Le ketchup fait partie des produits US concernés par les tarifs douaniers à l’importation
Selon le quotidien anglais The Guardian du 17 avril, le ketchup, les sacs à main et les consoles de jeux vidéo figurent parmi les produits américains importés qui risquent de subir l’application de droits douaniers à l’entrée de l’UE, suite aux dernières mesures proposées par le bloc européen en réaction à la récente escalade du conflit transatlantique à propos des subventions accordées à l’industrie aéronautique.
Le 17 avril, la Commission européenne a menacé d’imposer des tarifs douaniers sur les importations US à hauteur de 20 milliards USD (17,8 milliards EUR), et a publié un catalogue de 11 pages des produits et objets concernés par ces mesures, qui concernent également les avions et les tracteurs, suite à une décision de l’OMC condamnant Washington le mois dernier.
Dans le cas des ketchups, les mesures seront avant tout symboliques, à l’image des produits ciblés en sens inverse par l’administration US (fromages, champagne, huile d’olive, huîtres, etc.) : les quantités de ketchup US importés dans l’Union Européenne sont minimes, de l’ordre de 6 200 tonnes métriques (mT) de produits finis en moyenne sur les trois dernières années, alors qu’elles atteignaient environ 14 000 mT au plus fort des flux sur la période 1999-2001.
Ces mesures représentent la réaction de l’UE à la publication récente par Donald Trump d’une liste de 7 pages de produits et objets européens ciblés par des tarifs douaniers, allant des avions de ligne jusqu’aux produits laitiers et au vin, pour contrecarrer les 11 milliards USD de pertes causées, d’après le gouvernement US, par les subventions accordées au fabricant aéronautique Airbus.
Quelques données complémentaires
Depuis les pics d’activité atteints entre 1999 et 2001 et entre 2008 et 2010, les quantités de sauces et ketchups exportées par les États-Unis vers l’Europe ont beaucoup diminué. Les principaux débouchés pour ces produits dans l’UE restent le Royaume-Uni et la Suède, qui ont drainé entre 75% et 85% des flux entrants au cours des quatre dernières années. À quelques exceptions près, les autres marchés européens ne sont pas concernés par ces échanges.
Sources: theguardian.com, TDM