Les surfaces plantées en tomate d’industrie cette année au Portugal atteignent leur plus bas niveau depuis 2013. Selon les premières estimations publiées le 20 juin par l’INE (Institut National portugais des statistiques), de nombreux producteurs découragés par les difficultés se sont détournés de cette culture, qui occupe en 2018 une surface inférieure de 26% à celle de l’année passée.
Les prévisions agricoles du 31 mai, disponibles sur le site de l’INE, indiquent que les opérations de plantation ont été retardées cette année de trois semaines par rapport à la normale, et n'étaient pas encore achevées fin mai.
Les surfaces dédiées à la tomate d’industrie sont ainsi passées de 19 600 hectares en 2017 à 14 400 hectares en 2018, une diminution sensible qui reflète essentiellement les difficultés importantes rencontrées sur le plan phytosanitaire (aleurodes, acariens) ainsi que dans le domaine qualitatif (défaut de coloration), ayant entraîné une moindre valorisation des récoltes.
« Ces difficultés ont rebuté un grand nombre de producteurs et, pour la majorité de ceux qui restent, ont provoqué une diminution sensible des surfaces installées », explique l’INE, qui ajoute que les premières cultures déjà en fleurs se développent lentement en raison des températures trop douces et du choc de transplantation lié au fait que les plants ont été repiqués à un stade de développement déjà très avancé (retard lié aux perturbations météorologiques). L’INE fait également état d’une « augmentation évidente » du nombre de traitements phytosanitaires préventifs par rapport aux besoins habituels.
Concernant les conditions climatiques, l’INE rappelle que le mois de mai a été très sec, avec cependant des épisodes de fortes averses orageuses, voire de grêle, dans la deuxième moitié du mois. La pluviométrie de mai a représenté seulement 54% des précipitations moyennes de ce même mois pour la période 1971-2000. Ces conditions ont été globalement bénéfiques pour le développement végétatif des cultures et ont permis une amélioration de la situation des sols. Actuellement, avec une valeur pluviométrique cumulée correspondant à 96% de la normale pour l'année hydrologique 2017/2018, « il n'y a aucune limitation à la disponibilité de l'eau, qu’il s’agisse de répondre aux besoins des cultures » ou aux besoins des sites de transformation, conclut l’Institut.
Source : rtp.pt/noticias/economia
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