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News

Argentine : la filière demande des mesures de protection

21/03/2018 - François-Xavier Branthôme - Read in English
« Une augmentation exponentielle des importations de tomates pelées très préoccupante»

La transformation des tomates d’industrie en Argentine est, pour des raisons historiques, plus spécialement orientée vers la production de conserves de tomates. Seuls 30% des quantités récoltées sont destinées à la transformation en concentrés. Au cours des dernières années, les transformateurs argentins ont investi dans la modernisation de leurs équipements, en particulier dans les technologies de production de tomates pelées et cubetées et dans les équipements de conditionnement, plutôt que dans le développement des capacités, déjà supérieures aux quantités à transformer. Sur les trois dernières années, les quantités transformées se sont élevées en moyenne à 476 000 tonnes, et les perspectives de production pour 2018 sont de 420 000 tonnes.

De fait, la demande annuelle argentine, estimée aux alentours de 620 000 tonnes, est régulièrement satisfaite par le biais des importations de dérivés d’origine étrangère, majoritairement chiliens. Jusqu’à ces dernières années, ces importations relativement importantes - mais plus ou moins considérées comme un mal nécessaire - étaient principalement constituées de concentrés de tomate, produits en quantités insuffisantes par la filière nationale – et à un coût incompatible avec le prix des produits concurrents importés ; mais, début mars, une polémique entre le gouvernement argentin et l'Union industrielle argentine (UIA) déclenchée par les propos malencontreux du ministre de la Production Francisco Cabrera a mis au jour un malaise plus profond, qui a pris la forme d’une augmentation brutale des achats extérieurs de conserves de tomates pelées, portant la concurrence avec les produits étrangers sur un terrain jusque-là « protégé ». La production de tomates pelées est « une spécialité de la région de Cuyo (San Juan, Mendoza et La Rioja), d’une qualité excellente, à la hauteur des normes internationales les plus exigeantes et capable de se démarquer face à la concurrence ».
 
(Source: Association Tomate 2000)

Dans son commentaire sur les statistiques, l’UIA indique que «sur les 44 000 tonnes importées en 2017, 32 000 tonnes [de concentrés, ndlr] interviennent en tant que matières premières, qui ne sont pas produites [en Argentine] et dont l'industrie a besoin dans ses activités de transformation, ce qui montre la profondeur de la crise du secteur». Mais le secteur s’est dit beaucoup plus préoccupé par « les quelque 10 300 tonnes en provenance d’Italie, qui sont destinées directement au consommateur final », ainsi que par les recommandations du ministre suggérant de diminuer le prix des produits destinés au consommateur, dans un contexte où les pratiques des enseignes de la grande distribution en Argentine en matière d’importation et d’étiquetage font débat.
 
(Source : IHS)

Pour sa part, l’Association Tomate 2000 estime que « l'une des mesures susceptibles d'atténuer les problèmes du secteur consisterait à revaloriser les mesures incitatives à l’exportation, en améliorant les niveaux des restitutions à l’export », pour soutenir ce secteur de l’activité de la filière tomate. L’association a également demandé la mise en œuvre des décisions concernant l’application de « la valeur de référence de 0,78 USD / kg sur les importations de tomates pelées entières » lorsque leur prix d’entrée sur le territoire argentin est inférieur à ce seuil, afin de compenser les avantages que représentent pour ces produits les subventions reçues dans leurs pays d’origine (UE).

Un tiers des producteurs menacés de disparition
Selon la presse locale, la Chambre des Industries des Produits Alimentaires (CIPA) prévoit de rencontrer le ministre de la Production pour « demander la mise en œuvre urgente des mesures indispensables pour empêcher la disparition de 35% des producteurs de tomate du pays, concentrés dans les régions de Mendoza, San Juan et La Rioja », qui seraient menacés par l'augmentation des importations de dérivés industriels de la tomate.
Les investissements en technologie, l'adoption de nouvelles variétés, le financement des campagnes et la concurrence accrue avec les concentrés chiliens entraînent une élévation des coûts et constituent des défis auxquels la production locale doit impérativement faire face, ne serait-ce désormais que pour maintenir sa position au niveau national. Les acteurs de la filière sont d’autant plus préoccupés que le potentiel agricole argentin en matière de tomate d’industrie progresse chaque année un peu plus et se révèle capable de rivaliser avec ceux des meilleurs bassins mondiaux de production.
Fin février, les sources professionnelles locales faisaient état de bonnes conditions météorologiques, laissant entrevoir une récolte 2018 satisfaisante. Les mêmes sources expliquent que les deux principales régions de production – Mendoza et San Juan – accueillent chacune 2 000 hectares environ de cultures de tomate d’industrie, les 2 500 hectares restants étant partagés entre les régions du Rio Negro et de la Rioja. La province de Mendoza a perdu, au cours des cinq dernières années, près de la moitié des hectares qu'elle accueillait (de 3 500 à 2 000 hectares environ), tandis que San Juan – qui bénéficie d’un climat sec plus favorable et d’une aide financière concrète du gouvernement provincial - est en pleine croissance. Ces régions affichent des rendements agricoles extrêmement satisfaisants, entre 65 et 80 mT/ha à Mendoza, de l’ordre de 105 mT/ha à San Juan : dans ce dernier cas, le facteur climatique est important, mais les acteurs de la filière soulignent aussi le fait que près de 90% des producteurs ont adopté l’irrigation au goutte à goutte, entre autres avancées technologiques, un progrès déterminant dans l’amélioration des rendements et de la rentabilité. « Malgré les problèmes climatiques rencontrés ces dernières années, nos rendements ont atteint les niveaux internationaux. La moyenne s’est établie l’an dernier à 105 mT/ha, et certains producteurs ont obtenu 130 mT/ha de façon régulière. Ceci est notre objectif », a déclaré Guillermo Quiroga, président d'Asociación Tomate 2000. « La tomate [d’industrie] est une culture coûteuse. Aujourd’hui, le coût de production [par hectare] représente l’équivalent de 80 tonnes de tomate. Mais nous ne maîtrisons ni le prix des intrants, ni le prix de vente [de la tomate] qui est fixé par l’usine ; nous devons donc produire plus de 100 tonnes par hectare pour être rentables ».
Malgré leur bon niveau, ces performances ne suffisent pas aujourd’hui pour permettre aux producteurs argentins d’être compétitifs sur l’approvisionnement du marché national. Mises à part quelques campagnes exceptionnelles, cette situation perdure, et les producteurs estiment que le scénario actuel est pire : « Les importations autrefois destinées à combler le manque pour l’autosuffisance sont désormais en train de remplacer la production nationale », expliquait récemment un producteur, lors de la traditionnelle journée « Día de Campo de Tomate para Industria » organisée par l’Asociación Tomate 2000 à la station INTA de La Consulta, à San Carlos. 
 

Quelques données complémentaires
Tableaux des restitutions à l’export
 

Evolution et composition de la dépense argentine en importations de dérivés de tomate.
 

Source : infobae.com, ambito.com, lavoz.com.ar
 
 
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Editor : TOMATO NEWS SAS -  MAISON DE L'AGRICULTURE - TSA 48449 - 84912 AVIGNON Cedex 9 - FRANCE
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