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News

Japon : des importations toujours aussi importantes

07/03/2023 - François-Xavier Branthôme - Read in English

Léger réajustement sur les concentrés, nette hausse sur les conserves et les sauces

Après un creux assez marqué au milieu de la décennie précédente, notamment sur le secteur des concentrés de tomate, les importations japonaises de dérivés de tomate sont reparties à la hausse et s’élèvent à des niveaux rarement atteints jusque-là.

Le Japon dispose d’une filière de transformation, mais les niveaux d’activité ont très fortement décru depuis le début des années 90 ; l’industrie nationale traite aujourd’hui environ 25 à 30 000 tonnes de tomate par an, soit environ 2 à 3% de la consommation annuelle estimée du pays. Le Japon reste plus que jamais extrêmement dépendant des importations pour l’approvisionnement de son marché domestique.

De janvier à décembre 2022, les importations de concentrés de tomate (148 400 tonnes métriques (mT), sous les codes 200290) ont légèrement marqué le pas (-1,8%) par rapport aux trois années précédentes (2019-2021) mais sont restées dans la droite ligne (+0,4%) des quantités achetées au cours des trois ans (2017-2020) qui ont précédé la crise sanitaire Covid.
Cette stabilité des quantités masque cependant un recentrage discret des achats japonais de concentrés auprès des pays fournisseurs historiques, mais surtout quelques réorientations nettes des achats qui ont impacté négativement les ventes de produits chinois (-17% en variation annuelle, -29% comparé à l’avant-Covid) et, à l’inverse, positivement les produits turcs (+55% en variation annuelle, +64% par rapport à la période pré-Covid), australiens (49% de plus qu’en 2021 et 43% de plus que sur la période 2017-2019) et italiens (4% de plus qu’en 2021 et 29% de plus que sur la période 2017-2019), pour ne citer que les plus spectaculaires.

Sur le secteur des conserves, les importations japonaises (près de 103 000 mT, sous les codes 200210) ont enregistré une double progression en 2022, de plus de 4% en variation annuelle et de près de 7% sur la période pré-Covid. Sur ce secteur largement dominé par les produits d’origine italienne, les achats japonais de dérivés turcs ont sensiblement diminué en 2022, de 9% environ sur l’année 2021 et de près de 12% par rapport à l’avant-Covid.

Les quantités mobilisées pour le marché japonais des sauces sont beaucoup plus modestes que celles des secteurs des concentrés et des conserves ; les importations (sous les codes 210320) se sont élevées en 2022 à 8 800 mT, en hausse d’environ 30% aussi bien par rapport à 2021 que par rapport à la période 2017-2019. Cet accroissement spectaculaire a profité aux produits néerlandais, mais aussi aux produits thaïlandais et mexicains, deux origines en net développement sur le marché japonais ces dernières années ; les ventes de produits US, en revanche, ont confirmé en 2022 la tendance au recul observée depuis deux ou trois ans, avec notamment une baisse des quantités de près de 63% par rapport à la période qui a précédé la pandémie Covid.

Après avoir sensiblement décliné entre 2010 et 2016, en raison d’une diminution des quantités mobilisées et d’un tassement des prix unitaires, la dépense japonaise en importations de dérivés de tomate a de nouveau augmenté au cours des dernières années, pour atteindre une valeur voisine de 320 millions USD en 2022. Les concentrés (environ 61%) et les conserves (environ 36%) drainent la majeure partie de la dépense japonaise totale.

Quelques données complémentaires
Quantités transformées par la filière japonaise depuis 1989

Sources: TDM, WPTC

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