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Italie : une autre année menacée par la sécheresse ?

29/04/2020 - François-Xavier Branthôme - 2020 Season - Read in English
En dépit des pluies tombées après la mi-avril, les champs des régions situées dans la vallée du Pô, dans le nord de l’Italie, ne récupèrent que lentement de la sécheresse qui a marqué l’hiver et n’a pas permis aux réserves hydriques de reconstituer des niveaux suffisants : les précipitations ont été pratiquement divisées par deux sur le début de l’année 2020, qui est pour l’instant classée comme l’année la plus chaude depuis 1800 avec des températures supérieures de 1,52 degrés (°C) à la moyenne. De fait, le niveau du Pô est proche de celui d’un mois d’août et le taux de remplissage du Lac Majeur n’est qu’à peine supérieur à la moitié de son niveau habituel à pareille époque, quand ceux des lacs de Côme et d’Iseo sont inférieurs d’un quart environ à leurs niveaux normaux... 

C'est ce qui ressort d'un rapport établi par Coldiretti sur la base des données de l’Institut des Sciences Atmosphériques et du Climat et du Conseil National Italien de la Recherche (CNR-ISAC) qui mentionne également une situation grave dans le sud du pays, où le déficit de remplissage des réservoirs des Pouilles et de Basilicate par rapport à la même date de l’année dernière représente 122 et 102 millions de mètres cubes, avec des situations également tendues en Calabre et en Sicile.

Selon la presse italienne, les agriculteurs ont déjà été contraints de procéder à des arrosages d’urgence pour sauver les cultures de maïs et de betteraves, tandis que d’autres cultures, dont la tomate d’industrie, subissent un stress hydrique avéré. « Si un changement profond n’intervient pas à brève échéance, l’eau nécessaire à la croissance des cultures manquera dans de nombreuses exploitations, avec un risque pour l’approvisionnement alimentaire du pays à un moment de possibles tensions dans le contexte de limitations des échanges provoqué par l’urgence coronavirus ».

La sécheresse est devenue le paramètre adverse le plus important pour l'agriculture ces dernières années, avec les phénomènes extrêmes qui ont causé des dommages à la production agricole, aux structures et aux infrastructures italiennes, pour un montant total qui peut être estimé à plus de 14 milliards d'euros pour la dernière décennie.
« Bien que l’Italie bénéficie d’un climat relativement pluvieux, les carences en infrastructures sont telles que 11% seulement des précipitations sont [gérées par le biais de] retenues, et un changement de rythme est nécessaire dans l'activité de prévention", déclare le président national de Coldiretti Ettore Prandini.
 

Quelques données complémentaires
Les conditions météorologiques de décembre 2019 à février 2020 aux Etats-Unis
 

Les conditions météorologiques de décembre 2019 à février 2020 en Chine (Xinjiang)
 

Sources: luinonotizie.it, lecconotizie.com, oanda

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Editor : TOMATO NEWS SAS -  MAISON DE L'AGRICULTURE - TSA 48449 - 84912 AVIGNON Cedex 9 - FRANCE
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