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News

Dossier : Architecture des Echanges Mondiaux 2016

16/06/2017 - François-Xavier Branthôme - Architecture of Trade - Read in English
Les échanges mondiaux ont mobilisé moins de matière première en 2016
Comme s’il avait besoin d’être confirmé, le fléchissement du rythme de croissance de la consommation s’est une nouvelle fois vérifié dans le bilan 2016 des échanges globaux. Les quantités mouvementées à l’échelle mondiale ont légèrement diminué l’an dernier, entraînant un resserrement des débouchés qui ajoute aux tensions observables dans la compétition qui oppose les grands pays transformateurs pour l’écoulement des dérivés transformés ; cette nouvelle contraction complique la stratégie des entreprises qui ne peuvent plus compter sur un développement constamment positif et régulier des marchés mondiaux pour soutenir leur activité. Il devrait en découler une exacerbation de la concurrence, plus particulièrement sur les places encore en croissance.

En 2016, le cumul des quantités de dérivés de tomate exportées à l’échelle globale a représenté l’équivalent d’un peu plus de 25,25 millions de tonnes métriques (mT) de matière première, soit environ 66% des quantités transformées cette même année, mais surtout 0,7% (175 000 mT éq. mat. prem.) de moins qu’en 2015. Ajustement technique, effet des reports de stocks, la variation n’est pas suffisamment significative pour être interprétée comme un ralentissement de l’activité, d’autant que ces quantités marquent une progression de 2% par rapport à la moyenne des trois années précédentes (2013-2015). Pourtant, ce dernier résultat s’inscrit dans une dynamique plus large dont nous avons déjà signalé qu’elle témoignait d’une progression moins rapide de la consommation mondiale ces dernières années.

Le fait est que les quantités échangées annuellement ont cru au rythme moyen de 6,5% jusqu’en 2011, passant en quatorze ans de moins de 10 millions mT à près de 24 millions mT ; il y a six ans, cette période relativement faste a laissé la place à une nouvelle phase des échanges mondiaux, qui se caractérise par un rythme moyen de croissance annuelle beaucoup plus modeste, de l’ordre de 1,2% par an. La conjonction de ce changement de dynamique avec les effets de la surproduction de 2009 est l’une des origines des difficultés auxquelles la filière fait face depuis maintenant huit ans, une période durant laquelle la sortie de crise n’a jamais vraiment été complète ni définitive.
 
Le résultat 2016 confirme également une autre tendance globale, qui voit les échanges de dérivés élaborés (ketchup, sauces, etc.) prendre de plus en plus d’importance par rapport aux deux autres secteurs, et plus particulièrement aux dépens des échanges de conserves : sans être spectaculaire, la progression des sauces et ketchup est avérée, qui porte cette famille de produits aux environs de 15% des échanges mondiaux sur les trois dernières années, contre 12% environ à la fin des années 90 ; le secteur des conserves, fort de plus de 12% des échanges mondiaux (exprimés en équivalents matière première) il y a vingt ans, n’a représenté qu’un peu plus de 8% des volumes sur les dernières années (voir les infographiques présentés à la fin de l’article).

Enfin, l’année 2016 a confirmé la dépendance de plus en plus importante des pays clients par rapport aux pays fournisseurs et l’indispensabilité croissante des activités « export » dans le fonctionnement des grandes filières mondiales : indépendamment de l’effet mécanique lié à la baisse des quantités transformées l’an dernier, l’année 2016 s’est clairement inscrite dans la droite ligne des années précédentes, avec une fraction toujours plus importante des quantités transformées absorbée par les exportations ; l’an dernier, ce sont plus des deux tiers des tonnages traités – 25,2 millions mT d’équivalent tomate fraîche sur 38 millions – qui ont ainsi été drainés par l’ensemble des exportations mondiales. En 2012, les échanges mondiaux de dérivés de tomate mobilisaient 69% des quantités transformées ; la proportion n’était que de 57% cinq ans plus tôt, de 52% en 2002 et représentait à peine 44 % de l’activité mondiale en 1997.
 
Concentrés : des dynamiques régionales très contrastées
La quasi stabilité des quantités échangées à l’échelle mondiale masque en réalité une grande diversité de dynamiques régionales, plus marquées semble-t-il en 2016 que lors des années précédentes. Le bilan annuel global – environ 3,3 millions de tonnes de produits finis - ne s’est élevé que d’un peu plus de 93 000 mT (3%) par rapport à 2015, mais derrière cette progression modeste se cachent des variations très importantes pour certains marchés : ainsi, les achats de concentrés des pays d’Afrique Occidentale, d’Extrême Orient, de la Péninsule Arabique, d’Afrique Méridionale ou de Turquie – pour ne citer que les plus spectaculaires, ont enregistré des baisses sensibles en 2016 ; pour la Péninsule Arabique (-11%) ou pour la Turquie (-69%), ces baisses sont intervenues après de fortes hausses en 2015, de sorte qu’il est possible de parler d’ajustements d’activité ; en revanche, dans le cas de l’Extrême Orient, de la Russie, de l’Iran, de l’Afrique Méridionale ou Occidentale, les baisses confirment des tassements d’activité qui s’inscrivent dans des dynamiques longues, qui pourraient devenir préoccupantes pour les grands bassins acteurs de leurs approvisionnements.

Le cumul des baisses, qui impliquent également nombre d’autres régions, a représenté plus de 134 000 mT de produits finis ; ces replis ont heureusement été compensés par des développements dont l’ensemble s’est élevé l’an dernier à près de 209 000 mT de produits. Les plus marquants (plus de 5 000 mT) ont concerné les quantités livrées en Afrique Méditerranéenne (+52%), en Iraq (+35%), dans l’Union Européenne (plus spécifiquement l’UE15, +3%), ainsi que dans les pays d’Amérique Andine (+63%), d’Asie Centrale (+33%) et d’Amérique Centrale (+12%).

Conformément à ce que nos précédents commentaires (voir notre article de février 2017) laissaient présager, la filière chinoise est la « grande perdante » de cet exercice, qui a abandonné plus de 6% et près de 63 000 mT par rapport à son bilan d’exportations 2015. Malgré une politique commerciale très agressive, et en raison même de sa plus large exposition du fait de la globalité de son activité exportatrice, la Chine a fait les frais en 2016 des baisses enregistrées en Afrique Occidentale (Ghana, Nigéria, Cameroun, Gambie) – un de ses marchés de prédilection, en Afrique Méridionale (Congo, Angola), en Turquie, en Iran… Plus préoccupants, des replis importants ont également impacté les flux de concentrés chinois destinés aux pays de l’UE15 (Italie, France, Royaume Uni) ou d’Afrique Méditerranéenne (Algérie) ; les produits chinois ont en revanche su profiter du développement des achats observé en Amérique Andine (Argentine), et ont été les seuls à enregistrer une hausse significative en Afrique Orientale (Soudan).

Moins exposés que leurs homologues chinois, mais confrontés à des difficultés commerciales depuis 2014/2015, les transformateurs US ont réussi dans une certaine mesure l’an dernier à limiter l’impact du renchérissement du dollar US sur leurs ventes extérieures et à contenir l’érosion de leurs débouchés : les exportations US, principalement des produits californiens, ont reculé de 3% (-12 600 mT) par rapport à 2015. La forte réduction des achats turcs entre pour une large part dans ce ralentissement, aux côtés de la baisse intervenue sur les ventes aux pays d’Extrême Orient (Corée du Sud, Japon et Philippines) ; inversement, les performances US ont enregistré une nette amélioration sur quelques rares destinations européennes (Italie, +51 000 mT), en Afrique Méditerranéenne (Maroc, Israël) et Occidentale (Ghana, Côte d’Ivoire), et en Amérique Centrale (Colombie, Panama).
 
Légèrement inférieur à ceux des années précédentes, le bilan 2016 des exportations grecques (46 000 mT) confirme le ralentissement de l’activité extérieure observé depuis dix ans voire depuis le début des années 2000 ; le retrait, quoique minime (de l’ordre de 8 800 mT de produits), pèse en définitive assez lourd (-16%) sur des quantités qui ne s’élevaient déjà qu’à 55 000 mT environ en 2015. Contrairement aux cas chinois ou US, la baisse procède plus d’une perte de vitesse généralisée que de défaillances imputables à quelques régions en particulier ; au final, c’est sur le marché européen (UE28) que la filière grecque a cédé le plus de terrain l’an dernier (-5 900 mT de produits), ainsi que sur les marchés saoudiens et soudanais.

A l’inverse des filières dont les activités exportatrices ont pu être pénalisées, pour certaines, par la référence au dollar US, plusieurs pays importants du paysage mondial de la tomate d’industrie ont clos l’année 2016 sur des bilans très positifs. Tous n’ont pas valorisé leurs échanges en Euros, mais nombre de ceux qui l’ont fait figurent dans le TOP13 mondial des pays exportateurs de concentrés.
Il s’agit en tout premier lieu de l’Italie, dont les exportations de concentrés ont connu un regain sensible après dix années de relative stagnation : l’an dernier, 727 000 mT de concentrés italiens ont été livrées hors frontières, soit 11% de plus qu’en 2015 et 10% de plus que sur la période 2006-2015 (662 000 mT en moyenne) ; plus encore que les opérateurs californiens, les transformateurs italiens ont su tirer parti des accroissements sensibles des achats dans l’UE15 (Allemagne, Royaume Uni, France, Belgique) et en Afrique Méditerranéenne (Lybie), sans être affectés plus que de mesure par les décisions protectionnistes mises en œuvre en Afrique Occidentale (Nigéria, etc.) ni par le fléchissement net des achats extrême-orientaux ; les concentrés italiens ont en revanche connu un succès moindre en Afrique Méridionale, en raison probablement de l’affaiblissement du Rand sud-africain (voir aussi notre dossier dans le numéro de Tomato News de mai 2017).

Pour la filière espagnole, qui s’affirme de plus en plus comme le challenger direct de l’industrie italienne en Europe, 2016 a constitué une sorte d’ « année blanche » : à quelques dizaines de tonnes près, le dernier résultat (287 900 mT de produits finis) a reconduit presque exactement celui de l’année 2015 (288 200). Les variations les plus importantes n’ont pas dépassé 4 000 mT et ont concerné, pour l’une les ventes au Japon (en hausse de 3 700 mT), pour l’autre vers la Turquie (en baisse de 3 200 mT).
Au niveau européen, les entreprises espagnoles n’ont pas aussi largement profité de l’embellie des achats (+37 600 mT) que leurs concurrentes italiennes, californiennes ou portugaises, ni tiré parti des places laissées vacantes par les compétiteurs chinois ou chiliens : les exportations n’ont progressé que dans un nombre limité de pays (Allemagne, Suède et, dans une moindre mesure, Italie et Portugal) ; des résultats inférieurs à ceux de l’année précédente ont été enregistré aux Pays-Bas, en France, au Royaume Uni et sur plusieurs autres destinations.

Avec l’Espagne voisine, avec le Chili, l’Allemagne, le Pays-Bas, etc., le Portugal fait partie des pays dont les performances n’ont que peu changé entre 2015 et 2016. La progression modeste (7 800 mT, 3%) – à l’image de la tendance mondiale de 2016 - du cinquième exportateur mondial de concentrés de tomate s’est essentiellement appuyée sur la croissance des achats européens, notamment néerlandais, français, belges et espagnols. L’activité portugaise a en revanche souffert d’un ajustement brutal des importations saoudiennes et, dans une moindre mesure, de la baisse des ventes à destination du Sénégal et du Japon.

L’année 2016 restera, pour les raisons détaillées dans notre article de janvier dernier, une année faste pour la filière iranienne : les quantités exportées ont augmenté de façon exceptionnelle (+38% !) par rapport au résultat de 2015, portées par deux des plus importants développements observés l’an dernier, en Iraq (+29 600 mT) et en Afghanistan (+18 900 mT). Le résultat iranien a cependant été affecté par les ajustements opérés en 2016 par les Emirats Arabes Unis, dont les achats avaient fortement augmenté en 2015, et par la Russie, dont les achats tendent à diminuer depuis trois ans.
Pour des raisons géographiques évidentes, la Turquie est, avec l’Iran, le seul pays à avoir bénéficié de l’augmentation sensible des achats iraquiens en 2016 : les opérateurs turcs ont trouvé, sur cette destination et sur les débouchés nord-africains (Syrie, Lybie) l’essentiel des 24 000 mT (+20% !) qui ont alimenté leur progression par rapport au bilan de 2015.
 
Les résultats par pays et par régions sont présentés dans les infographiques à la fin de cet article.

Conserves de tomates : grande disparité des marchés, grande disproportion des pôles fournisseurs
Pour ce secteur des exportations mondiales qui l’an dernier a mobilisé des tonnages inférieurs de moitié à ceux du secteur majeur de notre filière, la progression de 2015 à 2016 a été légèrement plus marquée que pour les concentrés : les quantités exportées (1,65 millions mT de produits finis) ont marqué une progression de 65 600 mT (+4%) par rapport à 2015, qui s’inscrit dans le prolongement des développements enregistrés sur les deux dernières décennies.
Trois régions principales ont drainé l’essentiel – près de 80% – des quantités mouvementées en 2016, dans un scénario qui a reconduit à peu de choses près les dynamiques des années précédentes : à elle seule, l’UE a absorbé plus de 1,015 millions mT de produits finis, soit plus de 63% des quantités exportées à l’échelle mondiale ; les Etats-Unis et l’Extrême Orient (principalement le Japon) ont respectivement accueilli près de 200 000 mT (12%) et près de 138 000 mT (9%) de conserves l’an dernier, devant les marchés secondaires comme les pays d’Europe non communautaire ou l’Asie-Pacifique. Cette dernière région (Australie) est, avec l’Amérique Centrale (Venezuela) la seule zone à avoir enregistré une baisse significative de ses approvisionnements l’an dernier, les trois régions principales ainsi que l’Amérique Andine et l’Afrique Méditerranéenne ayant quant à elles augmenté le volume de leurs achats.
 
Le marché de l’UE a une nouvelle fois constitué le centre des débats l’an dernier, qui a réuni, à l’exception de quelques variations minimes dans les quantités livrées au Japon ou aux Etats-Unis, l’essentiel des hausses et des baisses qui ont significativement affecté les activités des différents pays en concurrence. En l’occurrence, c’est sur ce grand marché que l’Italie a logiquement réalisé, en tant que n°1 mondial incontesté du secteur, la meilleure performance de l’année avec une augmentation de 48 000 mT de ses exportations ; sur ce marché également que les opérateurs US, comme leurs homologues espagnols, ont abandonné quelques parts de marché ; sur ce marché, enfin, que les ventes extérieures portugaises et néerlandaises ont enregistré de modestes (+3 100 et +4 700 mT) mais réelles progressions qui sont venues confirmer les avancées déjà obtenues en 2015.

L’UE a « accaparé » 63% % de la variation annuelle totale des échanges mondiaux de conserves de tomate en 2016 ; le même déséquilibre de répartition caractérise les pôles fournisseurs, dans un contexte pratiquement dépourvu de concurrence : les quantités exportées par l’Italie ont été dix fois supérieures à celles du n°2, l’Espagne, dont l’activité a été plus de deux fois supérieure à celle des Etats-Unis et près de quatre fois plus importante que celle du n°4 mondial, la Grèce.
L’année 2016 a d’ailleurs accentué la polarisation du secteur : en effet, malgré la volonté affichée de la filière espagnole de développer l’activité extérieure sur ce secteur, l’année 2016 a inscrit, avec une baisse de 12 000 mT des exportations de conserves, un deuxième résultat consécutif décevant après le recul de près de 16 000 mT enregistré en 2015. Il s’agit sans doute plus d’un effet des efforts des leaders italiens pour reprendre le marché mondial en main que d’une réelle contreperformance de la filière espagnole : le repli espagnol trouve son origine dans la baisse des quantités livrées notamment à la France, à la Suède, Royaume-Uni et à… l’Italie, des destinations sur lesquelles les résultats italiens ont été particulièrement satisfaisants l’an dernier.
Le reste du débat s’est effectivement résumé aux effets des variations des approvisionnements des différentes régions sur l’intensité des activités italiennes : les hausses enregistrées sur les importations de l’Amérique Andine, de l’UE, de l’ALENA ou de l’Afrique Méditerranéenne, de même que les baisses intervenues en Australie ou au Venezuela n’ont pratiquement eu d’impact que sur les ventes extérieures italiennes dont elles sont, à peu de chose près, le reflet exact.
Au final – au prix d’une formule réductrice, les exportations mondiales de conserves de tomate ont augmenté de 65 560 mT l’an dernier, sur lesquelles 65 540 ont été assumées par les huit pays leaders du secteur, dont 63 190 sont à porter au crédit de la seule filière italienne.
 
Ketchup et sauces tomate : stabilité et concurrence
1,33 million de tonnes de produits : c’est le total des quantités de sauces tomate et ketchup exportées à l’échelle mondiale en 2016, en léger retrait (-33 000 mT, -2%) par rapport au résultat de 2015, mais en nette augmentation (+5%) par rapport à la moyenne des trois années précédentes. La cohérence des progressions enregistrées ces dernières années sur la quasi-totalité des grands bassins de consommation plaide plus en faveur d’un simple ajustement après quatre ans de forte hausse qu’en faveur d’une modification significative des habitudes d’approvisionnement.
L’examen global des échanges ne fait en effet apparaître que peu de variations décisives – positives ou négatives, entre les deux dernières années. Dans la plupart des cas, les quantités approvisionnées ont augmenté modérément (moins de 1 500 mT), et seules quatre régions (ALENA, Afrique Méridionale, Emirats et Afrique Occidentale) ont affiché des progressions plus marquées (sans dépasser cependant 6 800 mT pour la plus importante) ; dans ce marché mondial des sauces et ketchup globalement stable, les flux régionaux de produits n’ont enregistré l’an dernier qu’une seule variation significative, à la baisse, qui a concerné les approvisionnements de l’UE15 (-57 600 mT de produits) et plus particulièrement les importations britanniques (-31 900 mT, -19%), néerlandaises (-6 200 mT, -14%), allemandes (-4 200 mT, -4%), mais aussi finlandaises, françaises, belges, etc. 

Si la plupart des replis en UE15 peuvent être interprétés comme des mesures d’ajustements après six années de progressions soutenues (taux annuel moyen 3,6%), la diminution drastique des achats de sauces du Royaume-Uni tranche singulièrement avec les variations enregistrées dans les pays voisins : les quantités de sauces et ketchup livrées l’an dernier – un peu moins de 139 000 mT de produits – accusent un recul de 19% par rapport à 2015 mais ont aussi été inférieures de 10% (environ 15 500 mT) au flux moyen des trois années précédentes.

Il est probable que le fléchissement de la Livre par rapport à l’Euro, observé entre décembre 2015 et octobre 2016, et le contexte général créé par la décision de sortir de l’UE ont joué un rôle dans la réduction des flux d’approvisionnements du Royaume-Uni ; l’impact sur les entreprises européennes engagées sur le marché britannique est déjà mesurable, et pourrait s’aggraver encore dans les prochaines années. Pour l’heure, les seules filières dont les résultats à l’exportation de sauces se sont dégradés en 2016 sont néerlandaises (-39 200 mT), allemandes (-2 150 mT), espagnoles (-4 700 mT) et polonaises (-10 700 mT) ; toutes ont fait les frais du seul affaissement britannique, tandis que les progrès réalisés par les filières US (10 700 mT), italienne (4 900 mT), chinoise (7 200 mT) et mexicaine (3 400 mT) se sont fondés sur les développements des marchés mexicains et émiratis, polonais, béninois et ghanéens, et US.
 
(Voir aussi notre article sur les Chiffres d’Affaires réalisés par les filières nationales en 2016, dans notre numéro de Tomato News de mai 2017).

Quelques données complémentaires
Imputation des quantités échangées sur les flux totaux d’exportation et sur les flux totaux d’importation, par pays exportateur et par région importatrice.
 
En proportion des quantités de matière première mobilisées par les exportations de dérivés industriels, la famille des concentrés s’est développée jusqu’en 2011, aux dépens des deux autres grandes catégories de produits de tomate ; depuis cette date, les dérivés élaborés comme les sauces et ketchup ont sensiblement progressé, aux dépens des secteurs des concentrés et des conserves de tomate.
 
Concentrés de tomate
Evolution des parts de marché des treize principales filières de transformation dans les échanges mondiaux de concentrés de tomate.
 
Présentations synthétiques des exportations 2016 de concentrés de tomate, des treize principaux pays transformateurs vers les 26 régions de consommation. Les chiffres présentés couvrent plus de 96% des échanges mondiaux de l’année.
 
Conserves de tomate
Tableau des variations enregistrées par chacun des huit principaux pays exportateurs de conserves de tomate sur chacune des 26 régions destinataires : l’essentiel des changements a concerné le bassin européen de consommation et les quantités mobilisées par les exportations de la filière italienne.
 
Ketchup et sauces tomate
Présentation synthétique des exportations 2016 de ketchup et sauces tomate, des dix-huit principaux pays transformateurs vers les 26 régions de consommation. Les chiffres présentés couvrent plus de 90% des échanges mondiaux de l’année.
 
Evolution des parts de marché des dix-huit principales filières de transformation dans les échanges mondiaux de ketchup et sauces tomate.

 
Appendices/Annexes


 







 
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