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News

Produits alimentaires : l'AESA publie ses données sur les résidus de pesticides

05/08/2019 - François-Xavier Branthôme - Read in English
95,9% des échantillons sont dans les normes autorisées

 L'AESA (Autorité européenne de sécurité des aliments) a publié ses conclusions 2017 sur les résidus de pesticides présents dans les produits alimentaires. 
Ce dernier rapport annuel décrit en détail des opérations de contrôle officielles réalisées pour déterminer les résidus de pesticides par les États membres de l'UE, l'Islande et la Norvège en 2017. Selon l'Article 31 de la Réglementation (CE) n° 396/2005, les États membres doivent communiquer les résultats de leurs opérations officielles de contrôle ainsi que d'autres informations pertinentes auprès de la Commission européenne, de l'AESA et des autres États membres. Sur la base des résultats fournis par les pays déclarants, une analyse détaillée a été réalisée sur les données de pesticides identifiés dans certains produits alimentaires spécifiques consommés, et une évaluation a été faite des risques liés à l'exposition alimentaire des consommateurs européens aux résidus de pesticides.
Tomato News a résumé certaines des analyses et des conclusions les plus importantes issues de ce rapport, qui s'est également intéressé aux dérivés de tomate.

Ce rapport résume les résultats du programme EUCP 2017 (programme de contrôle coordonné par l'UE) ainsi que les programmes de contrôle nationaux (NP). Alors que les NPs sont pour la plupart basés sur une évaluation du risque (parfois appelée échantillonnage d'application ou d'exécution) focalisée sur les pesticides ou les produits provenant de pays où des dépassements de limites ont été constatés dans le passé, l'EUCP a pour objectif de présenter un aperçu statistique représentatif de la situation des résidus de pesticides contenus dans les produits alimentaires les plus consommés dans l'UE sur la base d'une procédure d'échantillonnage aléatoire. Le rapport inclut les conclusions d'une évaluation du risque alimentaire basé sur les résultats des programmes de contrôle 2017 dans leur ensemble.

Les programmes coordonnés par l'UE et les programmes nationaux
Les pays déclarants ont analysé 88 247 échantillons à la recherche de 801 pesticides. En moyenne, 229 pesticides ont été recherchés pour chaque échantillon. Pour la plupart, les échantillons (56 718 ou 64,3% du total) provenaient des pays déclarants (UE, Islande et Norvège). 25 409 échantillons (28,8%) concernaient des produits importés de pays tiers. L'origine des produits était inconnue pour 6 120 échantillons (6,9%).
Au total, 95,9% des échantillons analysés (EUCP et programmes nationaux) correspondaient aux limites légales (84 627 échantillons), c'est-à-dire que les teneurs mesurées ne dépassaient pas les LMR autorisées par la législation de l'UE. Dans 4,1% des échantillons, les niveaux de résidus dépassaient les LMR (3 620 échantillons). En tenant compte des incertitudes inhérentes aux opérations de mesure, 2,5% des échantillons (2 221 échantillons) dépassaient les limites légales (non-conformité), entraînant une action légale ou administrative. 54,1% des échantillons testés ne présentaient pas une teneur résiduelle quantifiable (les niveaux de résidus étaient inférieurs aux seuils quantifiables) et 41,8% contenaient des résidus quantifiés inférieurs aux LMR.

En 2017, le taux de dépassement des LMR était de 4,1%, comparé à 3,8% en 2016. La différence entre 2016 et 2017 peut être expliquée dans une certaine mesure par le nombre accru d'échantillons d'exécution prélevés en 2017, qui était deux fois supérieur au nombre d'échantillons prélevés en 2016.
Pour les produits alimentaires non transformés, aucun résidu n'a été quantifié dans 51,7% des échantillons. 44% de ces produits contenaient des résidus quantifiés inférieurs aux limites légales, et 4,3% dépassaient les LMR. Pour les produits transformés, le taux d'échantillons sans résidu quantifié était supérieur (71,4%) et ces produits présentaient moins de résidus quantifiés (25,9%) ainsi qu'un taux inférieur de dépassement des LMR (2,7%).
Les échantillons provenant de pays tiers présentaient un taux de dépassement supérieur des LMR (7,6%) ainsi qu'un taux supérieur de non-conformité (5,5%), comparés aux aliments produits dans l'UE, dont le taux de dépassement des LMR était de 2,6% et le taux de non-conformité de 1,3%.

Hormis les produits importés et les aliments pour bébés, 5 806 échantillons de produits alimentaires biologiques (à l'exclusion des échantillons d'aliments pour bébés) ont été échantillonnés. 5 010 échantillons (86,3%) ne contenaient pas de résidu quantifiable, alors que 711 échantillons (12,2%) contenaient des résidus en quantité inférieure aux limites légales. La plupart de ces échantillons ne contenait que des résidus de substances qui ne proviennent pas nécessairement d'une application de pesticides (par exemple, des substances présentes naturellement ou des polluants organiques persistants). Un dépassement des LMR a été constaté dans 1,5% des échantillons biologiques analysés (85 échantillons), dont 0,7% (38 échantillons) présentaient une non-conformité.

Résultats par catégories de produits
Pour ce qui concerne les produits alimentaires transformés, le taux de dépassement des LMR était inférieur (2,7%) (Figure 50) à celui des produits non-transformés (4,3%) (Figure 49). Comme en 2016, des dépassements fréquents des LMR ont été constatés pour les résidus de pesticides dans les produits transformés suivants : les feuilles de vigne (et autres espèces semblables), les fruits et noix d'arboriculture, les tomates, les champignons sauvages, les poivrons et le riz. Des dépassements des LMR ont également été constatés dans le lait (bovins), les graines de courge et les raisins de table (plus que 4% des échantillons).
 
Les 3 nombres entre parenthèses après le nom du produit alimentaire précisent le nombre d’échantillons dont les résultats sont inférieurs au seuil quantifiable (LOQ), sont compris entre le LOQ et la LMR, et sont supérieurs à la LMR. Seuls les produits pour lesquels 30 échantillons  au moins ont été analysés sont présentés.
 
Dans le cas des dérivés de tomate, 177 échantillons ont fait l’objet d’analyses ; pour 83 d’entre eux les teneurs en résidus étaient inférieures aux seuils quantifiables ; 65 échantillons présentaient des teneurs en résidus quantifiables mais inférieures aux limites maximales (LMR), et 29 dépassaient ces limites.

Résidus multiples dans les échantillons uniques
D'après ce rapport, les résidus multiples dans un échantillon unique peuvent provenir de l'application de différents types de pesticides (par exemple, applications d'herbicides, de fongicides ou d'insecticides contre diverses infestations ou maladies) ou l'utilisation de différentes substances actives pour éviter le développement de résistances aux insectes ou aux maladies, et/ou l'absorption de résidus persistants dans les sols provenant de traitements mis en œuvre lors de saisons précédentes ou bien de dérives de pulvérisation/poussière de traitements des parcelles adjacentes. Mais les résidus multiples ne proviennent pas uniquement des pratiques agricoles, et peuvent également provenir de mélanges ou d'adjonctions de produits avec différents historiques de traitements phytosanitaires, à différentes étapes de la chaîne alimentaire, y compris lors d'une éventuelle contamination pendant la transformation du produit. Selon la législation de l'UE, la présence de résidus multiples dans un échantillon n'entraîne pas une non-conformité, du moment que la teneur en chaque résidu individuel n'excède pas la LMR individuelle déterminée pour chaque substance active.
En 2017, sur les 88 247 échantillons analysés, 40 326 échantillons (45,7%) contenaient un ou plusieurs pesticides dans des concentrations quantifiées. Des résidus multiples ont été identifiés dans 24 292 échantillons (27,5%, comparé à 30,1% en 2016).

La fréquence des résidus multiples s'est avérée légèrement supérieure dans les produits non transformés (29%) par rapport aux produits transformés (12%) pour les échantillons contenant au moins deux pesticides dans des concentrations supérieures ou égales au seuil quantifiable. Parmi les 355 échantillons contenant plus de 10 pesticides, 78 étaient des produits transformés et 277 des produits non transformés.
Une analyse a été réalisée pour les produits alimentaires transformés, en examinant de plus près les produits présentant le plus grand nombre de résidus multiples, afin de déterminer le nombre de résidus identifiés dans des concentrations quantifiées. Seuls les produits alimentaires concernés par au moins 10 échantillons analysés ont été inclus. La plus haute fréquence de résidus multiples a été identifiée dans le lait transformé de brebis (54% de tous les échantillons de produits transformés analysés), les feuilles de vigne et autres espèces semblables (50%), les raisins de table (44%), les poivrons (43%), les tomates (37%), les abricots (36%) et les champignons sauvages (30%).
 
Le nombre entre parenthèses après le nom du produit alimentaire désigne les échantillons sans résidus quantifiés, avec un résidu quantifié, avec des résidus  quantifiés multiples. Seuls les produits concernés par au moins 10 échantillons présentant des résidus multiples sont présentés.

Dans le cas des dérivés de tomate, les mêmes 177 échantillons ont fait l’objet d’analyses « multi-résidus » : 83 n’ont pas révélé la présence de résidus, 28 échantillons contenaient un résidu unique et 66 contenaient deux résidus ou plus.

Exposition alimentaire et évaluation du risque alimentaire
L'exposition alimentaire aux résidus de pesticides est estimée en combinant les informations sur la consommation alimentaire en UE issues de sondages sur l'alimentation dans les États membres avec les données de présence avérée de résidus de pesticides par produit alimentaire. D'après les connaissances scientifiques actuelles, lorsque l'exposition alimentaire à une substance est déterminée comme étant inférieure ou égale à ses valeurs toxicologiques de référence, la probabilité que cette substance présente un risque sanitaire pour les consommateurs est considérée comme peu élevée. Lorsque l'exposition alimentaire à une substance excède ses valeurs toxicologiques de référence, d'éventuels risques sanitaires ne peuvent pas être exclus.
L'évaluation des risques alimentaires aigus ou court-terme compare l'exposition alimentaire court-terme à chaque résidu de pesticide (mg de résidu/kg de masse corporelle par jour) avec la dose aiguë de référence (DARf, en mg de résidu/kg de masse corporelle). L'évaluation des risques alimentaires chroniques ou long-terme compare l'exposition alimentaire long-terme à chaque résidu de pesticide (mg de résidu/kg de masse corporelle par jour) avec la  dose journalière admissible (DJA, en mg de résidu/kg de masse corporelle).
Sur la base des informations ci-dessus, l'AESA a conclu que d'après les connaissances scientifiques actuelles, l'exposition alimentaire court-terme et long-terme aux 171 résidus de pesticides identifiés dans l'EUCP 2017 aux niveaux évalués dans les produits alimentaires analysés n'est pas de nature à susciter des préoccupations pour la santé des consommateurs.

Quelques données complémentaires
De nombreux résultats, diagrammes, commentaires et conclusions, détaillés par pays d’origine, par type de produit alimentaire, par pesticide, ainsi que des observations relatives aux causes possibles de la présence de résidus, des données sur l’exposition et l’évaluation des risques alimentaires aigus (à court-terme) et chroniques (à long-terme) sont également présentés dans ce rapport.

L'ensemble des conclusions et résultats est disponible dans le  EFSA Journal

https://efsa.onlinelibrary.wiley.com/doi/epdf/10.2903/j.efsa.2019.5743
 

Source : foodnavigator.com, EFSA (European Food Safety Authority), 2019. Scientific report on the 2017 European Union report on pesticide residues in food.
 
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Editor : TOMATO NEWS SAS -  MAISON DE L'AGRICULTURE - TSA 48449 - 84912 AVIGNON Cedex 9 - FRANCE
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