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News

Espagne : Las Marismas face au coût des émissions de CO2

19/03/2021 - Press release , François-Xavier Branthôme - Read in English
La campagne 2021 menacée par le coût des émissions de dioxyde de carbone

L’exigence progressive du système européen d’échanges des droits d’émissions engendre des situations ponctuelles parfois préoccupantes. C’est dans ce contexte que la coopérative Las Marismas de Lebrija a récemment demandé au ministère un moratoire sur le paiement des 400.000 euros nécessaires pour compenser ses émissions de 2020.

Selon un récent communiqué (voir les documents joints), la coopérative Las Marismas de Lebrija (Espagne) a révélé se trouver dans une situation extrêmement difficile, étant pratiquement dans l’incapacité de faire face au coût des émissions de dioxyde de carbone (CO2) générées par son usine de transformation de tomate ; l’entreprise ajoute que cette situation met « en danger » sa prochaine saison.

L'entreprise, une référence dans la production de concentré de tomates en Andalousie, a investi plus de 1,2 million d'Euros au cours des cinq dernières années dans la diminution de son empreinte carbone ; ses émissions totales ont ainsi été réduites de 9%.

Cependant, selon Las Marismas, le caractère saisonnier de cette industrie et la hausse du prix de la tonne de CO2 (qui a augmenté de 420% ces deux dernières années), mettent la coopérative dans l’incapacité de supporter le coût d’achat des droits d'émission requis par le ministère de la Transition écologique, qui s’élèvent à plus de 400 000 euros.

La possibilité d'échanger des droits d'émission de gaz à effet de serre est réglementée par la loi 1/2005 du 9 mars. Le dispositif a été lancé le 1er janvier 2005, dans le cadre du le protocole de Kyoto, comme mesure fondamentale pour promouvoir la réduction des émissions de CO2 dans les secteurs de l'industrie et de la production d'électricité. Actuellement, ce régime touche près de 1 100 installations, dont la coopérative Las Marismas, qui émet annuellement entre 11 000 et 12 000 tonnes de dioxyde de carbone.

Le ministère accorde aux industries une attribution annuelle gratuite de droits qui peuvent être «échangés» contre des émissions polluantes. Chaque droit « permet à l'acheteur de polluer » en rejetant une tonne de CO2. Cependant, cette allocation de droits est progressivement réduite chaque année, afin de promouvoir la mise en place par les usines de solutions de réduction de leurs émissions.
Le problème est que « le taux de réduction des droits n'a pas suivi le rythme de réduction des émissions des industries, ce qui pose de sérieux problèmes », dénonce Francisco Javier Villegas, directeur technique industriel de Las Marismas. Ainsi, avec les droits octroyés en 2020, les industries doivent prendre en charge les émissions polluantes de 2019. Mais si ces émissions ont été supérieures au montant des droits alloués gratuitement, les entreprises sont dans l’obligation d’acheter des droits sur le marché libre, jusqu’à compensation complète de la totalité de leurs émissions polluantes.

 A ceci s’ajoutent le changement de phase du règlement européen et l’entrée dans la phase IV qui couvre la période 2021-2025 ; à ce titre, « les entreprises ne sont pas autorisées à utiliser les droits qui seront alloués en 2021 pour payer les émissions de 2020, qui correspondent à une phase antérieure. Pour cette raison, Las Marismas doit acquérir sur le marché l’intégralité des droits pour payer les émissions de l'année dernière », explique le directeur technique industriel, « un achat dont la valeur s'élève à près de 400 000 euros ».

Sur ce point, Francisco Javier Villegas critique la déréglementation et le caractère spéculatif permanent dont souffre, comme de nombreux autres marchés, celui des droits d’émissions : « le coût des droits est sorti des limites raisonnables prévues, avec une valeur qui atteint actuellement 40,21 euros, alors qu'en 2017 les droits n'atteignaient pas 6 euros ». C'est donc « une charge disproportionnée qui pèse lourdement sur les comptes de l'entreprise », qui devrait se traduire par « une baisse [du prix de la tomate fraîche] de deux euros par tonne de tomate pour des centaines d'agriculteurs du Bajo Guadalquivir », déclare le président de la coopérative, Juan Sánchez.

Le président regrette que l’entreprise soit poussée « au bord du précipice » par les problèmes liés à « la pandémie CoVid, la hausse des coûts, les sécheresses successives, la concurrence déloyale des pays extérieurs à l’UE non soumis aux exigences environnementales et l’asphyxie causée par la réglementation et le marché des émissions ». Pour Juan Sánchez, Las Marismas est dans une situation désespérée, car si elle ne procède pas au rachat de ses droits avant la fin avril, l’entreprise s’expose « aussi à une pénalité du ministère de la Transition écologique d'un million d'euros (100 euros pour chaque droit) ». 
Cette situation a conduit la coopérative à demander un moratoire au gouvernement central, qui a été rejeté.

Ces dernières années, Las Marismas a mis en place une série de solutions qui ont réduit son empreinte carbone. Des économiseurs de chaleur ont été installés à l'entrée des chaudières ; une installation de regazéification du gaz naturel liquide avec des condenseurs de pré-évaporation a été lancée et des travaux sont en cours pour améliorer les performances des conduites de vapeur et installer une turbine qui permettra des économies d’électricité.
Au total, les investissements dans la protection de l'environnement lancés par la coopérative s'élèvent à 1 200 000 euros au cours des cinq dernières années. 

Sources: Las Marismas, sevilla.abc.es

Plus de détails dans le communiqué de presse ci-dessous (en espagnol) et dans la vidéo ici
Derechos de emision Las Marismas de Lebrija SCA
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