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Grèce : réorientation des exportations

30/04/2018 - François-Xavier Branthôme - Read in English
Bien que sa production ne représente qu’une petite partie (1,2%) des quantités transformées à l’échelle mondiale, la Grèce fait partie des rares pays dont les produits sont exportés partout dans le monde. Une quinzaine de destinations drainent la majeure partie des dérivés de tomate que la filière grecque exporte, en Europe aussi bien qu’au Moyen Orient, en Extrême Orient, aux USA, etc. 
Au total, plus d’une quarantaine de pays importent et consomment de façon significatives des concentrés, des conserves ou des sauces d’origine grecque ; cette présence commerciale large, fondée sur une activité dédiée à 80% aux marchés extérieurs, vaut à la Grèce de se placer en 2017 au 10ème rang mondial des exportateurs de concentrés, au 4ème rang pour le secteur des conserves et au 35ème rang pour celui des sauces et de pointer, avec un chiffre d’affaires exports de 76 millions USD (environ 62 millions d’Euros, en moyenne sur les cinq derniers exercices), au 13ème rang mondial en termes de revenus.  
 

La filière grecque de la tomate n’exporte que peu de sauces et ketchup. Sur les cinq derniers exercices, moins de 2 500 tonnes métriques (mT) de sauces ont été exportées en moyenne chaque année, pour un chiffre d’affaires moyen d’un peu plus de 3 millions d’Euros. Mais ces tonnages modestes au regard des performances des géants du secteur ne doivent pas faire oublier que l’activité grecque sur ce type de produits a progressé de façon spectaculaire ces dix dernières années, passant de 420 tonnes annuelles sur la période 2003-2007 à 2 500 tonnes annuelles sur la période 2013-2017, à un rythme annuel moyen de croissance de 19% !

Mais les sauces ne représentent que 2% des matières premières mobilisées par les exportations et 5% environ du chiffre d’affaire annuel. Les opérateurs grecs exportent avant tout des concentrés (38 300 mT en 2017) et, on le sait moins, des quantités non négligeables de conserves (près de 37 000 mT en 2017).
Les ventes extérieures de concentrés ont considérablement diminué au cours des deux dernières décennies, usées par la concurrence des bassins de transformation plus compétitifs et par un contexte économique et industriel difficile sur le plan national ; le déclin a surtout affecté les segments de produits de concentration comprise entre 12 et 30 Brix (code tarifaire 20029031) et supérieure à 30 Brix (code tarifaire 20029091), en conditionnements industriels (fûts et bins), qui constituaient le socle de l’activité grecque du secteur. Pour résumer, les tonnages sont passés de plus de 170 000 mT de produits finis exportés en 1998 à moins de 40 000 mT l’an dernier, en raison de la baisse de la demande du Royaume-Uni (-62% entre 1997 et 2017), de l’Italie (-99,6%), de l’Allemagne (-83%) et des Pays-Bas (-63%). En vingt ans, les quantités livrées aux pays de l’Union Européenne occidentale ont reculé de 77%, de 111 400 mT en 1997 à 25 400 mT en 2017. Le constat est similaire pour les flux à destination des autres pays de la communauté européenne (notamment la Hongrie), qui ont diminué des deux tiers (de 28 000 mT à 9 600 mT), ou pour les quantités livrées en Afrique Méditerranéenne (Egypte et Libye) qui ont pratiquement disparu.
L’affaissement de l’activité extérieure du secteur des concentrés a eu un impact très important en termes de revenu, passé de 113 millions d’Euros sur la période 1997-1999 à environ 39 millions sur la période 2015-2017.
 

Les performances extérieures du secteur des conserves ont évolué d’une tout autre manière. Sur la même période de vingt ans, les exportations grecques de conserves, bien qu’en concurrence directe avec les produits italiens sur les marchés britanniques, belges, néerlandais ou américains - pour ne citer que les principaux, ont progressé au rythme soutenu et quasiment régulier de 5% (CAGR) par an. Les quantités exportées sont ainsi passées de 10 500 mT en 1997 à près de 37 000 mT l’an dernier, portant le chiffre d’affaires extérieur du secteur de 4,8 millions d’Euros en 1997 à près de 21 millions en 2017, soit une augmentation de près de 200% en vingt ans. 

De fait, la composition du chiffre d’affaires des exportations grecques a radicalement changé depuis le début des années 2000. Autrefois seul centre de profit ou presque, le secteur des concentrés n’a plus généré, en 2017, que 56% des revenus issus des marchés extérieurs, au terme d’une régression régulière qui a fait, inversement, une place conséquente aux exportations de conserves : l’an dernier, les ventes extérieures de tomates pelées, cubetées, tranchées, etc. ont produit 37% des revenus de l’activité export, alors que ce secteur ne représentait qu’un modeste 4% du total en 1997. L’effacement progressif des concentrés dans la ventilation des revenus est également la conséquence du développement express des exportations de sauces, qui ont assuré 7% du revenu extérieur total en 2017. Au final, les conserves et les sauces ont généré 44% des revenus export de 2017, et il ne serait pas surprenant, dans quelques années, de voir ces deux secteurs assurer une part plus importante encore du chiffre d’affaires des exportations grecques.
 

Moins de quantités exportées, mais mieux valorisées
La mise en parallèle de l’évolution des quantités de matière premières mobilisées et du chiffre d’affaires généré sur les marchés étrangers montre que la filière grecque, en dépit des difficultés qui ont conduit au ralentissement de l’activité extérieure, a su « amortir » le choc quantitatif en améliorant efficacement la rentabilité de chaque tonne exportée.
Entre 1997 et 2017, les exportations ont progressivement décliné, en particulier sur le secteur des concentrés ; ce recul a eu pour conséquence une baisse drastique des quantités de matière première mobilisées par la production des dérivés industriels destinés aux marchés extérieurs, qu’il est possible d’estimer aux environ de 1,1 millions de tonnes de tomate fraîche en 1997 et de 270 000 tonnes de tomate fraîche en 2017. Dans le même temps, les revenus totaux issus des ventes extérieures ont reculé de 123 millions d’Euros en 1997 à 56 millions l’an dernier (-49%).
Mais le développement marqué des ventes extérieures sur les secteurs des sauces et surtout des conserves, incomparablement mieux valorisés que les concentrés en formats et qualité industriels, a limité l’effet économiquement dévastateur des pertes de parts du marché global. 
 

En réorientant ses productions vers des catégories de produits plus élaborées, la filière grecque a, à tout le moins, initié une nouvelle dynamique dont il est probable qu’elle portera ses fruits dans les années à venir. Pour l’instant, la valorisation de chaque tonne de tomate fraîche transformée à destination des marchés extérieurs a déjà été grandement améliorée ces dernières années : en vingt ans, la valeur de chaque tonne exportée a progressé de 112-113 Euros à 207-208 Euros. Sans ce changement de dynamique, les exportations grecques de dérivés de tomate n’auraient produit en 2017 qu’un peu plus de 30 millions d’Euros, soit à peine le quart du montant généré en 1997. A titre de comparaison, ce chiffre est nettement inférieur au budget d’achat des 420 000 mT que les transformateurs grecs prévoient de transformer en 2018, qui s’élève aux environs de 34 ou 35 millions d’Euros.

Le quasi doublement de la valorisation de la tonne de matière première dédiée à l’exportation est une performance en soi, fondée sur un équilibre financièrement plus porteur des composantes « produits » de l’activité exportatrice. Cette progression sur vingt ans est la meilleure du TOP13 mondial des pays transformateurs, devant celle de l’Allemagne, de l’Italie, du Portugal, de la Chine… Elle place également la tonne de matière première grecque au septième rang du classement des pays leaders de la transformation mondiale, au voisinage proche de la  moyenne du TOP13 (199 Euros ou 217 USD), derrière les Etats-Unis mais devant l’Espagne.

Les débouchés des produits grecs
Le marché européen, en particulier les pays de l’UE occidentale, constitue le débouché privilégié des ventes extérieures grecques ; concentrés « doubles » et « triples » livrés aux entreprises de deuxième transformation au Royaume-Uni, en Pologne, aux Pays-Bas, en Allemagne, conserves exportées vers le Royaume-Uni, vers la Belgique ou vers les Pays-Bas, une part importante du chiffre d’affaires est réalisée auprès de pays voisins ou moyennement proches. Les sauces grecques sont principalement destinées au marché japonais, qui assure, avec la Bulgarie, l’Arabie Saoudite ou les USA, entre autres, un très large quart des revenus générés par les exportations grecques.
Compte tenu de la prochaine sortie du Royaume-Uni de l’UE, le contexte commercial de l’après-Brexit revêtira une importance capitale pour la Grèce – au même titre que pour l’Italie ou d’autres pays européens dont l’activité est tournée vers ce pays. Sur les trois dernières années, la facture réglée par le Royaume-Uni pour ses approvisionnements en dérivés de tomate d’origine grecque (22,5 millions d’Euros en moyenne) a représenté plus de 36% du chiffre d’affaire grec total. Il importe également de noter que ce chiffre a décliné rapidement ces dernières années, passant de 25,5 millions d’Euros en 2015 à 17,5 millions d’Euros en 2017.
 
Répartition du chiffre d’affaires moyen des trois dernières années


Quelques données complémentaires
 

Evolution de la composition des revenus d’exportations grecques
 

Chaque valorisation « export » de la matière première caractérise une formulation spécifique de l’activité de chaque pays, qui varie en fonction de la contribution de chaque secteur de produits à l’ensemble des exportations.
Une comparaison détaillée des résultats (évolution depuis 1997 et situation en 2017) des principaux pays leaders du marché mondial en la matière fera l’objet d’un dossier complet à lire très prochainement sur le site de Tomato News.
 
Valorisation moyenne de la matière première mobilisée par les exportations de l’exercice 2016/2017, par pays, en USD et en Euros par tonne métrique

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Source : IHS, Tomato News
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