Dans le Bassin Méditerranéen, les trois mois de la période décembre 2017 – février 2018 ont été marqués par un déficit pluviométrique dans les régions de production espagnoles et portugaises, ainsi que dans les régions du centre de l’Italie. Inversement, en France et en Grèce, cette même période a enregistré des cumuls de précipitations supérieurs, voire très supérieurs, aux normales saisonnières. En Algérie et en Tunisie, les cumuls de pluie ont été légèrement inférieurs à la normale.
De décembre à février, les températures ont été très peu différentes des normales saisonnières au Portugal et en Espagne, en Algérie et en Tunisie, ainsi que dans la plupart des régions du nord et du sud de l’Italie. Elles ont en revanche été sensiblement plus élevées que la normale en Grèce, en Turquie et dans quelques zones du centre de l’Italie (Latium).
Le mois de mars a donné lieu à des précipitations importantes, voire très importantes, sur la péninsule ibérique et sur quelques zones du sud de la France et du nord de l’Italie. Durant ce mois, les régions de productions grecques et le pourtour égéen de la Turquie n’ont reçu en revanche qu’une faible partie des précipitations moyennes habituelles.
Les températures en Espagne, au Portugal et dans le nord de l’Italie ont été nettement plus basses que les normales de saison mais, inversement, légèrement supérieures aux normales saisonnières en Algérie, en Tunisie, ainsi que dans le centre et le nord de la Grèce. Le Péloponnèse et la Turquie ont bénéficié de températures nettement plus élevées que la normale durant le mois de mars.
Les précipitations en Turquie (au nord, mer de Marmara et à l’ouest, sur la mer Egée) ont été pratiquement normales durant la période décembre – février, et moins importantes que d’habitude sur le pourtour égéen en mars ; ces conditions « sèches » ont été plus marquées encore vers le sud et l’est de la région Moyen-Orient, et plus particulièrement en Iran (comme en Syrie, Jordanie, Israël et Egypte) où le déficit pluviométrique de mars a été accentué par un régime de températures nettement supérieures aux normales saisonnières au cours de l’hiver et plus encore au mois de mars.
En Chine, les cumuls de précipitations ont été pratiquement normaux dans le nord du Xinjiang mais très faibles dans le sud sur la période décembre 2017 – février 2018, et très inférieurs voire quasi inexistants durant le mois de février sur l’ensemble de la région.
Les pluies sur le Xinjiang ont été en revanche nettement plus abondantes que la normale au mois de mars, mais sans dépasser des cumuls locaux de quelques dizaines de millimètres, et sous une température moyenne très supérieure à la normale en particulier dans le nord de la région.
En Californie, les précipitations ont été inférieures, voire très inférieures à la normale, puisque les régions les plus arrosées, dans le nord de l’Etat accusaient sur trois mois un déficit de 50 à 75% des cumuls habituels de pluies. Le mois de février a été presque totalement sec. Les zones du Midwest et de l’Ontario ont reçu des cumuls légèrement supérieurs aux normales saisonnières sur cette période.
Les températures de l’hiver dans les zones de production californiennes ont été normales, ou parfois légèrement plus élevées que les normales saisonnières, malgré quelques épisodes locaux plus frais que la normale en février. Dans la région des Grands Lacs, les températures ont été conformes aux normales sur l’ensemble de l’hiver, avec un épisode légèrement plus chaud en Ontario en mars.
Source : NOAA
