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Dossier : Espagne : des exportations toujours en hausse...

24/12/2018 - François-Xavier Branthôme - Read in English
…mais le chiffre d’affaires n’est pas au rendez-vous

Concentrés : une progression contrastée

Pour la sixième année consécutive, les exportations espagnoles de concentrés de tomate ont enregistré l’an dernier une hausse sensible, tant en termes de quantités que de valeur. Le dernier exercice (2017/2018) s’est achevé sur un bilan d’exportations de 372 551 tonnes métriques (mT), en hausse de 16% par rapport au résultat de l’exercice précédent (321 082 mT) et de 27% par rapport à la moyenne des trois exercices précédents (2014/2015, 2015/2016 et 2016/2017). La performance est exceptionnelle, d’autant qu’elle ajoute une nouvelle marche à une progression déjà remarquable, au rythme annuel moyen proche de 11% sur les six derniers exercices ; avec ce nouvel épisode, la filière espagnole a porté à plus de 8% sur vingt ans le rythme moyen de croissance annuelle des exportations du secteur.
 

La vocation européenne dictée par la géographie reste une caractéristique majeure de l’activité exportatrice espagnole, quoique des efforts soient clairement entrepris pour développer les ventes de concentrés sur d’autres marchés : depuis la fin de la décennie 2000/2010, période durant laquelle les marchés européens (communautaires et non communautaires) ont drainé jusqu’à plus de 94% des ventes espagnoles de concentrés de tomate, la part des marchés extérieurs, notamment certains pays d’Extrême-Orient, du Moyen-Orient et d’Afrique méditerranéenne, a eu tendance à augmenter. La marge de progression reste très importante, mais il faut néanmoins souligner que la filière espagnole des concentrés a mobilisé 58 400 tonnes pour les ventes « hors-Europe » en 2017/2018, soit près de 14% des exportations totales du secteur.
Hors des limites de l’Europe – au sens large du terme, les meilleurs résultats en termes de progression par rapport à l’exercice précédent (2016/2017) ont été enregistrés sur les ventes à Oman (passées d’un peu plus de 700 mT à plus de 7 500 mT), au Japon, (de 18 400 mT à 22 600 mT), à l’Egypte (de 1 100 mT à 3 600 mT), à Cuba, etc. C’est également sur les marchés « hors Europe » que les exportateurs espagnols ont enregistré la pire contreperformance de 2017/2018, avec un recul de 5 200 mT (près de 50% !) sur le marché russe, qui accueillait en 2016/2017 plus de 10 500 mT de concentrés en provenance des usines d’Extremadura et d’Andalousie.
 
Les exportations espagnoles sont clairement focalisées sur les marchés européens proches

A l’inverse, la filière espagnole a engrangé d’excellents résultats sur ses marchés de prédilection, dans ses ventes aux pays de l’UE. Parmi les pays d’Europe communautaire orientale (anciennement l’UE13), la Pologne et les pays baltes, classiquement en tête des pays acheteurs de dérivés espagnols, ont développé leurs approvisionnements ces dernières années, de sorte que les exportations vers cette région ont augmenté en 2017/2018 de plus de 7 100 mT par rapport à l’exercice précédent (+39%, de 18 500 mT à 25 600 mT).
Mais les augmentations réellement décisives l’an dernier ont été le fait d’achats italiens, en hausse de près de 18 000 mT (+40% ! par rapport au résultat de 2016/2017, de 45 100 mT à plus de 63 000 mT), britanniques (+37%, de 35 600 mT à 48 900 mT), portugais (+16% de 23 400 mT à 27 100 mT), mais aussi grecs (de 170 mT en 2016/2017 à 2 700 mT en 2017/2018) ou danois. Dans le même temps, il convient de signaler les reculs sensibles enregistrés sur des marchés généralement « favorables » comme les Pays-Bas, où les concentrés espagnols ont abandonné près de 4 500 mT (de 29 200 mT à 24 700 mT), la Belgique (de 7 900 mT à 6 900 mT) et suédois (de 8 400 mT à 7 700 mT).

Globalement, les opérateurs espagnols ont amélioré leur résultat quantitatif de près de 51 500 mT sur l’exercice 2017/2018, dont 40 000 mT sur les seules destinations communautaires (plus de 32 800 mT sur l’UE occidentale et de 7 100 mT vers les pays de l’UE orientale). La progression des quantités s’est essentiellement appuyée sur un développement des ventes extérieures de concentrés 20029091 et 20029099 (plus de 30 Brix, en conditionnements industriels et de détail) qui ont représenté les trois quarts des quantités mobilisées au cours des trois derniers exercices (voir les infographiques en fin d’article).

La médaille qui couronne le succès remporté en termes de quantités a cependant un revers. Les différentes impulsions données aux exportations au cours des deux dernières décennies ont été clairement fondées sur des baisses drastiques des prix des concentrés proposés sur les marchés extérieurs ; inversement, les hausses de prix ont étroitement correspondu à des ralentissements sensibles de l’activité extérieure. Au bilan, la rémunération des exportations a progressé à un rythme annuel moins soutenu que celui des quantités, de l’ordre de 10% sur les six dernières années, alors que les tonnages ont augmenté à raison de 11% par an en moyenne. Et le prix moyen (indicatif) de la tonne de concentré a, de fait, régressé au rythme moyen de 1,1% environ par an sur les six dernières années (voir les infographiques en fin d’article).
 

En définitive, la valeur des exportations espagnoles de concentrés s’est élevée à plus de 304 millions d’Euros en 2017/2018 (l’équivalent de 363 millions USD), en hausse de 7% par rapport au résultat de 2016/2017 (285 millions d’Euros) et de 9% par rapport au résultat moyen des trois derniers exercices (278 millions d’Euros) ; en raison de la diminution importante de la valeur des produits exportés, la progression du chiffre d’affaires a été nettement plus lente que celle des tonnages.
Mais elle a permis à l’échelle nationale de soutenir une hausse fragile du chiffre d’affaires total exports du secteur « dérivés de tomate », tiré vers le bas par une succession de résultats médiocres sur les secteurs des sauces et, plus encore, des conserves.

Le déclin des exportations de conserves
En dépit des ambitions affichées de concurrencer la filière italienne, leader mondial du secteur des conserves de tomates, force est de constater que les résultats espagnols des derniers exercices ne sont pas de nature à fragiliser la domination exercée par les géants de la tomate pelée du sud de l’Italie.
Les quantités exportées par l’Espagne en 2017/2018 (126 000 mT) n’accusent un retrait que de 1% sur le résultat de l’exercice précédent (127 000 mT) mais elles ont baissé de 11% par rapport au niveau moyen d’activité (141 300 mT) des trois exercices précédents (2014/2015, 2015/2016 et 2016/2017). En fait, le recul enregistré l’an dernier constitue la cinquième baisse consécutive en matière d’exportations de conserves de tomates, dont le maximum avait été atteint en 2012/2013 avec plus de 168 000 mT exportées. Là encore, le marché européen, et plus particulièrement l’UE occidentale, principal débouché des productions espagnoles du secteur, est également la principale cause du tassement des ventes espagnoles : sur les cinq derniers exercices, les ventes de conserves vers ces destinations ont abandonné plus de 43 600 mT, soit plus du quart des performances réalisées en 2012/2013 ; les marchés les plus touchés ont été l’Allemagne, l’Italie, le Portugal, la France et le Royaume-Uni.
Directement impacté par la baisse des volumes et par des aménagements de prix inscrits dans une politique commerciale agressive, le chiffre d’affaires du secteur est ainsi passé de plus de 90 millions d’Euros en 2012/2013 (équivalents à près de 117 millions USD) à tout juste 55 millions d’Euros en 2017/2018 (soit près de 66 millions USD).
 

Sauces : un chiffre d’affaires stagnant
Des mécanismes similaires ont animé ces dernières années les activités extérieures espagnoles sur le secteur des sauces. Malgré une progression impressionnante (CAGR 7%) et presque régulière des quantités exportées au cours des huit derniers exercices, le développement du chiffre d’affaires du secteur s’est trouvé fortement ralenti par les reculs répétés des prix moyens des produits (CAGR -2,5%). Les bonnes performances enregistrées sur le marché communautaire, notamment en France et en Allemagne ont  permis de hausser les volumes mobilisés, mais la détérioration des prix sur la période a finalement débouché sur une évolution haussière peu significative du chiffre d’affaires autour d’une moyenne de l’ordre de 67 millions d’Euros (équivalents à environ 82 millions USD) au cours des dix dernières années commerciales.
 

Exportations et valorisation de la matière première
Sur l’ensemble des exportations de dérivés industriels de tomates, l’Espagne a mobilisé des quantités de matière première en nette augmentation ces dernières années. Au total des différentes catégories et/ou qualités de produits, les volumes de tomate fraîche engagés dans les exportations espagnoles peuvent être estimés pour l’exercice 2017/2018 aux environs de 2,9 millions de tonnes métriques, en hausse de 15% par rapport aux quantités mobilisées par les ventes extérieures de 2016/2017 et de 25% par rapport à la moyenne des trois exercices précédents. Ce dernier constat dit assez bien quelle a été l’orientation et la progression de l’activité espagnole des dernières années : depuis 2010/2011, les quantités de tomate fraîche mobilisées par les exportations espagnoles ont augmenté au rythme annuel moyen de 9,5%, ce qui constitue une performance exceptionnelle dans le contexte commercial que la filière mondiale a connu durant cette période. Dans le même temps, la valorisation moyenne de la tonne espagnole de tomate fraîche (tous produits, conditionnements, modalités de livraison et de contrat, etc., confondus) a régressé chaque année de près de 3% (voir les infographiques en fin d’article).

Au final, après une progression spectaculaire sur les quatre exercices entre 2010/2011 et 2013/2014, le chiffre d’affaires total des exportations espagnoles de dérivés de tomate semble immobilisé depuis 2014/2015 dans une phase de croissance molle, aux alentours de 425 – 430 millions d’Euros (l’équivalent de 512 millions USD) ; la majeure partie de ce montant (71%) a été générée l’an dernier par les ventes extérieures de concentrés, tandis que les exportations de conserves et de sauces ont « produit » respectivement 13% et 16% du total.
Mais au-delà même du chiffre d’affaires total réalisé par l’ensemble des opérateurs espagnols et des performances des différents secteurs et segments, la question est bien de savoir si la rémunération à l’export de la tonne de tomate fraîche transformée, estimée pour le dernier exercice à moins de 150 Euros, est suffisante pour pérenniser l’activité.
 

Quelques données complémentaires
Progression des quantités exportées dans les différents segments de qualité (codes tarifaires douaniers) des concentrés espagnols.
 

Niveaux indicatifs annuels de prix unitaire pour les concentrés de tomate en conditionnements industriels
 

Les exportations espagnoles de concentrés de tomate, par région commerciale
 

Les exportations espagnoles de conserves de tomate sur les vingt dernières années.
 

Les exportations espagnoles de conserves de tomate, par régions
 

Estimation de la valorisation annuelle moyenne de la tonne de tomate fraîche mobilisée par les exportations espagnoles de dérivés transformés.
 

Source : Statistiques IHS

 
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