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News

Revenus des pays du TOP10 des exportations mondiales, MY2016/2017

26/12/2017 - François-Xavier Branthôme - Architecture of Trade - Read in English
La compétition globale est exacerbée par le rétrécissement des débouchés et la détérioration des cours mondiaux.
 
Pour la troisième année consécutive – une série inédite dans l’histoire de la filière mondiale, la valeur des échanges globaux de dérivés de tomate a diminué en 2016/2017. Cette dynamique préoccupante trouve ses sources tant dans le ralentissement de l’activité globale des échanges que dans l’érosion continue des cours mondiaux des produits. Et le recul enregistré au cours du dernier exercice commercial (juillet 2016/juin2017) est loin d’être négligeable : depuis les sommets atteints en 2013/2014 avec près de 6,7 milliards de dollars US, la valeur des dérivés échangés à l’échelle mondiale a reculé de 14% (environ 935 millions USD), pour descendre à 5,76 milliards USD en 2016/2017. Ce dernier chiffre est la conséquence d’une baisse de 4 % entre les deux derniers exercices ; il est également inférieur de plus de 10% à la moyenne des trois exercices précédents (2013/2014, 2014/2015 et 2015/2016) (6,44 milliards USD).
 
Les échanges de concentrés de tomate ont drainé plus de la moitié des sommes mobilisées à l’échelle mondiale l’an dernier : un peu moins de 3 milliards USD ont été dépensés sur ce secteur, les exportations de conserves de tomate (1,234 milliard USD) représentant environ 21% de la dépense totale de l’exercice, celles de sauces et ketchup (1,585 milliard USD) environ 28% de l’ensemble.
 
Une fois encore, les secteurs de produits les mieux valorisés ont mieux résisté à l’affaissement du chiffre d’affaires que les autres. Indépendamment des périodes considérées, les concentrés de tomate sont le secteur dont les exportations ont le plus perdu en valeur : exprimés en dollar US, la valeur totale des exportations du secteur sur l’exercice 2016/2017a été inférieure de 446 millions USD (-13%) à la moyenne de celles des trois exercices précédents. Le recul enregistré par les exportations globales de conserves est pratiquement trois fois moindre, dont la valeur a baissé de 153 millions USD (-11%) par rapport à la moyenne des trois exercices précédents. Le secteur des sauces, enfin, bien que moins affecté par les tendances économiques mondiales, a cependant abandonné près de 5% (78 millions USD) par rapports à ses performances précédentes : sur l’ensemble, ce sont près de 770 millions USD qui ont été « perdus » entre les exercices 2013/2014, 2014/2015, 2015/2016 et celui de 2016/2017.
 
Italie, USA, Chine, Espagne, Pays-Bas, Portugal, Iran, Turquie, Allemagne et Chili  constituent le TOP10 2016/2017 des pays exportateurs
En dehors de ce tassement des revenus, le TOP10 des pays exportateurs de l’exercice 2016/2017 n’apporte pas de grande nouveauté par rapport aux exercices précédents. Forte de ses exportations de conserves et de sa présence dans tous les secteurs produits, l’Italie reste le leader incontesté du marché mondial avec une part de marché de 32% en valeur (1,674 milliards d’Euros, ou 1,825 milliard USD) ; le chiffre italien est pratiquement inchangé (-0,1%) par rapport à l’exercice 2015/2016 et très peu différent de la moyenne des trois exercices précédents (+0,8%). Il est également presque équivalent au total des chiffre d’affaires réalisés par les Etats-Unis, la Chine et l’Espagne réunis. Il importe cependant de noter que le résultat italien procède des bonnes performances sur le secteur des concentrés (en hausse de 18 millions d’Euros (+3%) sur la moyenne des trois exercices précédents) et sur celui des sauces (+7 millions d’Euros, soit 4%), qui compensent le net recul subi sur le secteur des conserves (- 12 millions d’Euros, -1%).
 
La valeur des ventes extérieures US s’est élevée à près de 752 millions USD en 2016/2017 (l’équivalent de 689 millions d’Euros), en retrait de 6% par rapport à la moyenne des trois exercices précédents ; les exportations de concentrés ont payé le plus lourd tribut (-22%) aux difficultés commerciales du moment – des pertes en partie compensées par les résultats favorables enregistrés sur les ventes extérieures de conserves (+7%) mais surtout de sauces, le secteur phare des opérateurs US, dont le chiffre a progressé de 12%. La part des Etats-Unis s’est élevée à 13% du marché mondial l’an dernier.
 
Presqu’entièrement focalisé sur les exportations de concentrés, le chiffre d’affaires chinois de 2016/2017 a subi de plein fouet la détérioration des cours mondiaux du secteur, avec une chute d’ensemble de près de 259 millions USD par rapport aux trois exercices précédents (956 millions USD en moyenne) qui signe la baisse la plus importante au sein du TOP10 ; le secteur des concentrés a abandonné près de 250 millions USD (-27%), ceux des conserves et des sauces reculant respectivement de 2 millions USD (-35%) et 7 millions USD (-21%). La valeur des produits chinois exportés en 2016/2017 a représenté un peu plus de 697 millions USD (soit environ 638 millions d’Euros) (contre près de 824 millions USD - ou 743 millions d’Euros - en 2015/2016). 
 
Avec près de 414 millions d’Euros (l’équivalent de 451 millions USD) générés par les exportations en 2016/2017, l’Espagne a fait progresser son chiffre d’affaires de 1% par rapport au chiffre moyen des trois exercices précédents (408 millions d’Euros) : malgré la détérioration des cours des concentrés, la filière espagnole a réalisé un gain minime dans lequel la performance des ventes extérieures de concentrés (+30 millions d’Euros, soit une hausse de 12%) efface les reculs sensibles enregistrés sur le secteur des conserves (19 millions d’Euros de moins (-24%) que la moyenne des trois exercices précédents) et sur celui des sauces (-5,5 millions d’Euros, soit 7% de moins que la moyenne des exercices 2013/2014, 2014/2015, 2015/2016).
 
La progression enregistrée durant l’exercice 2016/2017 place le Portugal en tête des performances du TOP10 mondial des exportations. Les 240 millions d’Euros (soit environ 261 millions USD) issus des ventes extérieures – essentiellement des concentrés – marquent une hausse de 70% par rapport à l’exercice 2015/2016, une très mauvaise année pour la filière portugaise tant sur le plan industriel que sur le plan commercial. Mais ce résultat signe également une progression de 24% (près de 47 millions d’Euros) par rapport à la moyenne des trois exercices précédents : le gain est d’autant plus significatif que la progression touche de façon quasiment égale tous les secteurs d’activité, avec une hausse de 38 millions d’Euros (+24%) du chiffre d’affaires des exportations de concentrés, de 5 millions (+24%) sur le secteur des sauces et de 3,3 millions (+29%) sur celui des conserves.
 
Pour la première fois depuis de nombreuses années, la valeur totale des exportations iraniennes a été supérieure à celle des exportations turques, ce qui place l’Iran et la Turquie respectivement aux 7ème et 8ème rangs du TOP10 des exportations de dérivés de tomate. Le résultat iranien se confond avec celui des exportations de concentrés (99% du chiffre total) : à 207 millions USD (l’équivalent de 190 millions d’Euros), l’Iran a amélioré de 10% la performance moyenne des trois exercices précédents. L’Iran détient 4% environ du marché global.
 
Plus des trois quarts du chiffre d’affaires 2016/2017 des ventes extérieures turques (193 millions USD, soit environ l’équivalent de 177 millions d’Euros) sont provenus du secteur des concentrés, les conserves ayant contribué à hauteur de 13% et les sauces pour 9% de la valeur totale des produits exportés; après trois exercices commerciaux relativement fastes, la valeur des exportations a reculé de plus de 41 millions USD (-18%), en raison principalement du retrait important des revenus issus des ventes extérieures de concentrés (-30 millions USD, - 17%) et de ceux du secteur des sauces (- 9 millions USD, - 34%).
 
Avec 119,9 millions USD d’exportations en 2016/2017, le Chili a pratiquement reconduit à l’identique le résultat de l’exercice précédent (118,6 millions USD) ainsi que la moyenne des trois exercices précédents (120,3 millions USD). Plus de 95% de la valeur correspond aux exportations de concentrés et moins de 5 % de celles des sauces, qui n’ont pas enregistré de variations significatives sur la période considérée.
 
Deux pays de la zone Euro, non premiers transformateurs, figurent également dans ce TOP10. Les Pays-Bas interviennent essentiellement sur le secteur des sauces, dont les exportations ont produit 84% du chiffre d’affaires de l‘exercice 2016/2017 (274,5 millions d’Euros, l’équivalent de 299 millions USD). Comme dans le cas du Chili, le dernier résultat ne diffère que très peu de celui de 2015/2016 ni de la moyenne des trois précédents exercices ; cette stabilité apparente masque en fait une sensible détérioration de la performance néerlandaise sur son secteur de prédilection - les sauces, dont le chiffre recule de 17 millions d’Euros (-7%) par rapport au résultat moyen des exercices 2013/2014, 2014/2015 et 2015/2016. Ce recul important est presque intégralement effacé par des améliorations spectaculaires sur les autres volets de son activité (+10,8 millions d’Euros et doublement de la performance sur le secteur des conserves, +6,1 millions d’Euros soit + 35% sur le secteur des exportations de concentrés).
 
L’Allemagne a réalisé une bonne opération en portant son chiffre à plus de 137 millions d’Euros (l’équivalent de 150 millions USD) en 2016/2017. Une bonne performance sur le secteur des sauces, qui ont contribué à hauteur de 73% au résultat du dernier exercice, a permis de hausser d’un peu plus de 10 millions d’Euros la valeur totale des exportations, tandis que le secteur des concentrés abandonnait environ 1 million d’Euros.
 
Les pays du TOP10 ont très exactement drainé 86% de la valeur générée en 2016/2017 par les exportations de produits de tomate. Cette part a représenté 4,956 milliards USD (l’équivalent de 4,545 milliards d’Euros). Au cours des trois exercices précédents, la part du marché mondial détenue par les pays du TOP10 avait représenté jusqu’à plus de 87% de la valeur totale des exportations globales, et s’était élevée jusqu’à plus de 5,8 milliards USD : les deux derniers exercices, 2015/2016 et 2016/2017, ont bien été ceux d’un « rétrécissement » décisif de la valeur et des revenus.
Développement des productions et des transformations locales, politiques nationales protectionnistes, croissance molle de la consommation globale, réduction des niveaux de valeur des dérivés de tomate, ce sont autant de mécanismes qui expliquent l’exacerbation croissante de la concurrence.
Cette situation encourage, dans le meilleur des cas, une stagnation des prix et incline à une recherche de rentabilité immédiate dans une inflation désormais hasardeuse des volumes. Une spirale potentiellement destructrice…
 
Sources: IHS
 
Quelques données complémentaires

 
 
 
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Editor : TOMATO NEWS SAS -  MAISON DE L'AGRICULTURE - TSA 48449 - 84912 AVIGNON Cedex 9 - FRANCE
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