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News

Italie : la tomate reprend des couleurs

06/07/2017 - François-Xavier Branthôme - Read in English

Les exportations progressent et la consommation intérieure repart

Les bilans d’activité que nous avons dressés ces derniers mois, en termes de quantités et de revenus, pour les échanges mondiaux de dérivés de tomate et pour la filière italienne en particulier, ont montré une reprise nette des ventes extérieures du « beau pays » et rappelé la position exceptionnelle qu’occupe l’Italie en termes économiques au sein de la filière mondiale.

Début juin, de nouveaux éléments récemment publiés par l’ISMEA sont venus confirmer les tendances que nous avions identifiées sur l’activité extérieure et compléter ces premiers signes de reprise par la démonstration d’un regain de consommation sur le marché domestique italien.

Selon les données compilées par l’Institut de Services pour le Marché Alimentaire Agricole, le chiffre d’affaires total de la filière italienne s’est élevé l’an dernier à 3,2 milliards d’Euros (environ 3,5 milliards USD), dont un peu moins de la moitié réalisés sur les marchés extérieurs. L’ISMEA souligne que l'Italie est le premier exportateur mondial aussi bien pour les pulpes que pour les tomates pelées (avec une part de 77% de la valeur mondiale sur ce dernier secteur, devant l'Espagne avec environ 8% et les États-Unis 4%), mais aussi pour les passata et les concentrés (avec 26% du chiffre d’affaires mondial sur ce dernier secteur en 2016, suivis de près par la Chine dont l’activité a drainé 25% du chiffre total de l’an dernier).

Les principaux exportateurs mondiaux de tomates (valeur, parts de marché et variation) 2012/2016

Parmi les points importants, le rapport retient que de 2012 à 2016 les exportations italiennes de pulpes et de tomates pelées ont augmenté de 12%, un peu plus que celles des États-Unis (11,3%), tandis que les ventes extérieures espagnoles ont enregistré un net repli sur ce secteur (-18,9%). En ce qui concerne les passata et les concentrés, l’ISMEA constate sur la même période une augmentation des exportations italiennes de 18%, sensiblement inférieure à celle des États-Unis (+ 45,8%), mais qu’il convient de rapprocher de la baisse sensible de performance de la filière concurrente chinoise (-8,3%).

Marché domestique : la fin d’une décennie de déclin
Parallèlement à ce regain d’activité exportatrice, le rapport ISMEA s’appuie sur les données Nielsen pour signaler que l’exercice 2016 a mis un terme à une décennie de baisse régulière et continue des ventes de détails de produits à base de tomate. Les indicateurs restent timides, avec des ventes de dérivés de tomate restées globalement stables en volume (+0,3%) et en valeur (-0,4%) ; pourtant, à l’intérieur du secteur, certains segments ont affiché des performances en nette progression, comme les sauces prêtes à l'emploi (26% du chiffre d’affaires total du secteur), dont les ventes ont augmenté de 5,1%, tant en volume qu’en valeur ; de même, les ventes de détail de passata ont progressé de 1,1% en valeur et + 3,1% en volume, tandis que celles de conserves de tomates-cerises se sont élevées de 0,9% en valeur et 3,8% en volume.
Plus encore que les résultats de 2016, les données disponibles pour les quatre premiers mois de 2017 confirment cette inversion de tendance, avec une hausse de 1,7% des ventes en volume et 1,1% en valeur sur l’ensemble du secteur.
Il importe cependant de noter que les tendances au ralentissement de la consommation des secteurs « tomate pelée » et « concentrés » n’ont pas bénéficié de cette inflexion, avec des résultats 2016 en retrait de 10% en valeur et 6,4% en volume par rapport à 2015 pour les pelées, et en retrait de 3,2% en valeur et 3% en volume pour les pulpes.

Appendices/Annexes

Ismea Report pomodoro industria 2017

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