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News

Chili : 2020, année de consolidation

08/04/2021 - François-Xavier Branthôme - Read in English
L’expansion « hors Amériques » en suspens

Il y a un peu plus d’un an, notre précédente analyse des exportations chiliennes de concentrés (voir nos articles connexes) était placée sous le signe d’une hausse spectaculaire de l’activité extérieure : de 2018 à 2019, les quantités annuelles exportées (sous les codes douaniers 20029012 et 20029019) avaient effectivement bondi de plus de 50% et atteint un niveau record proche de 181 000 tonnes (mT).
L’année 2020 a repris à peu de chose près la même direction, qui l’a portée aux alentours de 175 00 mT, soit un léger retrait de 3% par rapport à 2019 ; le résultat  de l’année écoulée maintient cependant le niveau d’activité à près de 36 000 mT au-dessus de l’activité exportatrice moyenne des trois années précédentes (un peu plus de 139 000 mT sur la période 2017-2019).
 

Bien que le poids relatif des régions Centre- et Sud- Américaines au sein de l’activité extérieure chilienne tende à décroître depuis quelques années, le devenir des exportations de concentrés du Chili se dessine toujours principalement auprès de la clientèle de ces régions proches et, dans une moindre mesure, de celle des marchés extrême-orientaux. Ces trois grandes destinations, qui représentaient dans leur ensemble 94% des exportations chiliennes en 2010, n’ont drainé « que » 84 % de l’activité l’an dernier. Toutefois, avec la dynamique forte des dernières années, les tonnages livrés sur ces marchés sont passées de moins de 87 000 mT annuelles il y a dix ans à plus de 146 000 mT en 2020.
 

Ces débouchés sont également ceux qui ont apporté les développements les plus marquants : les achats costaricains ont augmenté l’an dernier de plus de 5 600 mT par rapport aux flux annuels moyens de la période 2017-2019, les achats colombiens de 3 600 mT, les achats haïtiens de plus de 3 200 mT ; sur la même période, des progressions décisives ont également été enregistrées sur les marchés vénézuéliens (+2 300 mT), guatémaltèques (+2 100 mT), honduriens (+2 000 mT), etc. Il importe néanmoins de noter les replis sensibles des ventes chiliennes au Mexique (-1 600 mT) et à Cuba (- 1 600 mT) : en définitive, les achats régionaux centraméricains de 2020 sont restés pratiquement identiques à ceux de l’année précédente mais ont été supérieurs de près de 17 400 mT à ceux des trois années précédentes.

Sur la même période et dans la sphère commerciale proche, les exportations chiliennes ont également enregistré de bonnes performances sur les marchés argentins (+12 800 mT, en raison des résultats médiocres de la campagne 2019 en Argentine) et uruguayens (+1 400 mT) mais un retrait notable des ventes au Brésil (-4 400 mT) ; au bilan, l’année 2020 s’est conclue par une progression de 11 300 mT des marchés sud-américains.

Il faut enfin mentionner les hausses des quantités livrées l’an dernier au Japon et en Malaisie, qui ont respectivement progressé de 6 400 mT et 3 100 mT par rapport aux résultats moyens de la période 2017-2019.
D’autres bons résultats ont porté le développement des ventes chiliennes l’an dernier, notamment en Amérique du Nord (USA, Porto Rico) et en Pologne ; ces progressions ont cependant été contrebalancées par les baisses significatives enregistrées sur les marchés italiens, allemands, turcs, russes et saoudiens. 
 

L’évolution du taux de change entre le Peso chilien et le Dollar US au cours de l’année 2020 a été favorable aux produits chiliens : au cours des douze mois écoulés, le cours moyen du peso chilien a baissé de 12% par rapport à la monnaie US, améliorant de fait la compétitivité des produits chiliens.
L’année dernière, les revenus issus des exportations chiliennes de concentrés se sont élevés à plus de 154 millions USD, en hausse de 5% par rapport au résultat de 2019 mais surtout de 31% par rapport à la moyenne des trois années précédentes (environ 118 millions USD). Les valeurs en peso chilien font apparaître des augmentations de 19% environ par rapport au résultat de 2019 et de 55% par rapport à la performance moyenne des trois années précédentes.
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