L’activité extérieure portée par l’effet CoVid
La valeur totale des dérivés de tomate exportés par la Grèce a enregistré une hausse historique en 2020/2021, avec un bond de près de 15 millions d’Euros par rapport à l’exercice 20219/2020 et de plus de 15 millions d’Euros (+30%) par rapport à la moyenne des trois exercices précédents.
L’an dernier, la Grèce a ainsi vendu pour 67 millions d’Euros de produits de tomate hors de ses frontières, et les développements les plus marquants sont intervenus sur les secteurs des conserves (HS codes 200210) dont les progressions ont atteint 6,5 millions d’Euros (+29%) sur l’exercice précédent et plus de 9 millions d’Euros (+47%) sur la moyenne de la période de trois exercices 2017/2018-2019/2020. Les performances sur le secteur des concentrés (HS codes 200290) ont également largement contribué au bon résultat annuel avec des hausses de 8 millions d’Euros (+32%) et 6 millions d’Euros (22%) par rapport à l’exercice 2019/2020 et à la moyenne des trois exercices précédents.
A l’image de ce qui s’était passé en 2014/2015, l’exercice 2020/2021 a rompu nettement avec la dynamique de baisse qui pèse sur les exportations grecques depuis plusieurs années, qui concernait surtout les concentrés de tomate, notamment les produits aux formats industriels dont le Brix est supérieur à 12, exportés sous des codes douaniers 20029031 et 20029091. En dépit d’augmentations notables sur plusieurs segments (codes 20029011, 20029019 et 20029039) et d’un résultat exceptionnellement élevé sur le dernier exercice (plus de 40 000 mT exportées), les ventes extérieures grecques ont ainsi reculé de 65 000 mT en 2010/2011 à 31 000 mT en 2019/2020. De fait, les quantités exportées ont enregistré un gain de 30% entre les deux derniers exercices et de 18% par rapport au résultat moyen des trois exercices précédents.
Sur les trois derniers exercices, la majeure partie (90%) des produits exportés a été destinée aux pays européens : l’UE a drainé environ deux tiers des quantités (36% pour la partie occidentale, 30 % pour la partie orientale), et les pays d’Europe non communautaire environ un quart des produits mobilisés. Le Royaume-Uni constitue le premier débouché des concentrés grecs (9 300 mT en 2020/2021), devant l’Autriche, les Pays-Bas, la Pologne, la Bulgarie, Chypres, la Belgique, l’Allemagne, etc.
En termes de produits finis, la filière grecque exporte désormais plus de conserves (HS codes 200210, pelées ou non, entières ou non) que de concentrés : solidement installée au quatrième rang du classement mondial des pays exportateurs de conserves, la Grèce exporte régulièrement des quantités voisines de 36 000 mT de produits, qu’elle a portées à 40 000 mT en 2019/2020 et au-delà de 47 000 mT lors du dernier exercice. Plus encore que pour les concentrés, la sphère commerciale est entièrement focalisée sur les marchés européens : sur les trois derniers exercices, le Royaume-Uni a drainé 39% des ventes extérieures grecques de conserves, ce qui a représenté une moyenne annuelle d’achats d’environ 16 000 mT de produits ; les achats belges (un peu moins de 7 800 mT par an) ont représenté 19% des exportations grecques, qui se sont également orientées prioritairement vers la Suède (9%) et la Norvège (9%), ainsi que vers les Pays-Bas (5%), la Pologne (5%) et l’Allemagne (4%, environ 1 700 mT). Depuis 2010/2011, à de rares exceptions près, les ventes extérieures de conserves à des pays n’appartenant ni à l’UE ni à l’Europe non communautaire n’ont pas dépassé 2% de l’activité totale grecque du secteur.
Relativement confidentielles en 2010 (moins de 2 000 mT), les exportations grecques de sauces ont progressé au cours de la décennie pour atteindre une moyenne annuelle de 3 000 mT environ sur les quatre derniers exercices et un pic de 3 500 mT sur l’exercice 2019/2020. Le développement s’est construit dans un contexte de forte reduction des achats japonais, sur une réorientation des ventes vers les pays de l’UE, notamment la partie orientale de la région (Chypres, Bulgarie, Roumanie), ainsi que vers la Suède et, toujours dans une sphère proche, l’Albanie.
Quelques données complémentaires :
A l’image des accélérations observées pour d’autres filières sous l’effet de la pandémie au cours des deux dernières années, le rythme des exportations grecques de concentrés a clairement augmenté par rapport à son niveau habituel aux mois de mars, avril puis octobre, novembre et décembre 2020, ainsi qu’au printemps 2021.
Distribution des exportations grecques de concentrés, par catégories (HS codes)
A comparative analysis of the detailed performance of the main exporting countries and the demand of the major importing regions for the full marketing year 2020/2021 will be published in our next Yearbook, available early November 2021.
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Source: Trade Data Monitor