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News

Étiquetage nutritionnel : le succès des nouveaux prescripteurs (1ére partie)

28/11/2019 - François-Xavier Branthôme - Consumption - Read in English
Des applis’ avec lesquelles les transformateurs doivent désormais compter
 
De plus en plus critiques et vigilants quant au contenu et à la qualité des aliments qui leurs sont proposés par l’industrie agroalimentaire et par la grande distribution, les consommateurs se tournent vers des moyens modernes d’information et de choix au moment de réaliser leurs achats. L’influence des traditions et des cultures, le poids des enseignements et des prescripteurs historiques (médecins, cercle relationnel proche, cycles des modes, etc.), le crédit accordé aux nouveaux gourous et autres chantres de diététiques improbables diminuent, au profit de nouveaux outils et de supports innovants, puissants, facilement accessibles, conviviaux et parés du plus bel argument de vente possible - la transparence - en ces temps où le degré de transformation et la multiplicité des aliments ne cessent de croître et abandonnent le consommateur seul face à un sentiment d’ignorance impuissante.
 
Plusieurs projets indépendants, initiés il y a quelques années, commencent à émerger de façon durable et mettent justement à disposition des consommateurs des informations objectives et de plus en plus intelligibles, voire proposent des systèmes comparatifs d’aides à la décision. 
 
Open Food Facts («un projet de promotion de la transparence alimentaire») fait partie de ces nouvelles références ; il s’agit d’un projet collaboratif en ligne et mobile dont le but est de constituer une base de données libre et ouverte sur les produits alimentaires commercialisés dans le monde entier. Cette plateforme informative est une base de données nutritionnelles unique au monde :
internationale et sans limite de taille ou produits, elle est née en France et contient maintenant plus de 700 000 produits dans plus de 180 pays, parmi lesquels seize « affichent » plus de 1 000 produits, et huit plus de 8 000 produits ;
librement exploitable (données libres), elle revendique l’utilisation de ses contenus par des douzaines d'entreprises, de chercheurs et d’inventeurs ;
strictement indépendante de l'industrie agro-alimentaire, elle est gérée par une association régie par la législation française (loi de 1901).
 
Lancée en mai 2012, Open Food Facts est déjà devenue en six ans seulement, et avec 100 000 utilisateurs/jour, la référence des informations nutritionnelles dans plusieurs pays. Chaque contributeur peut ajouter et modifier des fiches de produits alimentaires, en basant les ajouts effectués sur les données inscrites sur les emballages. De ce fait, le GTIN (Global Trade Item Number) encapsulé dans le code-barres présent sur l’emballage constitue l'identifiant de la fiche du produit alimentaire, dès lors accessible au moyen d’une application smartphone. Au moment de la rédaction de cet article, déjà plus de 8 570 produits à base de tomate étaient référencés seulement pour la France ; au niveau mondial, ce ne sont pas moins de 10 680 produits dérivés de tomate (jus, sauces, ketchup, concentrés, tomates pelées, concassées, séchées, tranchées, cubetées, purées, pulpes, passata, coulis, tomato frito, topping pizza, produits « nature » ou aromatisés, biologiques ou allégés, en flacons, en boîtes, en tubes, en briques, en bouteilles, etc.) pour lesquels le consommateur a accès, en quelques « clics », à une dénomination générique du produit, à sa quantité (poids, volume), à son type de conditionnement (carton, surgelé, etc.), à la marque ou aux marques du produit (marque principale et éventuelles sous-marques), à la catégorie d'aliment du produit (afin de permettre des comparaisons), aux lieux de fabrication ou de transformation, aux magasins et pays où le produit est en vente, à la liste des ingrédients et à celle de traces éventuelles (pour les allergies, les interdits alimentaires ou tout régime spécifique), aux additifs alimentaires détectés à partir de cette dernière, et aux informations nutritionnelles.
L'application pour consommateurs est installée sur plus de 750 000 téléphones ou tablettes. Le site et l'application sont utilisés par 100 000 utilisateurs / jour, et 6 millions d'utilisateurs par an.  Les données Open Food Facts sont aussi publiées sur le portail officiel français des données libres, data.gouv.fr.
 
L’un des objectifs principaux de la plateforme est d’assister les consommateurs dans leur recherche d’une meilleure alimentation. Fournir un accès facile à des données objectives et compréhensibles fait ainsi partie des missions que s’est assignée Open Food Facts, qui décrypte les numéros E des additifs, les allergènes, les codes emballeurs et l’ensemble des données mentionnées sur les étiquettes.
 
Nutri-Score : l’étiquetage nutritionnel intelligible
Open Food Facts va plus loin en soutenant depuis trois ans le déploiement du Nutri-Score dans 5 pays européens. 
En France, ce système, qui est l’un des plus aboutis en matière d'étiquetage nutritionnel au niveau européen, est obligatoire depuis 2015 dans le cas d’un étiquetage nutritionnel volontaire « front-of-pack » (« FOP », sur le devant de l’emballage) ; le système est mis en œuvre par plus de soixante-dix entreprises, en particulier par la grande distribution et a été soutenu par Open Food Facts avant son introduction officielle.
En Espagne et en Belgique, Open Food Facts a également devancé l'adoption officielle du Nutri-Score dans le cadre de l’étiquetage nutritionnel volontaire « FOP » mis en place dans ces pays. En Allemagne, certaines entreprises ont décidé de mettre en œuvre Nutri-Score et en septembre 2019, le gouvernement a annoncé son intention d'adopter également Nutri-Score en tant que système volontaire. Le Bureau Européen des Unions de Consommateurs a également approuvé Nutri-Score et lancé une campagne en faveur de son adoption à l’échelle européenne, alors que de nombreux secteurs et filières de l’industrie alimentaire s’y opposent encore. Néanmoins, des discussions en vue de son adoption sont en cours dans plusieurs autres États membres : Autriche, Pays-Bas, Suisse, Portugal, Slovénie, etc.
Obligatoire sur tous les aliments préemballés, le tableau des valeurs nutritionnelles est bien souvent difficile à décrypter pour les consommateurs. Valeur énergétique des produits, teneurs en graisses, acides gras saturés, glucides, sucres, protéines et sel pour 100 g ou 100 ml de produit : les informations y sont nombreuses et souvent hermétiques pour de nombreux consommateurs. Pour en faciliter la compréhension, le règlement européen autorise l’apposition d’une information nutritionnelle complémentaire sur les emballages.
 
Pour classer chaque produit, des équipes de recherches internationales ont mis au point un score global unique qui prend en compte, pour 100 grammes de produit, la teneur :
en nutriments et aliments à favoriser : la valeur de la composante «positive» P est calculée en fonction du contenu en fruits et légumes et en noix de l’aliment et des vitamines, fibres et protéines qu’il contient.
en nutriments à limiter : la composante « négative » N du score prend en compte les éléments nutritionnels (exprimés en g pour 100 g) dont l’apport doit être limité, tels que : énergie ou densité calorique (apport calorique en kJ pour 100 g), acides gras saturés, sucres simples, sel (en g pour 100 g).
Ce score nutritionnel des aliments est calculé de la même manière pour tous les aliments, à l'exception des fromages, des huiles et des graisses végétales ou animales et des boissons. 
 
L’objectif du Nutri-Score est d’aider les consommateurs à fonder leurs choix sur des critères objectifs. À partir des informations nutritionnelles et de la catégorie du produit, le score nutritionnel Nutri-Score est calculé pour chaque produit selon la méthode mise au point par le Pr Serge Hercberg. Il donne une vision synthétique de la qualité d'un produit au point de vue strictement nutritionnel (voir l’exemple indiqué en annexe) ; complémentaire des recommandations des programmes nutrition santé, le Nutri-Score aide à :
choisir entre plusieurs produits d’un même rayon : les différents dérivés de tomate, par exemple, peuvent avoir un score compris entre A et E. En un coup d’œil, le consommateur peut choisir, parmi ses sauces, tomates pelées, purées ou coulis préférés, ceux qui ont la meilleure qualité nutritionnelle.
comparer la qualité nutritionnelle pour un même produit de différentes marques : les ketchups vendus en grande distribution, par exemple, peuvent être classés en A, B, C ou même D selon les marques, et le Nutri-Score renseigne sur les différences éventuelles et les atouts des produits de chaque marque, pour guider le consommateur vers un achat raisonné.
 
NOVA : la question de l’ultra transformation 
Le groupe NOVA des aliments, crée par le Pr Carlos Monteiro, est également indiqué dans chaque fiche-produit d’Open Food Facts depuis 2018 (voir l’exemple indiqué en annexe). La classification NOVA est une répartition des aliments en quatre groupes en fonction du degré de transformation des matières dont ils sont constitués. Partant du constat que certaines maladies telles que le diabète de type 2 ou l'obésité semblaient être les conséquences de régimes alimentaires centrés en grande partie autour d'aliments ultra-transformés et industrialisés, des chercheurs épidémiologistes de l’Université de São Paulo ont décidé d'établir un classement des aliments en tenant compte de l'étendue de leur transformation industrielle, plutôt que de leurs simples propriétés nutritives. La classification a été présentée une première fois en 2009 et mise à jour en 2016.
 
 
 
Les différents groupes accueillent :
les aliments peu ou non transformés (parties comestibles des animaux et végétaux ainsi que des champignons, des algues et l'eau) dont les propriétés nutritionnelles n’ont pas été pas intrinsèquement modifiées ;
les ingrédients culinaires obtenus grâce à diverses transformations physiques et chimiques (pressage, raffinage, meulage...) des aliments du groupe précédent et susceptibles de contenir des additifs dans le but de conserver les propriétés de l'aliment de base ;
les aliments transformés constitués d'un ou deux ingrédients, qui ont subi des transformations assez simples, et fabriqués à partir d'un aliment du premier groupe auquel on a ajouté un aliment du deuxième groupe, dans le but d’améliorer leur durée de vie, leur goût ou leur stabilité. 
Les aliments du groupe 4 sont dits ultra-transformés à partir du moment où ils sont le résultat d’une recombinaison ou d’une reconstitution de cinq ingrédients ou plus, dans le cadre d'une transformation industrielle complexe. Ces aliments ont pour caractéristiques d'être peu coûteux, faciles à consommer, appétissants, mais surtout riches en sucres, en sel et en matières grasses ajoutées. 
De nombreux dérivés de tomate sont classés niveau 3 ou 4 de la classification Nova.
 
Prochainement, 2ème partie :
Guider le consommateur, influer sur les pratiques des filières industrielles
 
 
Quelques données complémentaires
Le projet Open Food Facts a obtenu différents prix depuis 2013 parmi lesquels, en 2018, le 1er prix du Datathon de la Commission Européenne co-organisé avec l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments — Fostering data reuse and innovation.
 
A titre d’exemple, la fiche proposée pour le ketchup Heinz Bio
 
Pour en savoir plus :
 
Source : openfoodfacts.org, yuka.io, lsa-conso.fr, francetvinfo.fr, 
 
 
 
 
 
 
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