Début décembre, l’Association italienne Assoplant a rendu publiques ses réflexions concernant la production en pépinière de plants de tomate pour la filière tomate d’industrie.
Afin de s’inscrire dans les prémices de la planification de la production des plants de tomates d’industrie pour la saison 2021, Assoplant a jugé utile de porter à l'attention de tous ses partenaires la teneur de quelques réflexions recueillies auprès de certains de ses membres impliqués dans cette filière spécifique.
La stagnation des prix de vente des plants depuis de nombreuses années a fait du plant de tomate d’industrie une denrée commune et créé une situation dans laquelle il est difficile pour les pépiniéristes d’engager des investissements dans les nouvelles technologies et donc de développer des techniques de culture innovantes.
Le marché requiert cependant des plants de plus en plus performants qui permettent aux producteurs de planifier de manière optimale les opérations de repiquage et les périodes de récoltes. De tels produits ne peuvent être obtenus qu’en mettant en œuvre des techniques de culture en pépinière de haute valeur technologique, que seule une exploitation organisée et bien structurée en termes d'équipement et de système peut garantir.
L'un des facteurs qui affectent fortement le profil économique de la production en pépinière tient aux variations négatives du taux de germination et de l’énergie germinative qui, dans certains cas, peuvent être relativement importantes par rapport à la norme de référence retenue par nos clients producteurs.
Ce type de cas de figure entraine la production de plants de mauvaise qualité, qui génèrent des problèmes lors de la transplantation automatique dans les champs, notamment avec les équipements de repiquage de dernière génération. Ces incidents provoquent une augmentation des coûts de production pour le pépiniériste et pour le producteur et peuvent être à l’origine d'une mauvaise planification des transplantations et des récoltes.
En vue d'optimiser la phase de production en pépinière et donc, en aval, celle des producteurs, l’association italienne Assoplant juge opportun d'énumérer ci-dessous certains aspects à prendre en compte lors de la signature des prochains contrats de fourniture de plants.
La traçabilité de la production est une obligation légale pour le secteur des pépinières depuis plus de vingt-cinq ans et la culture des plants est gérée sur la base de lots, dans un système qui permet de traiter toutes les étapes de production des espèces horticoles, y compris et en particulier les données concernant l’origine des semences. Dans un souci d'économie, il est donc conseillé d’utiliser uniquement les données de gestion existantes, spécifiques aux entreprises pépiniéristes et obligatoires aux termes de la réglementation en vigueur. Ces données sont plus que suffisantes pour fournir les garanties exigées par la filière, en évitant ainsi l’accumulation de coûts en cas d’intervention supplémentaire de services externes.? En cas de fourniture de semences en «travail à façon» par le client, il convient de demander au client une copie des certificats d'analyses effectuées sur la semence qui liste les pathogènes recherchés et explique les protocoles d'analyse adoptés par le laboratoire accrédité choisi par le client.
? Dans le cas d'un «travail à façon», il est très important de fixer contractuellement, pour la date de livraison des semences, une date limite qui se réfère à la date de livraison des plants. Ce délai doit être suffisant pour effectuer tous les contrôles de conformité des semences entrant dans la pépinière ; ces contrôles doivent inclure des tests indépendants de germination en tourbe et des analyses d'échantillons par des laboratoires indépendants. Il est donc conseillé d'adopter une date limite de réception des semences «à façon» en pépinière d'au moins 60 jours avant la date de livraison des plants. En cas de retard dans la réception des semences, la date de livraison des plants doit être repoussée d'un délai égal au retard de livraison des semences.
Tous les pépiniéristes, ainsi que les autres opérateurs de la filière, sont invités à prendre dûment en considération les éléments de cette note, en tenant également compte des aspects phytosanitaires en relation avec les récents amendements à la législation sur le "passeport des plantes" qui ont transféré au producteur toute la responsabilité des contrôles de prévention et d’éventuelle gestion des situation d’urgence phytosanitaire.
Quelques données complémentaires
Source: freshplaza.it
