Les ventes extérieures ont été réduites de 16% en 2018
Le 9 janvier dernier, le ministre iranien de l'Industrie, des Mines et du Commerce, Reza Rahmani, a levé l'interdiction frappant les exportations de tomates fraîches et de concentrés de tomates pour une durée de 40 jours. L’interdiction était entrée en vigueur en octobre dernier et avait déjà fait l’objet d’une levée temporaire fin novembre. Dans une directive adressée à la direction des douanes iraniennes, le ministre a approuvé l'exportation de divers types de produits dérivés de tomate, du 10 janvier 2019 au 19 février 2019.
Probable conséquence de l’interdiction d’exportation qui a concerné le dernier trimestre de l’année, les ventes extérieures iraniennes de concentrés de tomate ont lourdement chuté sur l’ensemble de l’année 2018. Les quantités exportées (107 790 mT) ont reculé de 24% par rapport au résultat de 2017 (141 421 mT) et de 17% par rapport à la moyenne des trois années précédentes (129 101 sur la période 2015-2017).
En 2017, l’Iran pointait au 7ème rang mondial des exportations de concentrés, derrière la Turquie mais devant le Chili.
Les trois principales destinations des exportations iraniennes de concentrés ont été particulièrement affectées par cette suspension imposée de l’activité : les ventes à l’Iraq, qui draine généralement plus de 61% des exportations iraniennes du secteur, ont ainsi été réduites de 16% (de 82 200 mT en 2017 à 69 300 mT en 2018) ; les quantités exportées vers l’Afghanistan ont baissé de 17%, passant de 40 600 mT en 2017 à 33 500 mT l’an dernier ; de même, seules 1 500 mT de concentrés ont été livrées en 2018 en Russie, contre plus de 5 900 en 2017 (soit un retrait de 74% sur l’année). Les exportations ont également été fortement impactées vers de nombreuses autres destinations, parmi lesquelles il importe de citer le Kazakhstan (-73%), le Turkménistan (-71%) et les Émirats Arabes Unis (- 6 850 mT).
De fait, les revenus issus du secteur ont enregistré une forte baisse en 2018, avec un résultat voisin de 157 millions USD contre 196 millions USD en 2017 (et 209 millions USD en 2016).
Quelques données complémentaires
Source : IHS, en.trend.az