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News

Consommation mondiale de dérivés de tomate, 2018/2019 (part 1)

14/04/2020 - François-Xavier Branthôme - Consumption , 2020 WPTC congress - Read in English
Ce dossier fait partie des articles qui devaient initialement être publiés dans le Yearbook 2020, que tous les participants au Congrès Mondial de la Tomate d'Industrie auraient reçu gratuitement à leur arrivée à San Juan, en Argentine.

Légère consolidation en 2018/2019…
Dans un article publié début janvier sur notre site Tomato News, consacré au développement potentiel de la consommation de dérivés de tomate en Inde, nous soulignions la difficulté à substituer les produits de notre filière aux tomates fraiches dans les régions où la consommation « en frais » s'inscrit de façon historique et culturelle dans les habitudes culinaires locales. Même lorsque des hausses exceptionnelles des prix sur le marché de frais justifient très largement le recours, par ailleurs promu au niveau institutionnel, aux produits à base de tomate, même lorsque les qualités nutritionnelles, gustatives ou sanitaires sont largement reconnues et promues, la réticence des consommateurs à admettre l’équivalence en termes pratiques et à modifier les habitudes ancrées reste forte.

Cette mission de longue haleine, ce travail de fonds entrepris et entretenu par de nombreuses filières nationales de transformation et de distribution, se heurtent à la volatilité des modes, se confronte aux appréhensions complaisamment relayées par les médias ; la sphère « tomate d’industrie » souffre de de l’interdiction qui lui est faite de capitaliser réellement et efficacement sur des atouts santé reconnus par le milieu scientifique - mais pas par le législateur, ou sur les aspects simplement naturels de produits souvent très peu transformés. Il en résulte une croissance heurtée, hésitante, de plus en plus en butte aux préoccupations changeantes des nouvelles générations X, Y ou Z de consommateurs, plus friands de variété, d’originalité, de faible impact environnemental, de fraîcheur et d’image que d’effets antioxydants bienfaiteurs du lycopène...

À l’inverse de sa cousine la pomme de terre, la tomate transformée peine aujourd’hui à convaincre. Paradoxalement, selon les rapports d’experts, « La demande croissante pour les aliments transformés, l'augmentation de l'inclination des consommateurs à l'égard des aliments et en-cas végétariens, une industrie de distribution alimentaire de détail en expansion, ainsi que l'amélioration de la récolte mondiale de pommes de terre au fil des ans, sont des facteurs clés contribuant à un TCAC élevé du marché de la transformation des pommes de terre au cours de la période de prévision. [… ] Selon les analyses actuelles, le marché mondial de la transformation des pommes de terre était évalué à 24,83 milliards USD en 2018 et devrait atteindre 37,41 milliards USD d'ici 2026, à un TCAC de 5,2%. La consommation mondiale de pommes de terre augmente en raison de la forte demande des consommateurs finaux du monde entier qui apprécient la facilité des préparations de repas avec des pommes de terre transformées. […] La pomme de terre est considérée comme l'aliment préféré dans les régimes alimentaires de divers pays. […] Une disponibilité facile et des prix bas stimulent la demande de ce légume-racine. Selon la FAO, la Chine, la Russie, l'Inde et les États-Unis sont les plus grands producteurs et consommateurs de pommes de terre et de produits à base de pomme de terre. L'Europe est le plus grand consommateur par habitant de produits à base de pommes de terre, suivie par l'Asie, l'Amérique du Nord et l'Amérique latine.
[…] Malgré le scénario de croissance favorable, les fluctuations saisonnières de la production dans les principaux pays producteurs, la volatilité des prix des intrants et les problèmes de santé associés à la surconsommation de produits transformés à base de pommes de terre représentent des défis importants pour la croissance de ce marché. »
 
Au vu des ressorts de la consommation décrits dans ce rapport sur les dérivés de la pomme de terre, la tomate transformée dispose d’atouts sérieux susceptibles d’élargir son audience auprès des consommateurs. Toujours en quête d’avenir après plusieurs années de crise marquées par une croissance décrite au mieux comme molle par les experts, les produits de la filière mondiale ont conclu l’année 2018/2019 sur une note plutôt encourageante.

Fondée sur une légère progression de la demande globale en dérivés de tomate, identifiée au travers d’une hausse franche des exportations mondiales du secteur (voir notre article sur les Tendances des Echanges Mondiaux de Concentrés en 2018/2019), la consommation de produits à base de tomate (exprimée en équivalent frais) aurait augmenté, selon les estimations réunies dans la dernière étude commissionnée par le Conseil Mondial de la Tomate d’Industrie, de 4% environ en 2018/2019 par rapport au niveau moyen des trois exercices précédents. L’intensification des échanges, observable en particulier sur le secteur des conserves mais également mesurable sur ceux des concentrés et des sauces, s’est accompagnée d’une mobilisation plus importante des matières premières transformées dans les mouvements d’exportation : sur le dernier exercice commercial échu, les flux d’approvisionnements au départ des grandes régions de transformation ont concerné l’équivalent d’environ 27,3 millions de tonnes métriques (mT) de tomate fraîche, soit un peu plus de 1% de plus que sur les trois exercices précédents (26,97 millions mT). Dans le même temps, les exportations globales de dérivés de tomate, qui ne drainaient plus depuis quatre ans environ qu’un peu moins de 69% des quantités transformées annuellement, ont attiré en 2018/2019 l’équivalent de 78% des tonnages traités en campagne, signe d’une adéquation plus étroite de l’activité de la filière avec la demande mondiale et d’un recours accru aux marchandises encore en stocks dans les entrepôts des usines pour la satisfaire.

 

La conjugaison de la dynamique des échanges mondiaux avec celle, cyclique, des quantités absorbées par l’industrie de transformation a débouché sur un accroissement presque régulier des quantités disponibles pour répondre à la demande globale jusqu’en 2011/2012. La désorganisation provoquée par la surproduction de 2009 a profondément et durablement perturbé les raisonnements d’activité des campagnes qui ont suivi, et il semble que la réponse apportée par la filière agro-industrielle à la demande globale n’a commencé à se stabiliser que depuis l’exercice 2016/2017 ; parallèlement, les reports globaux annuels de stocks ne se sont engagés dans une phase significative de décrue que depuis trois ans environ. 
La résultante de ces différents phénomènes concomitants est une consommation mondiale toujours en croissance mais dont le rythme annuel de développement s’est progressivement abaissé au cours des dernières années ; sans rentrer plus avant dans le détail, il suffira de noter que cette cadence de croissance (CAGR) qui atteignait 3 à 4 % par an sur les douze premières années du millénaire est ensuite « tombée » aux alentours de 1% - parfois moins – sur les huit derniers exercices. Ce rythme qui préside à la progression actuelle correspond à une hausse moyenne d’environ 360 000 mT (équivalent frais) de la consommation annuelle globale : c’est à l’intérieur de ce volant de croissance que les entreprises en concurrence sur le marché globalisé doivent acquérir les parts de marché indispensables à leur développement.
 
Avec 38,3 million mT (estim. éq. frais) consommées à l’échelle globale en 2018/2019, le dernier exercice a marqué une progression de 8% sur l’exercice précédent (35,5 millions mT) et de 4% par rapport à la moyenne des trois exercices précédents (36,8 millions mT entre 2015/2016 et 2017/2018).

Les marchés émergents arrivent-ils à maturité ?
L’exercice 2018/2019 n’a pas apporté de changements décisifs dans les composantes régionales de la consommation mondiale ; le « socle historique », constitué des ensembles nord-américains et ouest européens, reste de très loin le principal débouché commercial pour les produits à base de tomate, quoique son importance relative dans le paysage global continue de reculer. En 2018/2019, ces deux régions ont assuré ensemble approximativement 44% de la consommation mondiale ; il y a vingt ans, en 1999/2000, la proportion était exactement inverse, l’ensemble Amérique du Nord-UE Occidentale absorbant 56% de la consommation mondiale et les quinze régions alors « émergentes » (Amérique du Sud, Eurasie, Extrême-Orient, etc.) seulement 44%. Dans le contexte de croissance, parfois lente, qui a été celui des vingt dernières années, l’essor et la nouvelle prééminence des régions émergentes met en évidence une vitesse de développement bien supérieure à celle des marchés matures d’Europe et d’Amérique.
Il faut toutefois se garder de généraliser une dynamique qui n’a été homogène ni dans le temps ni dans l’espace : les données de consommation établies selon le modèle utilisé dans l’étude du WPTC révèlent une croissance effectivement très rapide de la consommation dans les « régions émergentes » jusqu’en 2011/2012, mais cette date a marqué le début d’un essoufflement évident de la dynamique de consommation dans ces régions ; parallèlement, les développements observés au sein des marchés matures en Europe et en Amérique du Nord n’ont pas porté de progression décisive au niveau global (même si le dernier exercice a marqué un regain sensible de la consommation domestique aux USA et une poursuite de la progression studieuse en Europe), de sorte qu’il est possible d’évoquer une relative stabilité pour décrire la tendance de la consommation de dérivés de tomate pour cet ensemble. 
 

Il n’est donc pas interdit de considérer cette croissance moins rapide de la consommation dans les régions émergentes comme le signe d’une arrivée de ces marchés à maturité, qu’elle soit la conséquence d’un tassement réel de la consommation ou simplement le reflet d’une indépendance nouvellement acquise par ces régions en termes d’approvisionnement vis-à-vis des trois grands bassins de transformation (Europe, Etats-Unis et Chine), voire l’expression d’une autonomie désormais significative en termes de production et de transformation.
De la même manière, il semble acquis que la croissance rapide qui a animé les exercices du début des années 2000 au niveau mondial a été portée par les hausses de la consommation de produits à base de tomate au Moyen-Orient, en Amérique du Sud, en Eurasie, en Extrême-Orient, en Afrique Occidentale, pour ne citer que les principaux pôles de croissance ; et que le ralentissement de la croissance dans ces mêmes régions, en parallèle avec une dynamique molle ou hésitante dans les régions « historiques », peut être l’une des causes de la mollesse des progressions enregistrée à l’échelle globale depuis quelques années. 

(La deuxième partie sera mise en ligne le 15 avril)
 
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