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News

Italie : inquiétude sur la disponibilité des emballages

16/06/2021 - François-Xavier Branthôme - Read in English
L'industrie italienne de la conserve s’alarme d’une possible pénurie de fer blanc pour les conserves de tomates

Le ralentissement de la production des aciéries risque de pénaliser l'industrie italienne de la conserve qui a besoin, notamment pour faire face à la toute prochaine campagne de transformation de la tomate, de 800 000 tonnes de fer blanc, avec un risque d’augmentation sensible des prix pour le consommateur…

La pandémie CoViD19 est, encore une fois, à l’origine du problème. Comme l’ont expliqué en détail plusieurs des intervenants à la Conférence Tomato News du 8 juin dernier, les quantités d’acier en provenance des centres asiatiques de production ont nettement diminué l’an dernier, sans que les producteurs européens soient en mesure de combler le déficit avec leurs réserves. Dans le même temps, cependant, la demande de conserves en fer blanc a sensiblement augmenté, de sorte que la rupture est devenue inévitable : les disponibilités en fer blanc sont insuffisantes et les cours des quantités disponibles ont augmenté, avec des pics pouvant parfois atteindre 60 %.
A Gênes, dans l'ancienne usine sidérurgique d'Ilva (groupe Riva) qui fournit une grande partie du secteur en Italie, 100 000 tonnes de fer-blanc sont actuellement produites, alors que les besoins nationaux de l'industrie de la conserve s’élèvent aux environs de 800 000 tonnes ; à l’image de ceux d’autres grands pays transformateurs comme la Chine ou les Etats-Unis, ces besoins sont ceux d’un leader mondial de la production de conserves de tomate.
Mais l'inquiétude concerne toute la gamme des dérivés de tomate en conserve : « Nous avons une consommation importante de boîtes dans le secteur de la conserve, car l'acier a toujours été le principal emballage utilisé pour les légumineuses et pour les tomates - explique Giovanni De Angelis, directeur de l'Anicav, l'association nationale des conserves végétales industrielles. Plus des deux tiers de notre production sont conditionnés dans des boîtes en fer blanc ».

Une hausse des prix inévitable ?
Dans le cas précis de la tomate, une course contre la montre est désormais engagée, dont les termes sont dictés par le caractère périssable du produit récolté au champ, qui doit obligatoirement être transformé rapidement, afin de ne pas compromettre la qualité des conserves. Giovanni De Angelis insiste sur les difficultés de cette période particulière et résume ainsi le fonctionnement habituel de la filière : « L'organisation de la production des boîtes est planifiée en amont, jusqu'à la campagne de transformation, qui pour les tomates, contrairement aux légumineuses, est assujetti au processus de maturation de la récolte, sachant que le produit [frais] ne peut attendre plus de 12 à 24 heures à compter de sa récolte. Il y a donc une activité parallèle, en particulier entre les mois d’août et septembre, qui doit être coordonnée et planifiée ». Dès lors, la question se pose de savoir comment pallier la pénurie de boîtes de conserve.

À l'heure actuelle, une augmentation du coût des conserves est inévitable, conséquence directe d'une hausse du coût de l'acier. Sur le produit fini, si la situation n’évolue pas, cette pression pourrait se traduire par une hausse des prix de vente pouvant atteindre jusqu'à 10 % pour le consommateur final, également portée par la croissance de la demande pour les produits de longue conservation qui traduit la préoccupation des familles italiennes (et de nombreux autres pays) face à la pandémie. 
Avec le retour progressif à la normale, certains analystes estiment que la demande pourrait ralentir, de même que l’activité des aciéries est supposée reprendre à un rythme satisfaisant. Le directeur de l’ANICAV explique que l’association « interagit avec les fournisseurs, qui font part de problèmes critiques mais s’emploient à les résoudre ».
Les enjeux sont importants, et l’incertitude du contexte général tout aussi grande. Pour l’instant, les acteurs de la filière espèrent seulement qu’il n’est pas déjà trop tard.

Source: gamberorosso.it
 
 
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Editor : TOMATO NEWS SAS -  MAISON DE L'AGRICULTURE - TSA 48449 - 84912 AVIGNON Cedex 9 - FRANCE
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