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News

Exportations US en 2017/2018

12/09/2018 - François-Xavier Branthôme - Read in English
Le chiffre d’affaires le plus faible des cinq derniers exercices

Pour la filière US de transformation de tomate, l’exercice 2017/2018 s’est achevé sur un résultat décevant en termes de chiffres d’affaires à l’export. La crise commerciale que traverse la filière mondiale a été pour beaucoup dans le tassement de la valeur des produits exportés observé pour tous les grands bassins de transformation, mais l'activité extérieure US a continué à souffrir du handicap que constitue la relative force du dollar et d’un contexte global marchand peu dynamique.
La valeur totale des dérivés de tomate exportés par les Etats-Unis entre le 1er juillet 2017 et le 30 juin 2018 (*) s’est élevée à un peu moins de 675 millions USD. Ce résultat, qui ramène la filière US au niveau de ses performances de l’exercice 2012/2013, est inférieur de 10% au chiffre d’affaires de l’exercice précédent (751 millions USD) et « décroche » de 14% par rapport à la moyenne des trois années commerciales précédentes (782 millions USD) (2014/2015, 2015/2016 et 2016/2017).
 

Comme à l’accoutumée, les exportations de conserves n’ont assumé qu’une partie marginale (moins de 8%) – quoi qu’en progression – du chiffre total, avec 53 millions USD générés par des ventes extérieures principalement destinées au Canada et, dans une moindre mesure, à la Corée du Sud, au Japon, au Mexique, à Taïwan et au Honduras. Pour mémoire, le chiffre d’affaires moyen des exportations de conserves sur les trois exercices précédents ne dépassait pas 48,9 millions USD et ne représentait qu’un peu plus de 6% du revenu total des exportations US de dérivés de tomate. Ce secteur est le seul à afficher une croissance positive en termes de chiffres d’affaires sur les dernières années commerciales.

Les concentrés ne constituent pas, contrairement au modèle d’activité de plusieurs autres grands pays exportateurs, le fondement de l’activité extérieure US. Bien que ces produits drainent la majeure partie des matières premières mobilisées par la transformation et par les volumes exportés, le chiffre d’affaires issu des ventes extérieures de ce secteur en 2017/2018 (269 millions USD) n’a représenté que 40% des revenus totaux de l’année ; le résultat du dernier exercice est d’ailleurs en net repli par rapport à celui de 2016/2017 (313 millions USD, -14%) et par rapport à la moyenne des trois exercices précédents (359 millions USD, -25%).
La contribution des concentrés au revenu total des exportations a effectivement fortement diminué au cours des cinq dernières années, de 56% en 2013/2014 à 45% en 2015/2016 et 40% l’an dernier. Parallèlement au fléchissement des cours mondiaux, la baisse sensible des quantités exportées explique le recul du chiffre d’affaires : les tonnages mobilisés sont en effet passés de 540 000 mT de produits finis en 2013/2014 – la meilleure performance US de tous les temps sur ce secteur – à 401 000 mT en 2015/2016 et ont à nouveau diminué sur l’année commerciale suivante. Au final, en dépit d’un taux de change légèrement plus favorable à la compétitivité des produits US entre l’été 2017 et le printemps 2018, les quantités de concentrés exportées ont encore abandonné près de 54 000 mT au cours de l’exercice 2017/2018 : sur ces douze mois, la filière US, essentiellement californienne, a exporté un peu plus de 350 200 tonnes métriques (mT) de concentrés (contre 403 700 mT en 2016/2017).
 

Avec 111 400 mT exportées vers l’Amérique Centrale, les ventes 2017/2018 vers le principal marché extérieur des concentrés US ont reconduit presqu’à l’identique la performance de l’exercice précédent (111 900 mT) : le Mexique, le Costa Rica, la Colombie, le Guatemala figurent toujours parmi les plus importants acheteurs de concentrés US de la région.
L’Europe Occidentale, un débouché également fondamental pour les productions US, figure en revanche parmi les destinations sur lesquelles la dynamique US s’est le plus essoufflée : le résultat 2017/2018 sur cette destination accuse un retard de 35 600 mT (-36%) sur l’exercice précédent, que confirme la comparaison (-34 500 mT, -35%) avec la moyenne des trois années commerciales précédentes ; le recul sensible des achats italiens est à l’origine de ce tassement, qui a atteint plus de 41% entre les deux derniers exercices. En 2017/2018, l’Europe Occidentale a importé 63 313 mT contre 98 900 mT en 2016/2017.
Les expéditions vers l’Extrême Orient, troisième plus important débouché pour les concentrés US, ont plutôt bien réagi à la crise ambiante : les achats japonais, coréens, taiwanais, philippins ont légèrement progressé, de sorte que l’ensemble des exportations US vers cette région (55 000 mT en 2017/2018) a augmenté de 6 800 mT (+14%) par rapport à l’exercice précédent.
La situation est inverse sur le marché nord-américain, presqu’exclusivement représenté par les exportations vers le Canada : avec une baisse de 3 800 mT par rapport à 2016/2017 et de 8 100 mT par rapport à la moyenne des trois années commerciales précédentes (2014/2015, 2015/2016 et 2016/2017), l’année 2017/2018 a confirmé la tendance régulière observée depuis les 64 300 mT exportées en 2013/2014 ; l’an dernier, les achats canadiens de concentrés US n’ont mobilisé qu’un peu moins de 42 700 mT.
Avec plus de 19 500 mT importées des USA, l’Australie et la Nouvelle Zélande ont fait un peu plus que confirmer la légère tendance à la hausse déjà observée lors des exercices précédents : en 2017/2018, les quantités de concentrés US livrées dans la région ont été supérieures de 27% à l’année précédente mais également de 6% à la moyenne des trois exercices précédents (18 400 mT).
Le cas du Moyen Orient est plus complexe, qui fait voisiner de fortes baisses (près de 7 000 mT sur le marché émirati, environ 1 900 mT vers Oman et 1 600 mT vers l’Arabie Saoudite) avec des hausses assez sensibles (1 900 mT sur le marché koweïti, 1 400 mT vers Israël) : sur l’ensemble, les exportations US de concentrés perdent néanmoins 7 100 mT par rapport au résultat de 2016/2017, 6 900 mT par rapport aux trois années commerciales précédentes (et plus de 10 400 mT comparé à la moyenne des cinq exercices précédents).
Il importe enfin de mentionner, dans ce panorama rapide des performances US, la bonne progression des ventes aux pays d’Amérique du Sud (Brésil, Uruguay, etc.), à l’Inde, à la Norvège, etc. Mais la filière US des concentrés a dû en revanche pâtir des baisses, parfois notables, enregistrées en Russie, en Turquie, au Ghana et au Nigeria.
 

Avant le développement spectaculaire des exportations de concentrés, à partir des années 2007/2008, le chiffre d’affaires généré par les ventes extérieures US de sauces a représenté jusqu’à plus de 60% du revenu total de l’activité « export ». Temporairement relégué au second rang, les revenus issus des exportations de sauces sont revenus en force lorsque les difficultés commerciales ont contraint la filière US, en panne de consommation domestique, à réviser pour un temps leurs ambitions en termes de ventes de concentrés sur les marchés extérieurs ; au plus fort des exportations de concentrés, en 2013/2014, les 295 millions USD produits par les ventes extérieures de sauces ne représentaient qu’un peu plus d’un tiers du chiffre d’affaires extérieur total. En 2017/2018, avec 352 millions USD, les exportations de sauces ont assuré plus de la moitié (52%) du chiffre US total à l’export, en dépit d’un repli sensible par rapport à l’année commerciale précédente (386 millions USD) et à la moyenne des trois exercices précédents (375 millions USD).
Ce tassement en termes financiers, reflet direct d’une baisse de régime dans la dynamique des exportations du secteur, masque en fait un ajustement prévisible après un envol spectaculaire des tonnages et des chiffres d’affaires au cours des trois ou quatre derniers exercices (de 2013/2014 à 2015/2016) ; cet essor  exceptionnel, concomitant avec le développement des exportations de concentrés,  a laissé la place en 2016/2017 et 2017/2018 à des résultats plus « raisonnables » en termes de tonnages, en droite ligne avec le rythme qui animait la dynamique du secteur depuis le milieu des années 90’. Après avoir culminé à plus de 388 000 mT d’exportations en 2015/2016, les ventes extérieures de sauces ont légèrement diminué, pour se situer aux alentours de 348 000 mT en 2017/2018.
Les résultats US pour le secteur des sauces sont très dépendants du débouché canadien, qui a drainé en moyenne plus de 63% des quantités exportées au cours des cinq derniers exercices (et plus de 203 000 mT (58% du total) en 2017/2018). Les marchés centraméricains sont également essentiels pour la filière US des sauces, qui y a livré près de 50 000 mT de sauces en moyenne durant les cinq dernières années commerciales et plus de 60 000 mT en 2017/2018 (soit plus de 17% de l’activité totale sur ce secteur).
Avec 12% des quantités totales exportées par les USA, le Japon constitue un débouché historique et très important pour les sauces US ; en 2017/2018, plus de 43 000 mT de produits finis ont été acheminées vers les ports japonais, coréens, taïwanais, etc.
 

Source : IHS

Quelques données complémentaires
(*)Note : L‘exercice commercial US pour les dérivés de tomate s’étend en fait officiellement du 1er juin au 30 mai, mais les statistiques officielles mondiales sont fournies pour la période 1er juillet – 30 juin, d’où un décalage chronique d’un mois entre nos chiffres et la réalité.

Evolution des exportations US de concentrés de tomate sur les cinq derniers exercices, vers les six principales régions destinataires.
 

Evolution et distribution des exportations US de concentrés de tomate depuis 1997/1998
 

Evolution du taux de change USD/EURO sur les quinze derniers mois

 
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Editor : TOMATO NEWS SAS -  MAISON DE L'AGRICULTURE - TSA 48449 - 84912 AVIGNON Cedex 9 - FRANCE
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