Le 27 février dernier, le Ministère des Politiques Agricoles, Alimentaires et Forestières a annoncé que le décret interministériel introduisant l'obligation d'indiquer l'origine des dérivés de la tomate, signé par les ministres Maurizio Martina et Carlo Calenda, avait été publié au Journal officiel.
Le décret prévoit une période d’essai de deux ans du nouveau système d’étiquetage, conformément à la norme déjà en vigueur pour les produits laitiers, les pâtes alimentaires et le riz. Le décret s'applique aux conserves et aux concentrés de tomates, ainsi qu'aux jus et aux sauces composées au moins de 50% de tomate.
« Nous avançons sur la voie de la transparence de l’étiquetage et de la qualité – a expliqué le ministre Maurizio Martina - en particulier pour cette filière stratégique de la tomate [transformée]. Les nouvelles étiquettes aideront à renforcer les relations entre ceux qui produisent et ceux qui transforment nos produits. De cette manière nous défendons non seulement nos produits, mais aussi le travail de nos usines et les consommateurs. Nous sommes convaincus que ce choix devrait être étendu au niveau européen, assurant ainsi la pleine mise en œuvre du règlement européen UE1169 de 2011. Les citoyens ont le droit de savoir la clarté de l'origine des matières premières des aliments qui se retrouvent sur leurs tables. »
La nouvelle disposition prévoit que les emballages de dérivés de tomates, de jus et de sauces produits en Italie doivent obligatoirement mentionner les éléments suivants sur l'étiquette :
• Pays de culture de la tomate : nom du pays dans lequel la tomate a été cultivée;
• Pays de transformation de la tomate: nom du pays dans lequel la tomate a été transformée.
• Si ces phases se déroulent sur le territoire de plusieurs pays, les indications suivantes peuvent être utilisées, selon l'origine : pays de l'UE, pays Hors-UE, pays de l'UE et Hors-UE.
• Dans le seul cas où toutes les opérations ont lieu en Italie, il est possible d’utiliser le libellé "Origine de la tomate: Italie".
Ces indications doivent être apposées de façon évidente sur l’étiquette afin d'être facilement identifiables, clairement lisibles et indélébiles. Les mesures comprennent une phase d'adaptation des entreprises au nouveau système jusqu’à élimination complète des étiquettes et emballages déjà produits.
Le décret expirera en cas de pleine application de l'article 26, paragraphe 3, du règlement (UE) no.1169/2011, qui prévoit les cas dans lesquels le pays d'origine ou le lieu de provenance de l'ingrédient principal utilisé pour la préparation des aliments doit être indiqué.
La publication de ce décret a été unanimement saluée par les acteurs de la filière italienne, et plus particulièrement par Mme Simona Caselli, la Conseillère Régionale à l’Agriculture d’Emilie-Romagne, et par le président de l’OI Pomodoro Nord Italia M. Tiberio Rabboni, qui voient dans cette décision « une avancée fondamentale dans le processus de transparence de l'information destinée aux consommateurs » et ont souligné l’importance « d’étendre ce système d'étiquetage au niveau européen, grâce à la mise en œuvre complète du règlement européen 1169 de 2011 ».
Sources: OI Pomodoro Nord Italia, politicheagricole.it, MIPAAF