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News

Échanges mondiaux : une croissance plus lente

03/04/2018 - François-Xavier Branthôme - Architecture of Trade - Read in English
Les acteurs de la réorientation

Parallèlement à la baisse du rythme de croissance des échanges ressentie depuis quelques années, un deuxième phénomène est intervenu qui a concerné non plus les quantités mises en œuvre mais la « qualité » des produits échangés, et en a amplifié les effets. 
Cet autre mécanisme, qui trouve son origine sans doute même avant la crise de surproduction de 2009, a directement affecté les quantités de matières premières mobilisées par les échanges mondiaux de concentrés ; par voie de conséquence, il apporte aussi un éclairage nouveau à la mesure que nous faisons des volumes de tomate « matière première » consommés sous forme transformée.

« Effet Brix » et « effet Tonnes »
Depuis plusieurs années maintenant, la recherche de la rentabilité dans le secteur de la transformation en concentrés s’est orientée vers des choix commerciaux et techniques qui s’efforcent de rompre avec la surenchère des tonnages annuels. Les industriels sont de plus en plus nombreux à privilégier la valorisation des capacités existantes comme vecteur d’amélioration de la rentabilité sur l’augmentation des volumes transformés ; les préoccupations et contraintes environnementales, économiques, énergétiques et réglementaires ont, pour leur part, entretenu un climat général favorable à une nette désaffection des dérivés « haute concentration », jusque-là prisés en raison des coûts de transports, et ainsi promu un essor relatif des produits « basse concentration ». Au cours des six ou sept derniers exercices, une évolution sourde en a résulté, qui a sensiblement modifié la distribution des composantes des mouvements mondiaux de concentrés. L’analyse fine des ventes extérieures des quinze pays leaders de ce secteur montre que la prééminence des produits hautement concentrés (plus de 30° Brix) a progressivement faibli au cours de cette période, de sorte que les produits à basses et moyennes concentrations (moins de 12° Brix et compris entre 12° et 30° Brix) ont occupé une place de plus en plus importante au sein des exportations globales. 
 

Tout s’est passé comme si la concentration moyenne des produits exportés avait légèrement diminué : les quantités de matière première qui auraient été mobilisées par les exportations dans la dynamique qui a prévalu jusqu’en 2008 ou 2009 ne l’ont finalement pas été en totalité, en raison simplement de nouvelles orientations industrielles et commerciales. Les quantités de tomate fraîche transformée drainées par les marchés exports ont été érodées par cet « effet Brix », au point que pour l’exercice 2016/2017, on peut estimer ce « défaut de croissance» aux alentours de 0,75 millions de tonnes (équivalent tomate fraîche).
Pour sa part, le « coût » du fléchissement du rythme de croissance des quantités échangées – l’effet Tonnes - a représenté approximativement l’équivalent transformé d’un peu plus de 2,25 millions de tonnes de tomate fraîche environ. Mais l’effet de synergie des deux dynamiques conjuguées (croissance moins rapide des quantités exportées et teneur moindre en matière sèche des produits mobilisés) a sensiblement creusé le « manque à exporter » qu’ont dû assumer les pays leaders du secteur : au final, le retard accusé par l’exercice 2016/2017 dans les nouvelles dynamiques globales d’exportation représente l’équivalent transformé de 3,4 millions de tonnes environ de tomate « matière première », un volume dans lequel les transformateurs ne peuvent plus puiser pour asseoir leur rentabilité ni acquérir de nouvelles parts de marché. 
 
Sur les cinq derniers exercices, les quantités totales de concentrés (produits finis) exportées ont progressé presque 3,5 fois plus vite (CAGR 0,64%) que les quantités correspondantes de matière première (CAGR 0,18%).

Les acteurs de la réorientation
Comme on pouvait s’y attendre, tous les pays n’interviennent pas de façon uniforme sur chacun des sous-secteurs. Ainsi, les exportations mondiales de purées « basse concentration » sont essentiellement – et de plus en plus - le fait des opérateurs italiens qui ont assuré en 2016/2017 près de 83% des mouvements du secteur (369 000 mT en moyenne entre 2012/2013 et 2016/2017). Les produits espagnols et dans une moindre mesure portugais constituent la seule concurrence significative sur ce segment qui a enregistré l’an dernier son premier recul notable depuis l’exercice 2002/2003 (voir les infographiques enfin d’article).

Le partage des exportations mondiales sur le segment des concentrés 12-30° Brix (1,28 million mT de produits finis en moyenne sur les cinq derniers exercices) est plus équilibré, qui a fait intervenir en 2016/2017 la Chine (30% du total), l’Italie (25%), le Portugal (13%), l’Iran (11%), la Turquie (10%) et l’Espagne (4%), les autres filières (USA, Chili, Grèce, Pays-Bas, etc…) ne cumulant que 7% environ des mouvements globaux. Les quantités mobilisées par ce segment ont enregistré ces dernières années une baisse sensible de croissance, amorcée progressivement dès 2002/2003 par la filière italienne et plus sensible à partir de 2011/2012 avec la réduction drastique des ventes extérieures chinoises et espagnoles. Inversement, plusieurs pays ont récemment investi (Iran, Turquie, USA, etc.) ou réinvesti (Italie, Portugal, Espagne) ce segment, dont la croissance sur les récents exercices reste qualifiée de « molle ».
 

Bien qu’elles représentent encore largement l’essentiel des échanges annuels globaux du secteur, les quantités de concentrés de plus de 30° Brix exportées à l’échelle mondiale stagnent depuis cinq ou six ans aux alentours de 1,83 million mT de produits finis. La majeure partie des mouvements de ce segment mobilisent des produits chinois, US, espagnols et chiliens, les autres filières (Portugal, Italie, Ukraine, Grèce, etc.) se partageant environ 16% du marché.
Les transformateurs italiens ont été les premiers, une nouvelle fois, à partir de 2010/2011, à faire évoluer le profil de leurs exportations en réduisant sensiblement les volumes de concentrés de plus de 30° Brix livrés hors de leurs frontières. Mais les baisses les plus remarquables enregistrées sur ce segment ont ensuite concerné les produits chinois et, plus récemment, californiens : la filière chinoise a emboîté le pas de son homologue italienne dès 2011/2012 et opéré des coupes sombres dans les volumes exportés annuellement, ainsi ramenés de près de 700 000 mT de produits finis à 470 000 mT par an – le niveau que nous leur connaissons sur les trois derniers exercices. Les exportations US, pénalisées pour leur part par le renchérissement du dollar, ont elles aussi enregistré un tassement spectaculaire, à partir de 2014/2015 ; cette période charnière autour de l’exercice 2011/2012 est celle qu’ont choisi un certain nombre d’opérateurs espagnols pour occuper le terrain laissé vacant par les concurrents italiens, chinois et US et promouvoir de façon spectaculaire leurs ventes extérieures de dérivés « haute concentration ».
 

Sur ce segment, les quantités n’ont plus augmenté depuis l’exercice 2011/2012, voire même ont légèrement décru, selon un rythme annuel proche de -0,5%. A titre de comparaison, les taux de croissance des segments « moins de 12° Brix » et « 12-30° Brix » se sont respectivement élevés sur les cinq dernières années à +2,8% et +0,8%. Cette dynamique négative des exportations de dérivés « haute concentration » est d’autant plus significative que dans le même temps et à l’inverse des autres segments, celui des exportations de concentrés « moins de 12° Brix » a été le seul à progresser plus vite au cours des cinq derniers exercices qu’avant 2011/2012.

Deux questions se posent désormais : la première est de savoir si l’ensemble de ces dynamiques traduit véritablement une réorientation des activités de transformation, et donc des modèles de consommation, vers des dérivés moins « voraces » en matière première ; s’il s’avère qu’il s’agit bien là du sens des attentes des consommateurs, la deuxième question sera de savoir comment ce nouveau schéma évoluera et impactera la demande globale en dérivés de tomate dans les prochaines années…
 

Quelques données complémentaires
Evolution des exportations mondiales de concentrés, par segment (tonnes métriques de produits finis).
 
 
 

Source: IHS, Tomato News
 
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