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News

Campagne 2018 : année négative pour la filière, selon l'ANICAV

12/11/2018 - François-Xavier Branthôme - Read in English
Baisse de la production et augmentation des coûts industriels

Le constat dressé en fin de campagne par l’ANICAV est celui d’une saison décevante. D’après les chiffres communiqués par la principale association de transformateurs italiens, la campagne tomate 2018 s'est achevée sur un résultat de production de 4,65 millions de tonnes transformées, en baisse de 11,5% par rapport à 2017(*). Dans la région Centre-Sud, avec seulement 2,20 millions de tonnes de tomates transformées,  l’activité a diminué de 12,7% par rapport à l’an dernier, tandis que dans le bassin Nord, le résultat final de transformation s’est situé aux environs 2,45 millions de tonnes (-10,2% par rapport à l’année dernière). 
 

L’ANICAV explique que la diminution de la production en Italie est due à la fois à la réduction des surfaces cultivées et aux difficultés climatiques qui ont considérablement affecté les rendements agricoles. Ainsi, dans le bassin Centre-Sud, nombre d’entreprises de transformation ont été confrontées à de grandes difficultés d’approvisionnement. Selon la presse locale italienne, le niveau d’activité a chuté de 30% dans les Pouilles, notamment pour les usines qui transforment des tomates-cerise, en variétés rondes et/ou longues (« datterini »). Ces types de fruits, produits en excès l’an dernier et mal rémunérés, ont été délaissés cette année au profit de variétés classiques rondes et longues. 
 
Selon les mots mêmes d’un transformateur en fin de campagne, « Aujourd’hui, les transformateurs affrontent de nombreuses difficultés. Ils cherchent désespérément du produit. Ils se tournent vers le secteur du frais, prêts à payer davantage pour le produit, si seulement ils arrivent à le trouver. Il me semble qu’il nous faut planifier de manière plus efficace et nous devons respecter les contrats signés pendant la période précédant la campagne. De telles mesures seraient extrêmement utiles pour tout le monde : les producteurs seraient assurés de leurs revenus et la filière industrielle n’aurait pas besoin de dépenser plus d’argent que d’habitude pour des produits qui sont généralement faciles à se procurer. »

Maigre consolation pour la filière italienne, le résultat de sa campagne 2018 s’inscrit dans un ralentissement global, qui s’est traduit au niveau européen (-15%) et dans d’autres bassins importants par une réduction sensible des quantités traitées, de sorte que les volumes mondiaux ont reculé cette année d’un peu plus de 9%. L’Espagne et le Portugal, notamment, ont respectivement abaissé leurs niveaux d’activité de 16% et 26%, tandis que les quantités chinoises ont diminué d’environ 39%.
À la baisse des rendements agricoles s’est ajoutée une détérioration des rendements industriels de production des dérivés destinés au consommateur final, d’environ 20% par rapport à l’année précédente, liée à la nécessité d’utiliser de plus grandes quantités de matières premières pour pouvoir garantir les normes de qualité. Cette exigence a eu un impact significatif sur les coûts de production de l'entreprise, déjà affectés par d'autres augmentations. 

L’ANICAV souligne que cette détérioration des rendements se traduira pour les entreprises par un nouveau rétrécissement des marges, encore inférieures à ce qu’elles auraient dû être dans le cadre des accords déjà conclus, comme d'habitude avant la campagne, avec la grande distribution. Sur le marché des produits finis, les relations entre les entreprises de transformation et la grande distribution sont toujours marquées par un déséquilibre en faveur des distributeurs qui, par l’effet de concentration, constituent un point de passage obligé et exercent une pression croissante sur les fournisseurs, en recourant notamment à des « pratiques commerciales déloyales ». Pour l’ANICAV, qui s’exprimait à propos de ces pratiques sur son site (#AnicavDiceNo) en août dernier, le contexte actuel est tel que les entreprises auront beaucoup de mal à absorber les pertes. L’un des effets pervers de la pression exercée par les distributeurs serait de permettre de « justifier le recours aux formes illégales de l’emploi et aux sous-rémunérations, et d’ignorer (ou feindre d’ignorer) les règles d’embauche de notre filière ».

De bons résultats sur les marchés extérieurs
La filière industrielle de la tomate constitue un secteur stratégique pour l'agro-industrie italienne tant pour les quantités transformées que pour les volumes exportés. En 2018, l'Italie s’est placée au deuxième rang mondial des pays transformateurs de tomates, derrière les États-Unis. La transformation italienne a représenté 13,6% de la production mondiale et 49% de la part européenne, et généré plus de 3,15 milliards d’Euros de chiffre d’affaires, dont près de 1,1 milliard d’Euros sur les exportations. Malgré le déclin de la consommation intérieure, l’Italie conserve en effet une forte vocation exportatrice qui fait d’elle le premier exportateur mondial du secteur. 
 

Au premier semestre de 2018 (données ISTAT), les exportations ont augmenté de 11,2% en volume et de 7,69% en valeur, avec une balance commerciale largement positive. Indicateur de choix pour cette nouvelle tendance, les exportations de Conserve Italia se sont envolées lors du dernier exercice : les ventes extérieures de dérivés de tomate ont progressé de 9,8%, et la marque italienne dit avoir bénéficié du boom des produits biologiques. Conserve Italia a terminé l'année 2017/2018 sur un résultat positif grâce aux bonnes performances des dérivés de tomate Cirio (+10%) et des produits des lignes « bien-être » et biologiques de Valfrutta (+30%). D’après les résultats présentés à l’assemblée des actionnaires le 26 octobre, le chiffre d’affaires du groupe a augmenté de 8 millions d’Euros (+1,5%) grâce aux bonnes performances réalisées sur les marchés étrangers (en dépit des difficultés liées au Brexit) (voir aussi notre article sur les résultats de Conserve Italia en 2017/2018).
 
Quelques données complémentaires
Pour plus de détails sur les résultats et les objectifs quantitatifs et qualitatifs de la filière italienne, vous pouvez assister à la rencontre organisée par l’ANICAV « Il Filo Rosso del Pomodoro » qui se tiendra à Naples le 30 novembre prochain :
 

(*) : Notre dernier point de campagne 2018, avec les résultats d’ensemble publiés le 30 octobre dernier (anglais):
http://www.tomatonews.com/en/2018-provisional-end-of-season-results_2_531.html

Voir aussi notre premier bilan de l’exercice commercial 2017/2018 :
http://www.tomatonews.com/fr/exercice-20172018-un-bilan-mitige_2_498.html

Source : ANICAV, hortidaily.com, freshplaza.com
 
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