La campagne est actuellement toujours en cours en Argentine, au Chili, en Afrique du Sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande. En Amérique du Sud, les températures au mois de février ont été conformes ou légèrement supérieures aux normales saisonnières, dans un contexte modérément à sensiblement plus sec que d’habitude, en particulier dans les régions chiliennes de production.
En Afrique méridionale (Afrique du Sud, Zimbabwe), les conditions météorologiques en février ont été légèrement plus chaudes que d’habitude, et les précipitations sont restées proches ou très légèrement supérieures aux normales de saison.
En Australie et Nouvelle-Zélande, les précipitations ont été proches des moyennes de saison, avec des températures normales.
Sur le nord du bassin méditerranéen, les conditions de température au mois de février ont été légèrement supérieures aux normales saisonnières dans la plupart des régions de production, du Portugal au nord de l’Espagne et au sud de la France, au nord et au centre de l’Italie, dans le nord de la Grèce et l’ouest de la Turquie. Les conditions moyennes en Extremadura, dans l’extrême sud de l’Italie et dans le Péloponnèse semblent avoir été plus proches des températures habituelles. Des températures sensiblement plus élevées en moyenne ont été relevées dans le sud de l’Emilie-Romagne, en Lombardie, en Vénétie et dans les régions européennes plus septentrionales (Bulgarie, Slovénie, Hongrie, Pologne).
Sur le plan des précipitations, le mois de février a été généralement plus sec que les normales de saison, et plus particulièrement en Espagne, dans le nord de la Grèce et ponctuellement dans le centre de l’Italie. Les pluies ont également été très inférieures en quantité au Portugal, dans le nord de l’Espagne et le sud de la France, près de la côte italienne adriatique et dans l’ouest du Péloponnèse. Les provinces italiennes d’Emilie-Romagne et de Lombardie ont reçu des quantités de pluie proches des normales de saison.
En Espagne, selon les observatoires officiels, la situation hydrique dans les régions de production de tomate ne semble pas susciter d’inquiétude. Au Portugal, près des deux tiers du pays, dont les régions de production, sont actuellement en situation de « sécheresse modérée ».
En Italie, les régions du nord du pays sont actuellement en situation préoccupante ; plusieurs fleuves (Enza, Secchia, Reno) et leurs affluents sont en situation de sécheresse précoce et sévère ; les niveaux de remplissage des lacs de Lombardie sont souvent inférieurs à 50% de la normale et les quantités d'eau stockées sous forme de neige sont dans le meilleur des cas égales - ou légèrement inférieures - à la moyenne, en raison notamment de températures très élevées en février. Dans ce contexte, la Coldiretti estimait récemment que « la situation générale dans le nord de l'Italie semble pire qu'en 2017 ».
La situation est radicalement différente dans le sud de l’Italie, où les réserves d’eau sont supérieures dans la grande majorité des cas à ce qu’elles étaient à pareille date en 2018.
En Californie, les températures sur l’ensemble du trimestre écoulé ont été normales, voire légèrement supérieures aux normales saisonnières dans la région située entre Stockton et Merced.
Les précipitations, comme déjà mentionné dans de précédents articles, ont été supérieures, voire très supérieures, aux normales de saison, de sorte qu’au 28 mars, seuls 6,5 % du territoire californien (proches des frontières avec l’Oregon au nord et le Mexique au sud) se trouvaient encore en situation de sécheresse anormale (le degré le plus modéré de l’échelle d’évaluation). Cette situation est assez inédite pour que la presse californienne explique que « Grâce à un hiver pluvieux dans tout l’État, l’ensemble de la Californie est exempte de sécheresse pour la première fois depuis 2011, selon un communiqué récent de la structure de veille climatique US Drought Monitor. »
En Chine, les températures du mois de février dans les zones de production situées dans le Xinjiang ont été légèrement inférieures aux températures normales, dans un contexte de précipitations sensiblement plus importantes que les normales de saison.
Source : cpc.ncep.noaa.gov, ipma.pt, geoinnova.org, agronotizie, sacbee.com,