Press release
, François-Xavier Branthôme
La filière augmente les contrôles pour protéger le consommateur
La production de tomate d’industrie « biologique » augmente en Italie du Nord et, avec elle, les contrôles destinés à assurer la fiabilité et la durabilité du secteur : c’est ce qu’a annoncé l’OI Pomodoro Nord Italia, qui présentait les chiffres de la filière lors du Cibus qui s’est tenu du 7 au 10 mai à Parme. L’Organisation Interprofessionnelle a expliqué que des contrôles supplémentaires seraient effectués cette année, qui iront au-delà de ce qu’exige la législation sur la certification biologique, pour assurer au consommateur un produit biologique sain, durable et de qualité.
De 1 316 hectares en 2015, la surface dédiée à la tomate d’industrie bio en Italie du Nord est passée à 2 310 hectares en 2017, soit 60% de la superficie italienne totale du secteur – et on estime à 2 700 hectares la surface nécessaire cette année pour produire les quantités contractées par l’industrie. En termes agricoles et industriels, il apparait que les producteurs sont de plus en plus spécialisés, de même que la vingtaine d’entreprises de transformation du nord de l’Italie qui ont traité, au total, 162 000 tonnes (métriques, mT) l’an dernier.
Les 2 310 ha conduits en culture biologique l’an dernier ont représenté 6,6% des 34 932 ha cultivés au total dans le nord de l’Italie suivant les techniques de production intégrée, caractérisée par un recours minimal aux pesticides.
L'Émilie-Romagne a accueilli la majeure partie des cultures bio : la province de Ferrare a été la première en 2017, avec 1 500 hectares, devant celles de Ravenne (350 ha), Parme (184 ha) et Plaisance (76 ha).
La croissance des surfaces cultivées et de la production de tomate biologique est allée de pair, à l'initiative de l'OI, avec l'engagement de la filière industrielle du nord d’assurer un contrôle plus strict que celui requis par la législation. Au terme de plusieurs réunions consacrées à ces contrôles supplémentaires auxquelles ont participé les Organisations de Producteurs et les entreprises de transformation, une Charte de Bonne Pratiques a été rédigée et un paragraphe formel a été ajouté au Contrat Cadre 2018 signé par les OP et par les industriels. « Ces contrôles supplémentaires sont ainsi devenus la règle pour l’ensemble de la filière du nord de l’Italie, qui permet de satisfaire à l’exigence de fiabilité de la distribution moderne et du consommateur final. En définitive, la filière nord-italienne est fiable parce qu'elle est organisée, transparente, contrôlée et autorégulée ».
De g. à d. MM. Rabboni (président de l’OI Pomodoro Nord Italia), Luca Artioli (responsable du bureau « industrie » de l'Op Apo Conerpo), Aldo Rodolfi (président de Rodolfi Mansueto Spa) et Stefano Spelta, directeur des ventes de Consorzio Casalasco del pomodoro
Dans ce dispositif, les Organisations de Producteurs de tomates biologiques du Nord vérifient la conformité des exploitations aux exigences de la production biologique. Elles fournissent des conseils techniques aux agriculteurs sur le choix des variétés les plus appropriées, sur l'achat des semences, sur la conduite des cultures, sur les pratiques agronomiques, la défense et le contrôle des adventices en accord avec les procédures établies par les spécifications de culture des tomates biologiques.
Les OP effectueront des autocontrôles programmés sur le terrain sur les lots prêts à être livrées, ainsi que sur les feuilles, les racines et le sol pour vérifier l'absence de résidus de pesticides. Elles établiront la traçabilité des lots biologiques de la parcelle de récolte à l’usine de transformation. Enfin, elles fourniront aux industries les certificats autorisant les OP à commercialiser des produits bio, ainsi que tous les documents concernant les exploitations, la conduite des cultures et les lots livrés.
De leur côté, les entreprises de transformation se conforment à un système de procédures et de contrôles de la qualité biologique des lots entrants, qui prolongent l’échantillonnage et les analyses réalisées sur le terrain par les OP ; elles devront vérifier la validité des certifications biologiques des OP et des producteurs membres, des opérations de conduite agronomiques des cultures, obtenir des transporteurs une déclaration formelle de conformité des moyens de lavage aux exigences du transport de tomates bio ; elles devront aussi réaliser par échantillonnage leurs propres analyses sur les lots entrants pour confirmer l’absence de pesticides, et réserver des lignes dédiées à la transformation des produits biologiques (éventuellement travail en alternance dans le respect des règles de nettoyage appropriées) ; enfin, les produits issus de la transformation seront à leur tour soumis à des analyses afin de confirmer l’absence de pesticides.
Source : OI Pomodoro Nord Italia