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News

UE : Echanges de dérivés de tomate en 2017/2018

14/02/2019 - François-Xavier Branthôme - Architecture of Trade - Read in English
Vingt ans d’excédent commercial de la balance “dérivés de tomate”
 
Dans une interprétation légèrement différente de celle de la Commission Européenne(*) concernant les performances européennes en matière d’échanges de dérivés de tomate, il apparaît que l’Union Européenne se positionne, depuis de nombreuses années, comme un pôle incontournable – en fait au tout premier rang mondial – de transformation et d’approvisionnement du marché global.
En contradiction notable avec la conclusion de ce récent rapport de l’UE selon laquelle « l’UE devrait probablement devenir un exportateur net de tomates transformées d’ici 2030 » qui laisse entendre que cela n’est actuellement pas le cas, voire que l’UE est dépendante des importations pour la satisfaction de sa consommation domestique, les résultats commerciaux des deux dernières décennies ne laissent aucun doute, ni sur la vocation exportatrice de la filière industrielle européenne de la tomate, ni sur la réalité des excédents de sa balance commerciale.
 
Depuis 1997/1998, pas une seule fois le bilan quantitatif des échanges « tomate transformée » de l’UE28 n’a été négatif : si les données disponibles montrent que la balance commerciale « dérivés de tomate » de l’UE28 a globalement décliné durant les quinze premières années de la période (de 2,5 millions de tonnes métriques (mT) équivalent matière première en 1997/1998 à moins de 975 000 mT en 2011/2012), elles montrent également que cette dernière valeur a constitué un seuil plancher à partir duquel la filière européenne de transformation a su reconsolider ses échanges, dans un contexte commercial extrêmement tendu, et rehausser progressivement ses performances sur les six derniers exercices commerciaux pour porter l’excédent de sa balance aux alentours de 2,1 millions mT en 2017/2018.
 
Evolutions comparées des exportations et importations de dérivés de tomate de l’UE au cours des 21 derniers exercices commerciaux. Les performances présentées cumulent les échanges intracommunautaires et les échanges avec les pays tiers.
 
Composantes de l’excédent commercial
Au fil de ces vingt-et-un exercices (pour lesquels nous considérons, indifféremment de la chronologie de leur appartenance à l’UE, les résultats des pays qui la composent en 2017/2018), les performances des différents secteurs d’activité n’ont pas été uniformes ni n’ont connu forcément les mêmes réussites. Sans rentrer inutilement dans le détail, il est clair que la suprématie de la filière italienne sur le secteur des conserves de tomates (pelées, non pelées, entières, non entières, etc.) à l’échelle mondiale s’est inévitablement traduite par un bilan constamment et largement positif de la balance commerciale de ce pays – et donc de l’UE – sur ce secteur : proche de 270 000 mT (produits finis) en 1997/1998, l’excédent commercial européen « conserves » s’est progressivement détérioré jusqu’à son résultat le plus faible en 2004/2005 (195 000 mT), avant d’enchaîner de manière quasiment ininterrompue des hausses portées par un développement solide du marché mondial et d’atteindre les niveaux records enregistrés lors de la saison commerciale 2017/2018 avec plus de 560 000 mT d’excédent. 
Sur ce secteur, l’importance des « forces en présence » explique la dichotomie évidente entre les résultats nettement excédentaires des membres historiques (UE15) (de 266 000 mT en 1997/1998 à 642 000 mT en 2017/2018) et le déficit chronique et croissant des « nouveaux membres » (UE13, adhésion après 2000) (de -12 000 mT en 1999/2000 à -79 000 mT sur le dernier exercice).
 
Le même contraste entre des filières de taille et de vocation résolument différentes anime les flux d’échanges du secteur des concentrés, pour lesquels les performances de l’UE15 (Italie, Espagne, Portugal, etc.) génèrent depuis de nombreuses années un excédent commercial solide (de 344 000 mT en 1997/1998 (tous produits, conditionnements et modalités contractuelles confondus) à 378 000 mT en 2017/2018) tandis que l’UE13 (Pologne, Roumanie, République Tchèque, etc.) s’installe dans une dépendance durable aux importations, avec un déficit qui s’est creusé de -27 000 mT en 1997/1998 à -138 000 mT lors du dernier exercice.
Considérés dans leur ensemble, les résultats de l’UE28 affichent sur toute la période considérée un bilan positif, avec un affaiblissement progressif de 1997/1998 jusqu’en 2011/2012 (moins de 122 000 mT d’excédents), suivi d’un regain d’activité qui aboutit à l’excédent de 240 000 mT environ enregistré en 2017/2018. 
 
Le secteur des sauces et ketchup représente un cas particulier pour lequel il est difficile à la fois d’identifier une dynamique régulière et d’ « opposer » les ensembles géographiques et historiques qui constituent l’Union Européenne. Force est de constater que la balance commerciale européenne « sauces tomate » a souvent été négative au cours des deux dernières décennies, notamment de 2003/2004 à 2012/2013 où les quantités concernées ont oscillé autour d’une moyenne annuelle de l’ordre de 50 000 mT de produits finis environ.
Contrairement aux secteurs des conserves et des concentrés, le déficit de la balance « sauces tomate » de l’UE28 a plus généralement été le fait de quelques pays importateurs massifs dans l’UE15 (Royaume-Uni, France, Allemagne, etc.) qui ont ainsi entretenu un déficit « régional » sensible (39 000 mT en 2003/2004, 92 000 mT en 2008/2009, 64 000 mT en 2012/2013), tandis que les activités exportatrices bien réelles mais plus modestes de la Pologne ou de la République Tchèque généraient des excédents pour l’UE13 mais restaient insuffisantes pour compenser les flux portés par la demande de l’UE15. 
 
En définitive, l’excédent commercial européen de la balance « tomate transformée » s’est principalement construit au cours des vingt dernières saisons autour des activités « concentrés » – de 1997/1998 jusqu’à 2007/2008 – puis des activités « conserves » – entre 2008/2009 et 2017/2018 –, les performances sur le secteur des sauces et ketchup restant excessivement variables et marginales en termes de quantités de matière première mobilisées. En effet, pour les exercices les plus récents, les volumes absorbés dans l’excédent commercial ont plus que doublé en six ans, passant de moins d’un million de tonnes en 2011/2012 à près de 2,1 millions de tonnes l’an dernier.
Ce faisant, l’Union Européenne a investi dans l’excédent commercial du dernier exercice 2017/2018 une part que l’on peut estimer aux environs de 19% de son activité totale de transformation (11,1 millions mT). Cette fraction est en nette consolidation depuis quelques saisons, mais reste inférieure aux meilleurs niveaux atteints avant 2009 (25% en 2006/2007, 28% en 2001/2002) voire avant 2000 (38% en 1997/1998) (voir les infographiques en fin d’article).
 
Échanges avec les pays tiers et balance nette
Les filières de transformation actives au sein de l’UE28 peuvent s’appuyer, dans leurs recherches de débouchés notamment sur le secteur des concentrés, sur un marché en grande partie captif. La question de l’exposition du marché européen à la compétition en provenance de pays tiers ne se pose pratiquement pas pour le secteur des conserves, détenu en majeure partie par les transformateurs du sud de l’Italie et exposé à la seule concurrence de quelques opérateurs également européens, notamment espagnols et portugais.
 
Sur le secteur des concentrés, qui a mobilisé en 2017/2018 plus de la moitié (52%) des matières premières investies dans l’excédent de la balance européenne des dérivés de tomate, plus de 80% des 1,2 million de tonnes de concentrés (produits finis) importées par l’ensemble des pays de l’UE l’an dernier correspondaient à des mouvements intracommunautaires. En d’autres termes, plus de 239 000 mT de concentrés d’origine extérieure à l’UE sont venus approvisionner les marchés de l’UE lors du dernier exercice (2017/2018). La part du marché européen alimentée par des origines extérieures a pu être plus importante au cours des deux dernières décennies (jusqu’à 28%, voire 30% sur la période 2008/2009 – 2011/2012) ; mais sur les vingt dernières saisons, les transformateurs européens ont fourni en moyenne 77% des approvisionnements domestiques.
Parallèlement, ces mêmes opérateurs européens ont consacré en moyenne sur la même période moins des trois quarts (73%) des quantités qu’ils ont exportées au marché interne européen. La fraction des exportations européennes drainées par le marché domestique augmente d’ailleurs presque régulièrement depuis vingt ans (71% du total exporté en 1997/1998, 79% en 2017/2018) ; pour autant, les transformateurs européens ont donc consacré en moyenne 27% de leurs exportations de concentrés aux marché tiers soit, sur la saison 2017/2018, un peu plus de 304 000 mT de produits finis.
 
Au fil des vingt derniers exercices, la balance commerciale européenne extérieure des concentrés (autrement dit vis-à-vis des seuls pays tiers) a beaucoup varié, au gré de la compétitivité des produits confrontés aux concurrences chinoises, US, etc. Largement excédentaire sur son territoire, la filière européenne de transformation de la tomate l’a été moins, ou de façon beaucoup plus irrégulière, sur les marchés extérieurs et, en une seule occasion, au cours d’une période de trois ans particulièrement difficile sur les plans industriels et commerciaux (2009/2010, 2010/2011 et 2011/2012), la balance a été tout juste équilibrée voire ponctuellement déficitaire ; après cet épisode qui a également marqué un tournant dans la dynamique mondiale de transformation et d’échanges, la filière européenne a pu réimposer ses produits sur les marchés extérieurs, mais sans renouer pour autant avec les niveaux d’excédents qui avaient précédé la crise de 2009/2010.
 
En conclusion, les données officielles d’échanges fournies par les services douaniers européens établissent clairement que les niveaux d’activité pratiqués par l’industrie européenne de transformation de la tomate lui permettent actuellement de répondre aisément à la demande domestique et de générer des excédents non négligeables à l’exportation.
Parallèlement à de ce constat, les perspectives ouvertes par le rapport de la Commission Européenne laissent à penser que la consommation domestique d’une part, et les marchés extérieurs d’autre part, devraient se développer à un rythme soutenu dans les prochaines années, qui devrait porter la demande totale à l’horizon 2030 à des niveaux sensiblement plus élevés que ceux que notre filière connaît aujourd’hui : après le contexte très difficile des dernières années, cette appréciation sera sans aucun doute bien accueillie par l’industrie européenne.
 
Quelques données complémentaires
(*): Rapport CE (2018) sur les perspectives pour les marchés et les revenus de l’agriculture en UE, 2018-2030. Commission européenne, Direction générale agriculture et développement rural, Bruxelles
 
La balance européenne des dérivés de tomate : après plusieurs épisodes de dépréciation, les performances commerciales ont progressivement reconsolidé les positions de la filière de transformation européenne sur le marché mondial.
 
La part des quantités transformées par la filière européenne absorbée dans l’excédent commercial a recommencé à croître au cours des cinq ou six derniers exercices.
 
La majeure partie des « exportations » des pays transformateurs européens est destinée au marché domestique, dans une proportion qui va croissant depuis de nombreuses années ; dans le même temps, les quantités destinées aux marchés extérieurs augmentent elles aussi régulièrement.
 
Battus en brèche durant quelques années sur leur propre territoire par les produits en provenance de pays tiers, les produits d’origine communautaire ont progressivement reconquis leur place dans les approvisionnements européens en concentrés.
 
Source : IHS
 


 
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