Le prix global moyen 2017 pratiquement identique à celui de 2016
Avec l’accord conclu le 9 juin dernier, la filière du Centre-Sud de l’Italie a été la dernière à « boucler » ses négociations pour le prix de la tomate fraîche « campagne 2017 ».
Sur la base des quantités et des prix consignés par le WPTC, ce sont désormais environ 30,6 millions de tonnes métriques attendues cette année en transformation dont les prix de référence 2017 sont connus – des valeurs indicatives très probablement différentes des prix finalement payés pour les tomates livrées en usine, qui seront fonction des modalités de paiement, des accords spécifiques avec les entreprises, modulés par les résultats d’agréage, accompagnés ou non de primes de précocité ou de tardivité, etc.
Ces prix moyens de matière première sont ainsi déterminés pour une grande majorité des pays intervenant au niveau mondial, en particulier sur le marché des concentrés : les conclusions des négociations – et la légère dépréciation du dollar US face à l’Euro - des dernières semaines ont apporté quelques changements à la tendance nettement baissière (74 USD/mT environ) qui se dégageait des données disponibles en avril dernier.
Troisième année consécutive de baisse
Pour la troisième année consécutive, la tendance globale est à la baisse du prix de la matière première : selon les estimations au 15 juin, la valorisation globale moyenne de la tomate d’industrie pour 2017 est finalement assez proche, quoique légèrement en retrait, de celle de 2016, à 78,5 USD/tonne métrique (mT) (contre 79 USD/mT l’an dernier) ; représentatif de quinze des principaux pays producteurs mondiaux de concentrés, ce niveau, parmi les plus bas des dix dernières années, illustre clairement la volonté des grandes filières mondiales de maîtriser la progression - voire d’obtenir une réduction - des prix cette année.
L’objectif de cette démarche est multiple : en premier lieu, inciter l’amont agricole à réduire les quantités à transformer cette année, afin de ne pas aggraver une situation déjà difficile sur le front des stocks ; en deuxième lieu, faire baisser la part du coût de la matière première dans les coûts de production ; aménager un gain de compétitivité sans augmenter les volumes traités, dans un contexte marqué par une concurrence exacerbée sur un marché global en très faible expansion ; enfin, désamorcer dès ce printemps les éventuelles velléités d’accroissement des tonnages que ne manqueraient pas de susciter, pour 2018, un « dérapage » des prix 2017 de matière première.
Quelques données complémentaires
Evolutions comparées des prix indicatifs moyens de matière première pour le groupe constitué par les cinq pays de l’UE, pour le TOP12 des pays producteurs de concentrés, pour la Californie et pour la Chine.