriculture

Selon la presse italienne de janvier, l'inflation des charges, des prix des carburants et des matières premières qui frappe les biens de consommation pèsent de plus en plus sur l'agriculture. « Aujourd'hui, du fait de l'augmentation des coûts - avant tout les prix de l'énergie mais aussi ceux des matières premières alimentaires qui ont atteint leur maximum depuis 2011 - c'est toute la filière agroalimentaire italienne qui est touchée ; c'est le premier secteur économique du pays, avec un chiffre d'affaires de plus de 540 milliards d'euros et un pôle d’emploi de près de 4 millions de personnes ». Cette situation de crise « a des répercussions concrètes non seulement sur l'économie mais aussi sur les habitudes alimentaires, si l'on considère que plus de sept produits sur dix issus des exploitations agricoles passent par les industries de transformation puis par la distribution, dans les marchés et les grandes surfaces ».
Le secteur agro-alimentaire italien absorbe en effet 11% de la consommation énergétique industrielle totale du pays, soit 13,3 millions de tonnes équivalent pétrole. Les effets de la hausse des coûts sont évidents : le montant de la facture énergétique des exploitations agricoles italiennes a augmenté de 120% entre le début et la fin de l’année 2021. Concernant le gaz, « une partie seulement de la hausse a été enregistrée en 2021, à partir de septembre, mais les sources s’accordent pour considérer qu’elle sera nettement accentuée en 2022 ; entre-temps le coût du méthane a presque triplé ».

La Coldiretti parle d'une «véritable tempête» qui affecte le secteur agro-industriel. « Les coûts ont ainsi augmenté de 30% pour la production de blé pour les pâtes, de 12% pour l'huile d'olive extra vierge, et de nombreuses difficultés retardent la conclusion des accords de filière sur le prix des tomates reconnu aux agriculteurs pour la mise en place des cultures ». La hausse de l'inflation dans la zone OCDE a effectivement atteint un maximum depuis 1997 et l'indice FAO confirme la tendance : en novembre 2021, il a enregistré une hausse de plus de 27% par rapport au même mois de l'année précédente. « Il est évident que les coûts de production augmentent et, avec eux, le risque que l’activité ralentisse ou s’arrête, dans la mesure où de nombreuses entreprises ont déjà réduit leurs cycles de production ».

Pour le président de Confagricoltura, il s’agit d’un effet conjugué de l'énergie chère sur l’activité agricole. « Un double effet négatif - note Massimiliano Giansanti - les coûts de production continuent d'augmenter avec des pourcentages sans précédent, des engrais aux aliments pour les animaux», et « sous l'effet d’une augmentation de plus de 700% du prix du gaz, l'approvisionnement de certains biens intermédiaires indispensables aux prochains semis risque d'être insuffisant. De plus, le nombre d'entreprises de transformation qui réduisent ou suspendent le cycle habituel de la production augmente chaque jour ».


Il en résulte que les capacités d’approvisionnement des produits sont de plus en plus limitées. « Plus de 70% de la production des entreprises agricoles et d'élevage italiennes sont destinés aux industries alimentaires - souligne Giansanti - la filière agroalimentaire, dans son ensemble, est le premier secteur économique du pays avec un chiffre d'affaires annuel de plus de 540 milliards d'euros et 3,6 millions de personnes employées ». La situation actuelle rend urgente « une intervention énergique et exceptionnelle afin de ne pas mettre en péril la reprise de l'économie et de l'emploi. Les exportations pourraient également subir une réduction des quantités ».

En effet, malgré sa position éminente au sein de la transformation européenne et mondiale et ses excellentes performances récentes, la filière italienne de la tomate se dit fortement préoccupée par les augmentations des prix des matières premières et de l'énergie, et notamment leurs effets sur les exportations.
Selon les données récemment publiées dans le dernier rapport sur les tomates industrielles d’Ismea, « plus de 6 millions de tonnes de tomates ont été produites et transformées en 2021, marquant une progression de 17 % en termes de production. Le chiffre d'affaires industriel s’est élevé quant à lui à 3,7 milliards d'euros dont 1,9 milliard à l'export, autour d’une activité qui mobilise 60 % des produits traités ».
« Grâce à cette augmentation de la production, les stocks des entreprises se sont reconstitués, après que la crise sanitaire déclenchée par la pandémie de Covid-19 les avait vidés. Parallèlement, après ce pic lié au confinement et au télétravail en 2020, les ventes en 2020/21 ont enregistré une baisse d’environ 8% qui les a ramenées à des rythmes plus normaux. De leur côté, les exportations italiennes de dérivés de tomate de septembre 2020 à août 2021 ont mobilisé plus de 4 millions de tonnes (équivalent de tomates fraîches)".
Désormais, pour la saison 2021-2022, l’inquiétude est liée à la hausse des prix de l'énergie et des matières premières, qui affectera inévitablement les prix de détail jusqu’aux consommateurs finaux ; les restaurateurs signalent déjà des problèmes en ce sens. Mais la filière industrielle estime que les activités d’exportations souffriront elles aussi de ces augmentations : parmi les difficultés provoquées par la pandémie, la situation du transport maritime devient en effet extrêmement chaotique, avec une hausse spectaculaire des tarifs de fret maritime qui a considérablement réduit les marges à l'exportation.
« Non seulement nous avons du mal à trouver de la place sur les navires, mais quand il y a de la disponibilité, les containers pour acheminer la cargaison font aussi de plus en plus défaut. Cela démontre la forte interconnexion des transports au niveau mondial et les difficultés que rencontre notre secteur, compte tenu du fait que, pour des produits « pauvres » comme les dérivés de tomates, la valeur du transport ne peut être assimilée dans la valeur de la marchandise. Un vrai problème qui, aux États-Unis, par exemple, pourrait créer des obstacles dans la concurrence avec les producteurs californiens », souligne un transformateur de la région de Salerne.

Pour l’instant, outre les difficultés liées à la hausse du gas-oil agricole (+50%) ou des engrais (jusqu’à +14% pour certains d’entre eux), la filière s’inquiète des « retards dans la définition d'un accord-cadre entre producteurs et industriels pour 2022, qui pèsent sur la production de pulpes, purées et sauces tomates ; un accord considéré comme fondamental précisément dans ce contexte d'augmentation des coûts de production, pour des exploitations agricoles contraintes de faire face à des dépenses vertigineuses pour toutes les opérations de culture. Sans accord sur les prix, les entreprises agricoles ne peuvent pas se permettre de programmer leur planification ».

L'impact sur la filière
Ces prix en hausse n'épargnent pas non plus les coûts de production qui touchent les autres filières comme celles des emballages, du plastique au fer blanc, du verre aux matériaux complexes, du carton et du bois.


En fait, toute la chaîne agroalimentaire est touchée par les augmentations, des champs jusqu’au consommateur, en passant par la transformation industrielle et par la distribution. Mais dans un pays comme l'Italie où 85% des marchandises transitent par la route, l'augmentation de l'essence et du diesel a un effet boule de neige sur les dépenses des ménages et sur les coûts d’exploitation des entreprises. 
Une récente analyse de la CGIA (Confédération Générale Italienne des Artisans) sur les effets des augmentations des carburants sur chaque secteur industriel a montré que « l’année dernière, l’exploitation de chaque camion a entraîné un surcoût de 8.600 euros ». Les hausses ont également rapporté un milliard d’Euros au Trésor Public italien.

« Pour la grande distribution et les grandes surfaces, la confrontation avec les fournisseurs est de plus en plus difficile et le prix des produits de plus en plus élevé. Dans le détail, l'augmentation des coûts à la source concerne notamment les pâtes alimentaires (+ 8 %), les biscuits (+ 10 %), le café (+ 5 %), la farine (+ 20 %), le sucre (+ 5 %) et certaines huiles (+ 10%). A cela s'ajoute, outre le coût des emballages, le coût de l'énergie consommée directement sur les points de vente et sur les structures, en termes d'éclairage, de fonctionnement des systèmes de réfrigération pour le stockage des aliments et de climatisation ».

« Nous avons besoin que l'ensemble de la filière alimentaire fasse preuve de responsabilité - observe le président de Coldiretti Ettore Prandini - pour que des accords interviennent entre l'agriculture, l'industrie et la distribution pour assurer une répartition plus équitable de la valeur pour protéger le secteur agricole, en luttant également contre les pratiques déloyales conformément à la loi qui interdit d'acheter de la nourriture en dessous des coûts de production ».
« La préservation des ressources, pour soutenir le secteur à un moment où la pandémie de covid-19 a déclenché un scénario de thésaurisation, de spéculation et d'incertitude - conclut Prandini - doit pousser le pays à défendre sa souveraineté alimentaire ».

Sources: agronotizie.imagelinenetwork.com, freshplaza.it, dissapore.com
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