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Tomate d'industrie en Espagne : un exemple d'intégration, de durabilité et de résilience

02/09/2021 - Press release , François-Xavier Branthôme - Read in English
D’après le dossier publié par José Luis Llerena Ruiz, directeur du CTAEX, dans la revue «Mercasa, Distribución y Consumo · 2021 - VOL. 2 »

La tomate d'industrie est l'une des chaînes de valeur les mieux structurées du secteur agricole espagnol, qui s'articule autour d'organisations de producteurs de fruits et légumes, qui livrent leurs productions dans 17 usines, dont beaucoup produisent des produits finaux. Ce dossier élaboré par le CTAEX (Centro Tecnológico Agroalimentario Extremadura) souligne également l'importance de ce secteur en Estrémadure et la position de l'Espagne parmi les premiers pays producteurs et exportateurs mondiaux.
Les auteurs insistent enfin sur la contribution décisive des producteurs de tomates d’industrie, qui travaillent selon des critères d'efficacité et de durabilité, grâce à l'application des meilleures techniques disponibles en termes d'utilisation d'eau, d'engrais et de phytosanitaires.

Sur plus de 38 millions de tonnes produites dans le monde en 2020, 2,7 millions de tonnes de tomates ont été transformées en Espagne, plaçant ce pays au quatrième rang du classement mondial, derrière les États-Unis, l'Italie et la Chine.

En Espagne, la production est regroupée (par ordre décroissant) dans les vallées du Guadiana, du Guadalquivir et de l'Èbre, et donc principalement dans la région d'Estrémadure où sont produits près de 70 % de la production espagnole.
 
Dans cette dernière zone, la production est structurée autour d’une vingtaine d’organisations de producteurs de fruits et légumes (OPFH) : ces OP approvisionnent 14 entreprises de transformation qui fabriquent des concentrés de tomate, de la poudre déshydratée et des dés, et une production de plus en plus importante de produits finis comme le ketchup, la sauce tomato frito, les tomates pelées, etc.
Ce tissu agro-industriel de producteurs et de transformateurs est un exemple de concertation : une Commission Interprofessionnelle de la Tomate d'Industrie s'est constituée à partir des années 90, aujourd'hui intitulée Mesa del Tomate (table de la tomate), où agriculteurs et industriels élaborent en commun un autocontrôle de la qualité, qui porte à la fois sur les aspects commerciaux et sur les résidus sanitaires et de pesticides, qui constitue un solide système de contrôle de la qualité.

Un aspect notable des progrès accomplis par la filière espagnole est l'augmentation des rendements agricoles, qui sont passés de 90 tonnes/hectare en 2001 à près de 100 tonnes/hectare ces dernières années. Cette augmentation de la productivité en Estrémadure est due à des facteurs aussi importants que l'application de la politique agricole commune, qui finance la mise en œuvre de programmes opérationnels dans lesquels des stratégies d'amélioration des exploitations sont élaborées, rendant possibles des investissements déterminants pour l’efficacité des cultures comme l'irrigation et la fertilisation localisée.
Un autre facteur qui a joué un rôle clé dans cette augmentation de la productivité a été l'amélioration variétale qui a permis aux agriculteurs de disposer de variétés adaptées aux besoins de la production.
 

Cette progression est également due au grand professionnalisme des agriculteurs, qui se montrent très proactifs et ont su profiter des avancées technologiques ; ils sont soutenus dans leur démarche par un réseau de techniciens qui les conseillent sur les méthodologies de production, à travers les Groupes Techniques de Santé des Végétaux (Agrupaciones Técnicas de Sanidad Vegetal, ATESVES), qui assurent l'application des normes de production intégrée. Un autre exemple des actions collectives destinées à renforcer la filière a été l'acquisition et la mise en route, par les principales coopératives et entreprises de transformation de la tomate, du Centre National de Technologie Agroalimentaire, CTAEX, qui a été doté d'une ferme expérimentale, d'une usine pilote et de laboratoires ; entre 2001 et 2010, le CTAEX a réalisé un programme collectif de transfert de technologie, ainsi que des tests agronomiques et industriels pilotés par l’ensemble des acteurs de la filière regroupés dans la Mesa del Tomate, destinés à accroître la productivité des cultures, dans le respect de l’ensemble des paramètres requis par les normes de production intégrée.

Programmes
L'approbation du Proyecto Singular y Estratégico (projet singulier et stratégique) pour les produits semi-finis à base de tomates a été un catalyseur pour la recherche dans ce sous-secteur agroalimentaire, où la filière a abordé de manière globale la culture, la transformation et l'utilisation des sous-produits, ce qui a permis le transfert de grands résultats à agriculteurs et industriels.
Par la suite, d'importantes initiatives ont été lancées du point de vue de l'utilisation des sous-produits, comme le projet européen Biocopac, qui a valorisé des sous-produits issus de la peau de tomate pour concevoir des vernis applicables dans les emballages métalliques.
Le groupe opérationnel TOMPRINT a constitué une autre étape importante, où cinq des principales industries du secteur (Conesa, Tomates del Guadiana, Pronat, Alsat et Tomalia), soutenues par deux sociétés technologiques (IAAS365 et Solucionex) et par le CTAEX, avec un financement du gouvernement d’Estrémadure, du FEDER et du ministère de l'Agriculture, ont créé un outil de mesure de l'empreinte environnementale « eau et carbone » de la tomate d'industrie. De la même manière, appuyée sur un financement du ministère de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation, du FEDER et d’un groupe formé par Soltel, Ambling, Acopaex, Cartogalicia, l’Instituto Tecnológico de Galicia et CTAEX, avec le soutien de Cooperativas Agroalimentarias " Estrémadure", l’action du groupe opérationnel SMARTOM a été cruciale, qui a mis en place une plate-forme de gestion globale pour la culture de tomate d’industrie.

Enfin, l’une des initiatives importantes conduites au cours des dernières années en Estrémadure a consisté dans l’établissement d’un grand programme de diffusion de la technologie, au sein duquel le Centre de Recherche Scientifique et Technologique d'Estrémadure (Centro de Investigaciones Científicas y Tecnológicas de Extremadura (CICYTEX)) diffuse, à l’instar du CTAEX, les résultats de la recherche, compilés sur le site web www.observatoriotomate.com de l'Observatoire de la Tomate, qui propose un système intelligent de recherche d'informations technologiques catégorisées et classées à disposition du secteur.

Chaîne de valeur
En Estrémadure, le secteur de la production agricole s’appuie sur 23 Organisations de Producteurs de Fruits et Légumes, parmi lesquelles se distinguent Acopaex, Casat et AN, sur 14 usines de première transformation dont 3 spécifiquement dédiées à la production de poudres déshydratées de tomate, et sur 6 sites de deuxième transformation dont 3 ne pratiquent pas la première transformation (Nestlé et Tomcoex à Miajadas, et ASTEX à Villafranco).

Analyse des exportations
L'Espagne fait partie des principaux pays exportateurs de dérivés de tomates à l’échelle mondiale ; les exportations espagnoles placent le pays au troisième rang du classement global, sauf pour le secteur des sauces pour lequel l’Espagne occupe le cinquième rang mondial (voir aussi les informations complémentaires en fin d’article).
 

Défis futurs
Cela n’est plus à démontrer, la tomate d'industrie constitue une chaîne de valeur importante en Estrémadure, qui mobilise des exploitations et des producteurs soucieux d’efficacité et durabilité, impliqués dans l’utilisation des meilleures techniques disponibles et concernés par l’optimisation du recours à l’eau, aux engrais et aux produits phytosanitaires.
La production de tomate d’industrie doit augmenter sa productivité et réduire ses coûts, tandis que l'industrie de transformation doit miser sur l'Industrie 4.0 et sur le monitorage pour atteindre une plus grande efficacité énergétique, notamment en termes de logistique, un secteur offrant une marge de progression importante dans la mesure où les infrastructures de transport terrestre pénalisent la compétitivité de ce secteur.

L'opportunité qui s'ouvre avec le plan d'aide qui sera mis en oeuvre avec les fonds de relance et de résilience s’appuie, avec le secteur de la tomate transformée, sur un exemple de chaîne de valeur agroalimentaire complète, qui permettra aux autorités de démontrer, une nouvelle fois, que la mise en oeuvre des technologies de numérisation et l'efficacité énergétique contribuent à une plus grande durabilité.

Quelques données complémentaires
 

José Luis Llerena Ruiz, directeur du Centre national de technologie agroalimentaire du CTAEX, Ana Serrano Mordillo, responsable du transfert de technologie au CTAEX, Sara Machuca Cano, technicienne en transfert technologique au CTAEX.
L’article est disponible, en espagnol, en suivant le lien :

https://www.mercasa.es/media/publicaciones/285/08_Tomate_para_industria_en_Espa%C3%83%C2%B1a.pdf

Principaux pays exportateurs de dérivés de tomate, par secteurs
Les principaux pays exportateurs pour le concentré et la poudre de tomate (code TARIC 200290) sont l'Italie, suivie de la Chine et de l'Espagne, qui se place au troisième rang mondial.
 
 

L’Allemagne se démarque dans le classement des principaux pays importateurs de concentrés et de poudres de tomates (TARIC 200290), suivie du Japon et du Royaume-Uni.
 
 

L'analyse des exportations espagnoles de dérivés industriels de tomates montre que les conserves de tomate produites en 'Estrémadure représente 48% du total de l'activité d’exportation espagnole ; en termes de produits, le concentré représente 64% du total contre 23% pour le ketchup, tandis que la part des jus n'est que de 1,4%.
 
 

Source: CTAEX
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