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News

Le potentiel de la filière industrielle de la tomate en Argentine

10/07/2019 - François-Xavier Branthôme - The 2019 Tomato News Conference - Avignon - Read in English
Après la Conférence…

D’après la présentation (Conférence Tomato News, 2019, Avignon) de Guillermo Quiroga, Président de l’association Tomate 2000 et Ariel Lucero Reinoso, ingénieur agronome  et Secrétaire de l’Agriculture pour le gouvernement de San Juan

Actuellement, la surface totale cultivée en tomate d’industrie en Argentine mobilise plus de 5 500 hectares, pour une production qui a atteint l’an dernier environ 400 000 tonnes métriques (mT). 172 producteurs, qui exploitent chacun en moyenne environ 32 hectares, interviennent sur cette activité qui concerne également 24 transformateurs, dont les trois principaux assurent 30% du marché national. Le coût moyen d’exploitation s’élève aux environs de 5 700 USD par hectare, et la matière première est payée environ 75 USD par tonne aux producteurs, auxquels s’ajoutent 7,5 USD/mT pour le transport vers les usines.
La majeure partie de la relation entre les producteurs et les entreprises est régie par des contrats ; ces contrats couvrent 80% des quantités transformées en Argentine  et sont signés avant la plantation. La principale production consiste en purée de tomate, plus ou moins concentrée. Mais le marché argentin reste très dépendant des importations, avec une différence moyenne entre la production et la demande nationales qui représente environ 170 000 mT de tomate fraîche sur les dix dernières années et s’est même élevée aux environs de 230 000 mT de tomate fraîche sur les trois dernières années (2017, 2018 et 2019). La filière argentine de transformation de tomate s’efforce de combler cet écart. La consommation de dérivés de tomate en Argentine est essentiellement axée sur les purées concentrées (72%), les autres produits consistant en tomates pelées et tomates cubetées (17%) et en sauces (11%).
 

L’Argentine exporte de petites quantités de ses productions, notamment des tomates pelées, afin d’ajouter de la valeur aux productions. Pour mémoire, les quantités de tomates pelées exportées en 2018 ont concerné un peu plus de 1 600 mT de produits finis (contre 8 000 à 12 000 mT sur la période 2009-2012). Les ventes extérieures ont également porté sur un peu plus de 4 600 mT de concentrés et 5 400 mT de sauces. Les industriels argentins souhaitent à l’avenir relancer les exportations de tomates pelées. Pour l’instant, les importations restent une caractéristique majeure du marché argentin, en raison de l’importance de la demande qui reste à satisfaire.
Le principal produit importé est le concentré, en provenance du Chili voisin. En 2018, les approvisionnements du marché argentin ont mobilisé plus de 26 000 mT de concentrés, 8 700 mT de tomates pelées et 3 300 mT de sauces.

La production argentine a progressé ces dernières années : globalement, depuis 2009, en raison d’un changement des zones de cultures, les surfaces consacrées à la tomate d’industrie ont sensiblement diminué (de 8 440 ha à 5 540 ha). Cette évolution s’est cependant accompagnée d’une hausse assez marquée des rendements agricoles, qui sont passés de 53 mT/ha en 2009 à 71 mT/ha en 2019.
Sur les vingt-trois provinces qui composent l’Argentine, trois grandes régions pratiquent cette culture : Cuyo, où se trouvent San Juan, Mendoza et la Rioja, héberge environ 84% de la production nationale ; le Nord-Ouest Argentin accueille environ 9% de l’activité totale ; plus au sud, le Rio Negro représente environ 7% du total, mais son importance diminue.
 

La région de San Juan est importante dans la mesure où elle joue un rôle-clé dans le futur maintien de l’activité de transformation argentine. Cuyo est la principale zone de production de tomate d’industrie et San Juan assure désormais 48% de la production de cette zone (voir les annexes en fin d’article), tandis que la région de Mendoza a reculé aux environs de 45% de la production de cette zone. La situation a en effet  beaucoup changé ces dernières années, puisque la région de Mendoza réunissait 79% environ des surfaces en 2009, tandis que la région de San Juan ne représentait que 21% environ des surfaces il y a dix ans.
Le quasi-doublement des surfaces et de la production de la région de San Juan s’est accompagné d’une hausse significative des rendements, qui ont toujours été les meilleurs de la région et sont passés de 70 mT/ha en 2009 à 96 mT/ha en 2015 puis 105 mT/ha et 106 mT/ha en 2016 et 2017, avant de revenir à des niveaux moindres (83 mT/ha et 80 mT/ha) lors des deux dernières campagnes, en raison des conditions météorologiques désastreuses (grêle, précipitations excessives).

L’une des raisons principales qui ont motivé le déplacement des zones de culture et ont permis à San Juan d’atteindre ce niveau de performance a été la mise en place de la mécanisation complète de l’intégralité du cycle de production de la tomate d’industrie. La première étape a consisté à généraliser la micro-irrigation (goutte-à-goutte) : cette technologie équipe aujourd’hui 98% des surfaces plantées de la région de San Juan, alors qu’elle en était pratiquement absente en 2009. Le repiquage mécanique a également constitué une étape décisive et est utilisé aujourd’hui sur 60% des surfaces, de même que la récolte mécanique qui est utilisée sur 80% des surfaces.
S’exprimant plus récemment dans le cadre de la VI Encuentro Argentino del Tomate, Ariel Lucero Reinoso expliquait que l'amélioration des rendements à San Juan avait permis cette année d'atteindre une récolte record de 177 000 tonnes, soit 9% de plus que l'année dernière (162 000 mT).
Cependant, outre le défi que représente actuellement la nécessité d’une rotation des cultures en raison de la fatigue des sols, le facteur limitant pour le développement des surfaces cultivées reste la capacité industrielle installée. La Campagnola (ex-Arcor) a traité 85 000 tonnes environ cette année et Almar 8 000 autres, tandis que les petites entreprises ont transformé environ 2 000 tonnes. Le reste des quantités récoltées dans la région de San Juan (un peu plus de 80 000 mT) a dû être acheminé vers Mendoza. C'est pourquoi le Secrétaire d’Etat à l’Agriculture a confirmé son intention d’obtenir que d'autres sociétés viennent s'installer dans la province : « Le gouvernement provincial s’efforce de créer les conditions permettant aux investisseurs de venir s’installer. »
 

Tous ces progrès ont concouru au développement et au succès de la culture de tomate d’industrie dans la région de San Juan, qui peut aussi compter sur un bel avenir. L’économie de la région s’appuie sur une activité minière importante, mais le gouvernement de San Juan s’efforce aujourd’hui de diversifier les activités importantes. Les autorités accordent en particulier beaucoup d’attention à la gestion des ressources hydriques et à la prévention d’éventuelles pénuries, en promouvant la construction de barrages et l’installation de systèmes d’irrigation au goutte-à-goutte, dont le taux de couverture total de la région est désormais de 20%.
Dans un cadre contractuel, le gouvernement régional met également les terres dont il est propriétaire à la disposition des producteurs pour la culture de tomate d’industrie, mais également à celle des transformateurs susceptibles d’y installer des sites industriels
En termes de contexte agro-écologique, il importe de noter qu’il est possible d’intégrer et de mécaniser intégralement la production, dans une région qui dispose d’une période de récolte d’une durée de cinq mois environ, de fin décembre à début mai. Les « bonnes pratiques agricoles » se généralisent, et la filière est de plus en plus sensible aux problématiques de durabilité.
Afin de promouvoir la cohésion de la filière tomate d’industrie, le gouvernement est impliqué dans l’Association Tomate 2000 et soutient l’ensemble des acteurs privés dans les efforts engagés pour répondre à la demande nationale.

Fort d’une certaine autonomie, le gouvernement régional s’efforce également d’améliorer les conditions structurelles pour donner aux producteurs et aux transformateurs la possibilité d’investir : parmi les atouts dont elle dispose, la région peut citer un surplus fiscal depuis plus de dix ans, un cinquième rang dans le classement des exportations des 23 régions qui composent l’Argentine, un taux de chômage très bas (3%) et trois fois inférieur à la moyenne nationale, et des mesures incitatives de type crédit aménagé pour les équipements d’irrigation au goutte-à-goutte, pour les machines agricoles et les équipements industriels.
Pour Ariel Lucero Reinoso, deux des facteurs les plus propices au développement de la production sont l’extrême proximité des zones de cultures et des sites de transformation industrielle, le plus souvent distants de moins de 15 km les uns des autres, et la grande marge de progression que représente la demande domestique argentine encore satisfaite pour une grande part par le biais des importations.
 
Quelques données complémentaires
Les principales zones de production en Argentine
 
Cet article fait référence à la Conférence Tomato News qui s'est tenue à Avignon (Fr) les 16 et 17 mai 2019, pendant laquelle le rapport annuel « 2019 Processed Tomato Yearbook » a été distribué aux participants. Un exemplaire de ce livre peut être acheté sur ce site (consulter la page GET LISTED) ou vous pouvez compléter et renvoyer le bon de commande : order form.

Lien vers le fichier PDF de la présentation de Mr Quiroga et Mr Ariel Lucero lors de la Conférence Tomato News à Avignon, 16-17 mai 2019,
http://www.tomatonews.com/https://www.tomatonews.com/maj/phototheque/photos/PDF/Argentina-Avignon%202019.pdf


Source : Conférence TomatoNews 2019, diariodecuyo, revistachacra.com.ar

 
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