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News

Importations de produits ukrainiens : la réponse de l'UE

05/06/2019 - François-Xavier Branthôme - Read in English
La presse spécialisée européenne s’est faite l’écho, ces dernières semaines, des préoccupations des filières de transformation industrielles de la tomate, notamment italiennes et espagnoles, suite à l’augmentation très importante des entrées de concentrés ukrainiens de tomate sur le territoire européen.
Dans une question écrite des députés européens Ramón Luis Valcárcel Siso (PPE) et Gabriel Mato (PPE) adressée en date du 20 février 2019 à la Commission européenne, les représentants espagnols ont évoqué « un grave préjudice » pour l’industrie européenne.
Voici les termes de la question de MM Valcárcel Siso et Mato :
« Les premiers quotas préférentiels pour les dérivés ukrainiens de la tomate sont entrés en vigueur en avril 2014. Depuis cette date, les exportations de dérivés de tomate de l'Ukraine ont augmenté de 1 894 tonnes à plus de 40 000 tonnes en 2017, ce qui dépasse considérablement le quota de l'Ukraine, qui est de 13 000 tonnes. En Espagne, positionnée au deuxième rang des producteurs de l'UE en termes de volume après l'Italie, de sérieuses préoccupations ont été soulevées quant au grave préjudice que pourrait subir l'industrie en raison de ces exportations de produits ukrainiens.
De plus, les exportations de dérivés de tomate de Pologne, qui est le plus grand des importateurs de tomates ukrainiennes, augmentent de manière exponentielle, et sont passées de 3 800 tonnes en 2012 à 21 370 tonnes en 2017.
La Commission a-t-elle examiné la question des exportations ukrainiennes et l'éventualité de suspendre les concessions accordées à l'Ukraine, dans l'objectif de mettre un terme au préjudice que font subir ces exportations massives aux producteurs de tomates de l'UE ? »

Fin avril, Mr Phil Hogan, commissaire européen à l'Agriculture et au Développement rural a renvoyé une réponse à la question soulevée par les députés européens Ramón Luis Valcárcel Siso et Gabriel Mato à propos des exportations ukrainiennes de tomate transformée :
« L'Union Européenne a accordé aux dérivés transformés de la tomate ukrainiens (CN 2002) un quota de 10 000 tonnes en vertu de l'Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA ou DCFTA). De plus, l'UE a décidé un quota de 3 000 tonnes pour les dérivés ukrainiens de la tomate transformée en vertu des Mesures commerciales autonomes (MCA ou ATM), en vigueur depuis le 1 octobre 2017.
Alors que les importations de tomate transformée provenant d'Ukraine ont augmenté entre 2014 et 2018 (de 11 000 à 40 000 tonnes), le total des importations UE de tomate transformée pendant la même période a diminué de 281 000 à 260 000 tonnes. Alors que les concessions ALECA sont bilatérales et de nature permanente, les concessions MCA sont unilatérales et ne sont valides que pour les trois ans suivant leur entrée en vigueur. La décision d'accorder ou de prolonger les concessions MCA est basée sur divers facteurs, dont une évaluation de la compétitivité du secteur concerné au sein de l'UE.
La Commission européenne est attentive à l'évolution des échanges avec l'Ukraine ; la fin de la période de validité des concessions MCA donnera l'occasion d'évaluer la situation du marché dans ce secteur spécifique.

Quant aux échanges impliquant les tomates transformées, les exportations polonaises de tomate transformée vers les autres États-membres sont stabilisées aux alentours de 15 000 tonnes depuis 2016, et vers le reste du monde aux alentours de 2 000 tonnes depuis 2014. »

Plus récemment, le commissaire Hogan a adressé une deuxième réponse à une question parlementaire similaire concernant les exportations ukrainiennes de tomates transformées vers l'UE, en tous points conforme à la précédente.
Il importe également de noter qu'en mars, selon Foodnews, l'Union Agraire d'Ukraine (ASU) a demandé à l'UE d'élargir les quotas d'importation de concentrés de tomate, pour les porter de leur niveau de 13 000 tonnes actuel à 50 000 tonnes dans l’avenir.
Dans une lettre, ASU a souligné que «les producteurs ukrainiens de tomates et de concentrés de tomates sont dans une position très peu compétitive par rapport à leurs homologues de la filière de l’UE. Alors que les subventions publiques couvrent jusqu'à 20% de la valeur des produits des producteurs européens, l'imposition d'un droit d'importation de 14,4% sur les produits ukrainiens augmente la différence réelle entre le coût de production des tomates ukrainiennes et européennes à 34,4%. » L’ASU a décrit sa requête comme « une condition [nécessaire à l’établissement] d’une concurrence loyale sur le marché européen ».

Quelques données complémentaires
À titre purement informatif, la rédaction de Tomato News présente ci-après les éléments officiels les plus récents concernant les origines des importations de concentrés de tomate de l’ensemble des 28 pays de l’Union Européenne. Les chiffres sont ceux des autorités douanières de chacun des 28 États-membres de l’UE.
 
Les importations cumulées de concentrés des 28 États-membres de l’UE se sont élevées en 2018 à 1,202 million de tonnes (métriques, mT) de produits finis, en légère progression (0,8%) par rapport aux 1,193 million mT enregistrées en 2017 et (1,15%) par rapport aux 1,189 million mT de la période 2015-2017.
 
 
Sur les vingt-deux dernières années, les importations européennes de concentrés de tomate ont toujours été majoritairement alimentées par les mouvements intra-communautaires sourcés auprès des pays leaders de la filière européenne (Italie, Espagne, Portugal, etc.), et dans une moindre proportion par des importations de produits en provenance de pays tiers (Chine, Californie, Turquie, Ukraine, Égypte, Chili, etc.) 
 
 
Longtemps dominée par la filière chinoise, la part des importations européennes en provenance de pays tiers est désormais partagée entre les produits US, chinois et dans une moindre mesure, ukrainiens, turcs, égyptiens, etc. En 2018, sur 1,2 million mT de produits finis importés, 244 000 mT environ étaient d’origine non-communautaire, en légère baisse par rapport aux quantités enregistrées en 2017 (251 000 mT environ) et en fort recul (-17%) par rapport à la moyenne des trois années précédentes (293 000 mT, entre 2015 et 2017).
Pratiquement absente du groupe des pays fournisseurs de l’UE jusqu’en 2012, l’Ukraine a assuré 1% des approvisionnements de l’UE en 2014, 2,7% en 2016 et environ 3,3% l’an dernier.

 
La part des produits d’origine non-communautaire dans les importations de concentrés de l’UE28 tend à diminuer depuis 2010.

Pour information, les profils d’importation des vingt-huit États-membres de l’UE en fonction des origines des concentrés importés en 2018.
 

Source : efanews.eu, freshplaza, TDM
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