…mais chiffre d’affaires en recul pour la cinquième année consécutive
Les exportations chinoises de dérivés de tomate ont enregistré une hausse notable en 2018 : les quantités exportées de janvier à décembre se sont élevées à 888 868 tonnes métriques, en progression de plus de 4% par rapport au résultat de 2017 (852 217 mT).
La hausse procède essentiellement d’un regain d’activité sur les produits « vrac » destinés à l’industrie (code douanier 20029019) dont les ventes extérieures ont augmenté de 56 300 mT (+12%) par rapport à 2017 et de 8 100 mT (+2%) par rapport à la moyenne des trois années précédentes, tandis que les livraisons de produits « de détail » (code douanier 20029011) ont respectivement fléchi de 20 100 mT (-6%) et 43 000 mT (-11%) par rapport aux mêmes périodes.
Si le résultat 2018 de l’activité chinoise améliore de 36 600 tonnes celui de 2017, il n’en confirme pas moins la tendance à la baisse qui marque la dynamique chinoise depuis l’exercice 2011/2012. En termes de marchés, plusieurs des régions traditionnellement les plus porteuses pour la filière chinoise ont spectaculairement réduit leurs achats de dérivés chinois l’an dernier : en Afrique Occidentale, les importations du Ghana (-33 100 mT), du Bénin (-40 000 mT), de la Côte d’Ivoire (-9 500 mT) ont fortement diminué en 2017 tandis que celles du Nigéria (de nouveau officiellement publiées après plusieurs années de suspension) ont à l’inverse enregistré une hausse spectaculaire (+47 000 mT), ce qui laisse penser qu’une part non négligeable des flux informels vers ce dernier pays ont dernièrement laissé la place à des mouvements plus officiels ; les importations sénégalaises et camerounaises ont elles aussi beaucoup diminué de sorte qu’au bilan, les tonnages 2018 acheminés vers l’Afrique Occidentale ont été inférieurs de près de 38 000 tonnes à ceux de la période 2015-2017.
Comparées à celles de la période 2015-2017, les ventes extérieures chinoises ont également reculé de façon sensible en 2018 sur les marchés russes (-23 500 mT), japonais (-3 600 mT), argentins (-4 400 mT), polonais (-3 900 mT), britanniques (-3 500 mT), indonésien, etc. Les hausses enregistrées en Algérie (+17 700 mT), en Arabie Saoudite (+5 100 mT), aux Philippines, au Soudan, en Haïti, au Togo ou en Italie (pour ne citer que les plus remarquables) n’ont pas suffi à compenser ces baisses importantes de performances.
Bien que le résultat annuel 2018 ait amélioré de quelque 37 000 tonnes la performance de l’année précédente, la hausse des tonnages s’est effectuée dans un contexte de détérioration des prix qui a débouché sur une stagnation du chiffre d’affaires annuel des exportations chinoises de dérivés de tomate par rapport à celui de 2017 et sur un affaissement très net par rapport à celui des trois années précédentes : entre 2017 et 2018, les revenus générés par les exportations chinoises n’ont progressé que de 1 million USD (+0,2%) tandis qu’ils ont plongé de 110 millions USD (-14%) par rapport au chiffre moyen des trois années précédentes et de 260 millions USD depuis 2015…
Quelques données complémentaires
Evolution comparée des quantités annuelles transformées et exportées (estimation, exprimée en équivalent tomate fraîche) par la filière chinoise : après le pic d’activité de la campagne 2009, les quantités traitées ont fortement diminué jusqu’à atteindre un niveau moyen proche de 5,8 millions mT sur les quatre dernières campagnes. Les prévisions pour 2019 s’établissent pour l’instant à 3,8 millions mT, un retrait sensible qui devrait entraîner une réduction des quantités de dérivés exportées.
Source : IHS, CCSIC (China Customs Statistics Information Center)