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News

Italie : un bilan serein à mi-parcours

01/09/2017 - François-Xavier Branthôme - 2017 Season - Read in English

Qualité satisfaisante mais campagne probablement écourtée

Le 23 août dernier, avec un peu d’avance sur la réalité des usines, la presse régionale italienne a annoncé que la transformation avait atteint 50% des objectifs dans le nord du pays…
A cette date – alors que les quantités livrées ne devaient représenter qu’environ 45% des volumes contractés, les rythmes de réception et de transformation étaient à leurs niveaux culminants dans les usines du nord comme du sud, pour faire face au flux maximum permanent des arrivées : les températures élevées des derniers mois et semaines ont en effet entraîné un regroupement important de la maturité qui s’est traduit par un afflux simultané de matière première dans les usines, contraintes de travailler à pleine vitesse pour éviter la saturation. Selon les industriels, la qualité était satisfaisante, quoique la maturation accélérée (par les conditions météorologiques) et le Brix un peu faible (moins de 4,8, voire proche de 4,7 soit un peu en-deçà des niveaux habituels) aient quelque peu pénalisé les livraisons à l’agréage. Cette baisse du Brix a également entrainé une légère détérioration du rendement industriel.

Pourtant, à mi-parcours, la plupart des industriels du nord de l’Italie restaient optimistes, à l’image de Dario Squeri (Steriltom) pour qui « Piacenza réussira une bonne campagne parce qu’à la différence de provinces comme celles de Mantoue ou Ferrare (distantes seulement d’une centaine de km), où les récoltes seront très regroupées dans le temps, la récolte des variétés tardives permettra aux usines de travailler dans quelques semaines de façon plus régulière, sans risques d’abandonner une partie des quantités dans les champs ».

Aux derniers jours d’août, une perspective désormais quasiment certaine, même s’il faut attendre les données officielles de l’OI Pomodoro : dans le « Distretto », les quantités devraient diminuer, de 2,84 millions de tonnes l’an dernier à 2,4 ou 2,5 millions de tonnes cette année, soit environ 300 000 tonnes de moins sur un marché « très calme pour l’instant et qui continue à souffrir de la concurrence espagnole, mis à part quelques segments de formats industriels », précise Stefano Spelta (A.R.P.). Concernant la récolte, l’industriel insiste lui aussi sur la forte concentration de maturation, sur les bons rendements agricoles (75 à 85 mT/ha) et sur le niveau extrêmement élevé du rythme de fonctionnement des usines, qui devrait selon lui retomber assez brusquement dans les premiers jours de septembre.

La récolte se terminera plus rapidement que d'habitude
En conclusion de son commentaire, Dario Squeri indique que « la campagne s’achèvera avec une dizaine de jours d’avance » sur le calendrier habituel. Une analyse que partage Antonio Casana, pdg de Solana (Maccastorna), qui estime que « la récolte se terminera plus rapidement que d’habitude » en particulier dans le sud de l’Italie, et probablement aussi dans le nord. Le transformateur évoque une qualité « décente sans être excellente, un Brix moyen plutôt faible et des rendements de transformation inférieurs à la moyenne ». Pour lui, les cultures de variétés tardives seront moins productives, « en raison des phénomènes de coulure et du faible taux de nouaison provoqué par les chaleurs extrêmes enregistrées en juillet et août. […] 2017 restera certainement dans les mémoires comme une année difficile pour les tomates ».
D’après les indications fournies par M. Casana, le nord de l’Italie avait récolté 35% de ses surfaces au 15 août, pour une production d’environ 1 million de tonnes ; à la même date, le sud avait récolté 50% de ses surfaces, et transformé environ 1,2 million de tonnes de tomate. En tout, ces 2,2 millions de tonnes représentaient 41% de la surface nationale.

Cette année, les coûts d'irrigation ont doublé

Cette année, nombre de producteurs ont réduit leurs surfaces, peu motivés par les prix proposés. Pour ceux d’entre eux qui ont eu la chance de pouvoir irriguer, les rendements sont « satisfaisants, mais sans plus ». Mais le coût de l’accès à l’eau a fortement augmenté, parfois jusqu’à doubler, pour pallier le manque quasi-total de précipitations. Inversement, cette absence de pluie a permis de réduire le nombre de traitements phytosanitaires, et donc permis une économie…

(Voir aussi “Half-way point for the north Italy crop” et “Italie: l'eau, un enjeu vital”).

Sociétés liées

OI Pomodoro da Industria Nord Italia

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SOLANA SpA

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STERILTOM Srl

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